- Charles-Auguste-Marie-Joseph De Forbin-Janson
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Charles-Auguste-Marie-Joseph de Forbin-Janson
Pour les articles homonymes, voir Forbin.Charles-Auguste-Marie-Joseph de Forbin-Janson (1785-1844) fut évêque de Nancy et de Toul et primat de Lorraine.
Né à Paris en France, le 3 novembre 1785, de Michel-Palamède, comte de Forbin-Janson, et de Cornélie-Henriette-Sophie-Louise-Hortense-Gabrielle princesse de Galéan, il fit ses études à Paris et fut d'abord militaire, puis auditeur du Conseil d'État de Napoléon I à Paris.
Il était en 1806 auditeur au Conseil d'État. Il renonça à la carrière administrative pour entrer au séminaire. Il fut ordonné à Chambéry en décembre de 1811, par l'évêque de Gap, Mgr de la Broue de Varcille.
Il fut supérieur du séminaire de Chambéry et grand-vicaire de l'évêque de Chambéry en 1811-1812. Il fut vicaire et catéchiste à Saint-Sulpice de Paris de 1812 à 1814. Il avait été membre-co-fondateur de la congrégation des Pères de la Miséricorde de 1814 à 1824, dont les statuts furent approuvés par le pape le 9 janvier 1815 ;
Il organisa en 1814, avec Jean-Baptiste Rauzan, l'œuvre des missions, et prêcha lui-même. Il fut prédicateur de retraites en France (1814-1824), d'où il fit le pèlerinage de Terre-Sainte en 1817. Il fut nommé évêque de Nancy en 1823. Il fut élu le 20 février 1824 et sacré à Paris par Mgr Croy le 6 juin suivant.
En ce poste, il déploya un zèle qui lui suscita de nombreux ennemis. Il se vit par la suite forcé de quitter son diocèse en 1830 à la suite de la révolution, mais sans donner sa démission. Son palais épiscopal avait été brûlé par les insurgés. Il fut exilé en Allemagne (1830-1831), en Suisse (1831), en Italie (1831-1832); à Nancy (1832-1839).
Il fit un voyage en Amérique aux États-Unis (1839-1840), où il établit les Pères de la Miséricorde à Spring Hill près la Nouvelle-Orléans en 1839 et assiste au IV concile de Baltimore en 1840. Il s'embarqua pour le Canada, où ses prédications produisirent des fruits.
Le 2 septembre 1840, il reçut ses lettres de vicaire général du diocèse de Montréal. Il prêcha la première retraite ecclésiastique du clergé de Québec en 1841 ; il fit la bénédiction du célèbre monument, élevé sur le mont Saint-Hilaire. Il donna une somme de 24 000 francs pour subvenir aux frais de retour des exilés canadiens politiques à Van Dieman.
Il repartit pour la France en 1841-1842 et il se rendit à Rome (1842), où le 2 avril, il est nommé par le pape prélat domestique, assistant au trône pontifical et comte romain. Il fait un voyage en Angleterre et en Irlande en faveur des déportés canadiens de 1837. Il est en Australie en 1842. Il fit un voyage en Belgique en 1843.
Il mourut d'une hémorrhagie pulmonaire peu après son retour, en 1844, près de Marseille, chez son frère, le marquis de Forbin-Janson, lorsqu'il se disposait à partir pour la Chine : il venait de fonder l'Œuvre de la Sainte-Enfance pour le rachat et le baptême d'enfants chinois. Il fut inhumé à Paris.
Narcisse-Eutrope Dionne a publié sa biographie en 1895.
Références
- Dictionnaire Bouillet
- Répertoire général du clergé canadien, par ordre chronologique depuis la fondation de la colonie jusqu’à nos jours, par Mgr Cyprien Tanguay, Montréal : Eusèbe Senécal & fils, imprimeurs-éditeurs, 1893.
- Dictionnaire biographique du clergé canadien-français, Jean-Baptiste-Arthur Allaire, Montréal : Imprimerie de l'École catholique des sourds-muets, 1908-1934.
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