- Charro
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Dans le centre-ouest du Mexique le charro (du basque txarro personne mauvaise ou méprisable) est un personnage traditionnel et stéréotypé, à l'origine propriétaire terrien possédant des chevaux et du bétail, ne dépendant que de lui-même.
Le charro, souvent présent dans la littérature, les telenovelas, la publicité, les films de propagande du gouvernement ainsi que des partis politiques, les caricatures, la publicité pour les alcools nationaux et dans l'industrie du divertissement mexicaine est une des icônes de la mexicanité.[réf. nécessaire]
En plus du pouvoir économique, les charros avaient un pouvoir social important en tant que propriétaires terriens, actuellement la plupart d'entre eux s'ils ne sont plus liés à la terre, appartiennent aux classes aisées, ne possédant généralement des ranchs que pour leur agrément.
Il s'agit d'une figure proche sous certains aspects, mais jouissant d'une position sociale élevée, au chalán au nord du Pérou, qui garde des parallélismes avec d'autres grands personnages populaires d'Amérique comme les cow-boys aux États-Unis ou le gaucho en Argentine et en Uruguay.
Sommaire
Le charro mexicain
Le charro moderne pratique la charrería sport national au Mexique La charrería est majoritairement pratiquée par les classes élevées et pour la plupart d'origine européenne de la société, par le coût élevé des structures, des chevaux et des vêtements appropriés. On trouve actuellement une compétition réglementée[1] basée sur les règles officielles de la fédération mexicaine[2].
Origines
Dans le vice royaume de la nouvelle Espagne, les indigènes avaient interdiction de monter à cheval, ou d'en posséder (à l'exception de certains nobles ou caciques et de leur descendance et des tribus du nord du pays qui échappaient au contrôle des institutions). Les travaux agricoles faisant exception. [réf. nécessaire]
Avec le temps, les propriétaires terriens ont formé un style hippique nouveau leur correspondant.
Après l'indépendance, on distingué les propriétaires de terrains, hommes à cheval, des métis ou indigènes vaqueros (vachers). Les premiers aimaient porter des ornementations similaires à celles de l'aristocratie, tandis que les seconds portaient des imitations en fibres de maguey.
Carlos Rincón Gallardo y Romero de Terreros (né en 1877 et mort en 1950), duc de Regla, duc de Guadalupe, marquis de Villahermosa, auteur du Libro del Charro Mexicano, est considéré au Mexique comme le père de la charrería moderne et actuelle. Celui-ci reçut une éducation aristocratique en Grande-Bretagne, où il étudia l'art équestre. Il fut Inspecteur général des forces rurales de la Fédération et de son vivant fut appelé l'Apôtre de la Charrería.
Les personnages historiques les plus connus adeptes de la charrería sont Maximilien 1er qui apporta durant le second empire mexicain des modifications encore en vigueur au costume, ainsi que Ponciano Díaz Benjamín Argumedo et Emiliano Zapata.
La Charrería a été déclarée sport national au Mexique par le président de la république Manuel Ávila Camacho qui institua le 14 septembre comme Jour national du Charro.
Caractéristiques
La selle de type mexicaine a des origines espagnoles, ainsi qu'arabe. Malgré le fait qu'elle soit relativement lourde, elle est très commode, à la fois pour le cheval comme pour le cavalier. Elle est principalement formé d'un squelette de bois, de cuirs et d'étriers. Il existe des selles si bien travaillées qu'on les considère comme de véritables œuvres d'arts : ceinture de cuir incluse dans le harnais, garniture d'argent, quelques couleurs, ainsi qu'une possibilité d'attacher une machette, une carabine ou un manteau.
Des attributs du charro ont été copiés par les cow-boys après que les États-Unis aient colonisé une partie importante du Mexique.
Le costume de Charro, inspira celui des forces de police rurales jusqu'aux premières années du XXe siècle, et celui des mariachi, plus libre car fantaisiste, ne doivent pas être confondus.
