83-74-9

83-74-9

Ibogaïne

Ibogaïne
Structure de l'ibogaine
Structure de l'ibogaine
Général
Nom IUPAC 12-Méthoxyibogamine
No CAS 83-74-9
SMILES
InChI
Apparence poudre blanche
Propriétés chimiques
Formule brute C20H26N2O  [Isomères]
Masse molaire 310,4332 gmol-1
C 77,38 %, H 8,44 %, N 9,02 %, O 5,15 %,
Caractère psychotrope
Catégorie Hallucinogène
Mode de consommation Ingestion
Autres dénominations voir Iboga
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Ibogaïne ou 12-methoxyibogamine est la molécule psychoactive principale extraite de la plante du même nom iboga (Tabernanthe iboga en latin), c'est un angiosperme (c'est-à-dire une plante à fleur).

Sommaire

Historique

Elle a été isolé de l'iboga en 1901 par deux équipes (J. Dybovsky et E. Landrin/A. Haller et E. Heckel) mais c'est W.I. Taylor qui en donnera la formule chimique en 1957[1]. L'Iboga est un arbuste des forêts équatoriales africaines dont la racine contient une douzaine d'alcaloïdes.

L'ibogaïne a déjà été utilisé en thérapeutique jusque dans les années 1960 sous forme d'un reméde contre les faiblesses musculaires ou la dépression notamment aux États-Unis puis il fut détourné de son usage, utilisé comme agent dopant et classée comme tel.[1]

Son utilisation thérapeutique est étudiée depuis les années 1980, en particulier pour le traitement des dépendances à l'alcool ou des autres toxicomanies.[1]

Chimie

C'est une tryptamine aux dérives de type harmane et ressemble à d'autres molécules à noyau indolique connues pour leur propriétés hallucinogènes.[1]

Pharmacologie

Son mode d'action est encore mal connu. C'est une substance proche de celles présentes dans différents champignons hallucinogènes.

Elle a une activité inhibitrice des monoamines oxydases mais elle agit aussi sur les circuits dopaminergiques. Elle agit aussi sur les récepteurs aux opiacés.[1]

Utilisation dans la tradipratique.

Effets

L'ibogaïne a des effets psychostimulants et euphorisants à doses modérées (10 à 50 milligrammes), doses pour lesquelles elle est peu toxique surtout en administration orale.

À des doses plus élevées (de quelques centaines de milligrammes jusqu'à un gramme) elle provoque un délire hallucinatoire souvent accompagné d'anxiété. Les nausées et les vomissements ne sont pas rares et on observe parfois des manifestations de type épileptique. La phase d'hallucination est souvent suivie d'une longue phase de sommeil lorsque les effets se sont dissipés.

À de très fortes doses elle peut déclencher des convulsions, voire la paralysie, et peut même être létale (qui entraîne la mort).

Législation

En France, l'arrêté du 12 mars 2007 modifiant l'arrêté du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants inclut désormais l'iboga et l'ibogaïne. Arrêt confirmé officiellement par le Conseil d'Etat le 20 mars 2009 (n° 305953), "au regard des préoccupations de santé publique".

Molécules voisines

Elle est proche de la psilocine, de la psilocybine que l'on trouve dans les champignons hallucinogènes et de la DMT (ayahuasca).

Note

  1. a , b , c , d  et e Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1) 

Voir aussi

The ibogaine Story

http://www.cruti.org/FR/Iboga-Science/Iboga-Science.html

Articles connexes

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