- Catrina
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La Calavera Garbancera créé par l'artiste mexicain José Guadalupe Posada en 1912 pour se moquer des personnes d'origine indigène ayant accédé à la richesse ou à des fonctions importantes durant la présidence de Porfirio Díaz et qui copiaient la mode et les usages européens, particulièrement ceux de France d'Espagne et du Royaume-Uni, en délaissant et méprisant leurs origines et les coutumes locales, et que l'on appelait alors populairement garbanceros.
Elle porte, selon Posada, un chapeau de dame française, orné de plumes d'autruche. Le peintre Diego Rivera fut celui qui la renomma Calavera de la Catrina, selon Agustín Sánchez González du CENIDIAP.
Le précurseur de ces représentations humoristiques de figures contemporaines caricaturées sous la forme de squelettes, souvent accompagnées par un poème, fut le caricaturiste Manuel Manilla.
On fêtera au Mexique en 2012 le centenaire de sa création.
Sommaire
Signification
Le mot « catrina » est la déclinaison féminine de « catrín », qui signifie « dandy » au Mexique.
Ce personnage, représentant un squelette de femme portant un chapeau très élégant, venant en général de fabricants français, distinctif de la bourgeoisie porfirienne, a une fonction de memento mori destiné à rappeler que les différences de statut social n'ont aucune importance face à la mort.
Histoire
Après avoir été populaire durant les dernières années de la vie de Posada, ce personnage est devenu un des symboles majeurs du jour des morts mexicain.
Dès les années 1920 la Calavera Garbancera fut reproduite en masse et devint un élément symbolique de l'art populaire officiel, de l'unification culturelle du pays, ainsi que la création de toute pièce de stéréotypes mexicains (Charro , China poblana) voulue par les gouvernements nationalistes issus de la révolution.
Ainsi, la Calavera Garbancera de Posada apparaît dans la peinture murale terminée en 1948 de Diego Rivera, qui la renomme au passage Catrina, intitulée Sueño de una tarde dominical en la Alameda central qui comprend aussi d'autres images de Posada.
En plus de son usage en tant qu'image festive et commerciale pour le jour des morts, elle a aussi été réinterprétée dans de nombreuses formes, dont la sculpture et de figurines vendues comme souvenirs, et actuellement fabriquées en Chine.
Bibliographie
- (en) Diane Miliotes, Jose Guadalupe Posada and the Mexican Broadside, Art Institute of Chicago, 2006 (ISBN 978-0-3001-2137-7), 40 pages
Article connexe
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