La race de cheval originellement utilisée pour la charreria s'étant éteinte, notamment au cours des combats de la révolution mexicaine, on utilise principalement la race aztèque de nos jours.[réf. nécessaire]
Le cheval doit être de taille moyenne, avoir un caractère noble et être rapide.
Contexte social
Jusqu'au XIXe siècle, les cavaliers qui n'appartenaient pas aux hautes classes mexicaines, mais aux classes intermédiaires et populaires étaient connus sous le nom de « chinacos », c'est-à-dire représentatifs et héritiers des castes existantes durant la période du vice-royaume.
Il existe au États-Unis des associations de charros créées par les nombreux émigrés d'origine mexicaine qui y résident.
Culture et spectacle
Le cinéma mexicain post-révolutionnaire a popularisé un charro de fiction comme l'ont fait les westerns de Hollywood pour le cow-boy, il en a fait un personnage joyeux et bravache, issu des classes populaires plus proches du chinaco et très éloigné de la psychologie réelle du véritable charro, qui était un individu plutôt sérieux et austère appartenant aux classes aisées comme l'étaient Emiliano Zapata ou Benjamín Argumedo voire de la noblesse tels que l'était le père et le codificateur de la charrería moderne, Carlos Rincón Gallardo, duc de Regla.
Des célébrités incarnèrent des personnages de charros : Jorge Negrete, Luis Aguilar, Vicente Fernández.
La fiction cinématographique de l'âge d'or du cinéma mexicain ainsi que la promotion gouvernementale[3] permirent aussi la rencontre anachronique de la China poblana avec le charro.
Le costume de charro est souvent confondu à l'étranger avec celui du mariachi.
Il ne faut pas le confondre non plus avec le chinaco, cavalier d'origine populaire qui participa à la Guerre d'indépendance et qui disparut bien avant l'apparition du charro.
Description
Le costume, qui est réglementé et fait l'objet d'une étiquette très stricte, est fait en laine ou en daim (voir les deux). Aucune fantaisie ni innovation n'est permise. Il comporte un pantalon, une veste, une chemise et des bottes.
Les couleurs autorisées sont toutes les gammes du café, du bleu sombre, du marron, du gris et du vert. On observe parfois du rouge sombre ou du noir, mais uniquement sur le pantalon. Le blanc et le rose sont proscrits[4].
Les bottes doivent être de la couleur du cuir de la selle. Le costume noir est uniquement utilisé pour les noces ou les funérailles.
La chemise doit être de préférence blanche[5].
Le chapeau du Charro
Le chapeau est fait de fibre de laine, de poil de lapin ou de fibre de blé, et constitue une véritable protection contre les éléments... et contre les chutes de cheval. En effet, le chapeau est large et très robuste, sans être trop lourd. Il varie ensuite selon les régions, il est en effet plus grand dans les zones arides que dans les zones à forêt.
Un véritable chapeau de charro est fait artisanalement et ne peut être confondu avec les modèles vendus dans les boutiques de souvenirs pour touristes, son prix est très élevé.
Il existe de fait d'autres intérêts de ce chapeau : protection contre la pluie, la poussière, les branches...
Place des femmes dans la charrería
Les associations de Charros élisent une Reine et Capitaine des charros chaque année, la première d'entre elles fut Ana María Gabucio y Sánchez, en 1925 Sa fonction est d'inaugurer la saison de charros, ou alors les festivals[6].
Notes et références
- (es) Fédération Mexicaine de Charro,règlement officiel des compétitions, 2006 [PDF]
- (es) Fédération de Charreria, 77 ans de compétition institutionnalisées
- (es) Nationalisme et Culture, sur le site www.prodiversitas.bioetica.org, Docteur Ricardo Pérez Montfort
- (es) Fédération de Charro, règlement officiel, juillet 2010
- (es) Costume du Charro, sur le site www.nuestraedad.com.mx
- [1]
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « charro » (voir la liste des auteurs)
Articles connexes
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