- Chanoines réguliers
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Chanoine
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Un chanoine (du latin canonicus) est un membre du clergé, vivant selon une règle[1] et attaché au service d'une église.
- Les chanoines séculiers sont des clercs tenus à la récitation de l'office divin au chœur ; ils forment un chapitre de chanoines, collégial ou cathédral.
Article détaillé : Chapitre de chanoines.
- Les chanoines réguliers sont des clercs qui vivent en communauté et exercent un apostolat. Ils mènent une vie consacrée, généralement en prononçant les vœux religieux, à l'instar des moines, mais exercent le ministère des âmes en prêchant, enseignant, et administrant les sacrements comme le clergé séculier.
Des femmes se sont également soumises à la vie canoniale, régulière ou séculière, et portent le titre de chanoinesses [2].
Sommaire
Origines de la vie canoniale
Nombre d'historiens religieux voient dans le mode de vie des Apôtres rassemblés autour du Christ, l'exemple fondateur de la vie canoniale. On y voit en effet les principes de la vie communautaire, consacrée à Dieu, mais assurant également la propagation de la foi et les secours spirituels.
Toutefois le nom de chanoine apparut avec ce sens au IVe siècle, désignant les clercs que saint Augustin, évêque d'Hippone, avait rassemblés autour de lui en leur proposant une règle de vie cénobitique.
La distinction d'un corps des chanoines par rapport au reste du clergé pourrait remonter à Chrodegang, évêque de Metz et auteur en 763 d'une règle de vie communautaire (la Regula vitae communis) inspirée de la règle de saint Augustin. Selon cette règle, les membres du clergé vivant en commun sous le toit épiscopal n'ont pas à faire vœu de pauvreté mais doivent respecter un certain nombre d'obligations, telles que le travail manuel et la confession deux fois par an.
Il était également précisé qu'ils devaient entendre deux fois par jour un chapitre (latin capitulum) de la règle de leur fondateur. Le terme aurait ensuite changé de sens pour désigner la réunion du conseil de l'évêque avec les clercs qui l'assistent : le chapitre canonial. Les chanoines prirent alors une part de plus en plus importante à l'administration de l'église épiscopale.
Dès la période carolingienne, la vie canonique (latin vita canonica) devint un objet de préoccupation des conciles, notamment afin d'éviter l'enrichissement personnel des chanoines et d'assurer le respect de la règle. Ainsi, diverses réformes furent entreprises par les souverains-pontifes, comme Nicolas II (en 1059), Alexandre II (en 1063, créant les chanoines réguliers, et excluant les laïques de ces sortes de communautés), Innocent II (et le concile du Latran, en 1139), ou encore Benoît XII (en 1339).
Les chanoines séculiers
Article détaillé : Chapitre de chanoines.C'est semble-t-il à partir du XIIIe siècle que, insensiblement, le terme canonicus est réservé aux clercs - ou au moins à certains des clercs - des églises cathédrales et des églises collégiales. Les chanoines forment alors le chapitre tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Les chanoines peuvent être de simples clercs ; mais, dans l'usage, ils sont tous prêtres et peuvent baptiser, absoudre et offrir le saint sacrifice. Dans les églises cathédrales, il y a toujours un chapitre de chanoines, dont les membres composent un des conseils de l'évêque ; avant la réforme du Code de droit canonique de 1983, les fonctions curiales de la cathédrale leur appartenaient à tous collegialiter (collectivement) et étaient exercées en pratique par l'un d'eux - le vicaire-curé - au nom du chapitre.
Le titre de chanoine est souvent, au XIXe siècle, conféré à titre de récompense, ou comme retraite. Aujourd'hui et en France, le titre de chanoine est donné par un évêque à un curé ou à un prêtre de son diocèse à la carrière exemplaire.
Les titres de chanoine du président de la République française
- Le président de la République française est chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran, en vertu d'une fondation de Louis XI de 1482 et renouvelée par Henri IV en 1604, donnant à Saint-Jean-de-Latran l'abbaye de Clairac. Cette fondation fut restaurée sous forme de bourse par Napoléon III qui rétribue à partir de 1863 un remplaçant au chœur (poste supprimé en 1871 mais refondé depuis : actuellement, le poste de chanoine français est occupé par Mgr Louis Duval-Arnould).
Les présidents François Mitterrand et Georges Pompidou s'étaient abstenus de prendre possession de la stalle, sans avoir officiellement refusé ce titre.
- À ce titre, le président de la République peut également prétendre à une stalle dans l'abbaye de Beauchêne (Cerizay, 79140), abbaye de chanoines réguliers de Saint-Jean de Latran.
- Depuis Louis XI, les rois de France et leurs successeurs, les présidents de la République française, sont également de droit chanoines de la cathédrale d'Embrun.
- Ils sont encore chanoines honoraires de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne, depuis le roi de France François Ier, qui exigea ce privilège lors de son invasion de la Savoie en 1536.
Les chanoines réguliers
La règle instituée par saint Augustin s'est imposée à quasiment tous les réformateurs et fondateurs de communautés canoniales depuis ; leurs membres sont désignés comme Chanoines de saint Augustin, leurs établissements pouvant toutefois être connus sous le nom de leur congrégation de rattachement (par exemple : les Prémontrés).
Ils vivent dans des abbayes (dites abbayes augustiniennes), qui ont pu avoir la puissance et le rayonnement attachés aux établissements monastiques. Ils mènent pourtant une vie non cloîtrée, et s'investissent de missions sacerdotales ou d'enseignement, voire ont en charge des paroisses.
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Voir aussi
Références
Liens internes
- Chapitre de chanoines
- Chanoines réguliers de saint Augustin
- Chanoines réguliers de la Mère de Dieu
- Chanoinesse
- Monachisme
Liens externes
- "Canons and Canonesses Regular" dans la Catholic Encyclopedia
- Les chanoines réguliers de l'Immaculée conception
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