Cathédrale santa maría de burgos

Cathédrale santa maría de burgos

Cathédrale Sainte-Marie de Burgos

Cathédrale Sainte-Marie de Burgos
Vue générale de l'édifice
Vue générale de l'édifice

Nom local Catedral de
Santa María de Burgos
Latitude
Longitude
42° 20′ 26″ Nord
       3° 42′ 16″ Ouest
/ 42.340556, -3.704444
 
Pays Espagne Espagne
Région Castille-et-León Castille-et-León
Département Burgos Province de Burgos
Ville Burgos
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Archidiocèse de Burgos (siège)
Début de la construction 1221
Fin des travaux XVe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique
Classé(e) Monument historique (1885)
Patrimoine mondial (1984)
Cathédrale Santa María de Burgos

Troisième cathédrale d'Espagne par ses dimensions, après Séville et Tolède, la cathédrale Sainte-Marie de Burgos, remarquable édifice gothique, a su adapter le style fleuri venu de France et d'Allemagne à l'exubérance propre au style décoratif espagnol. Les nombreuses œuvres d'art qui se trouvent à l'intérieur en font un grandiose musée de la sculpture gothique européenne.

Sommaire

Histoire

Après la pose de la première pierre par Ferdinand III en 1221, la construction de la cathédrale s'effectue en deux grandes étapes correspondant à deux styles de gothique : au XIIIe siècle les nefs et les portails sont édifiés par des architectes locaux d'après les plans rapportés par l'évêque Don Mauricio d'un voyage à travers la France, alors en pleine «fièvre» gothique; au XVe siècle une nouvelle tranche de travaux élève les flèches de la façade, la chapelle du Connétable et la décoration des chapelles des bas-côtés. C'est alors le style nordique qui s'implante car Alonso de Carthagène, un autre grand prélat de Burgos, a ramené avec lui à son retour du concile de Bâle plusieurs architectes et sculpteurs venus de Flandre, de Rhénanie et de Bourgogne. Ces artistes trouvèrent dans l'art local, imprégné d'arabesques mudéjars, une source de renouvellement du gothique flamboyant qui s'affadissait alors dans le reste de l'Europe. Felipe Bigarny, le Flamand Gil de Siloé et Jean de Cologne le Rhénan se distinguent tout particulièrement. S'assimilant rapidement, ils créeront de véritables lignées de sculpteurs burgalais : Gil avec son fils Diego Jean avec son fils Simon et son petit-fils François.
Le cloître avait été construit entre-temps au XIVe siècle; quant à la magnifique tour lanterne de la croisée effondrée après les travaux audacieux de Simon de Cologne, elle dut être réédifiée par Juan de Vallejo au milieu du XVIe siècle.

L'extérieur

Les voussures illustrent la Cour céleste et le tympan est de fort belle venue : remarquer la variété des attitudes des quatre évangélistes écrivant sur leurs tréteaux.
En faisant le tour de la cathédrale on verra comment les architectes ont su utiliser l'irrégularité du terrain (le 1er étage du cloître est de plain-pied avec l'église) en formant de charmantes places coupées d'escaliers.
De la façade principale, on admirera le décor fleuri de la partie haute avec la frise des Rois et ses deux flèches ajourées, chef-d’œuvre de Jean de Cologne.
Le portail de la Coroneria. Les statues des piédroits ont la grâce de leurs modèles d'Île-de-France, mais les plis de leurs vêtements sont plus mouvementés. Sur l'autre face du transept Nord, le portail de la Pellejeria (peausserie) a été conçu par François de Cologne au début du XVIe siècle, dans le style plateresque.
En longeant le chevet, on s'aperçoit que la chapelle du connétable avec son décor « isabélin » et sa lanterne à pinacles est un ajout sur le plan initial.

L’intérieur

  • La croisée du transept.

La splendide lanterne étoilée de la croisée s'élève à 54 m au-dessus du sol. Au-dessous se trouvent les dalles funéraires du Cid et de Chimène.

  • Les stalles du « coro » et le chœur.

L'imposant ensemble de 103 stalles en noyer a été sculpté de 1507 à 1512 par Felipe Bigarny. Les scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament occupent les dossiers hauts, les sujets mythologiques ou burlesques dominant dans la partie inférieure des stalles.
Au centre : beau gisant de l'évêque fondateur Mauricio, en bois recouvert d'une plaque de cuivre émaillé du XIIIe siècle.

  • Le retable du maître-autel

C’est une œuvre Renaissance du XVIe siècle, traitée en fort relief sur fond de niches et de frontons très classiques.

Le trasaltar (arrière du maître-autel), dû en partie à Felipe Bigarny, comporte dans la Montée au Calvaire une scène étonnamment expressive.

  • La chapelle du connétable.

Elle est fermée par une magnifique grille. Somptueuse fondation du connétable de Castille Fernàndez de Velasco, cette chapelle isabéline élevée par Simon de Cologne est éclairée par une lanterne coiffée d'une élégante coupole étoilée.
Tous les grands sculpteurs burgalais du début de la Renaissance ont collaboré à l'exubérante décoration des murs et du retable. Le Connétable et son épouse gisent sur leur mausolée en marbre de Carrare, à côté d'une immense dalle de marbre grenat qu'ils destinaient à leurs enfants. Sur le côté droit de la chapelle s'ouvre la porte plateresque de la sacristie (1512) où l'on admire une Marie-Madeleine de Gianpetrino, un disciple de Léonard de Vinci.

Vielle à roue du XIIIe siècle, représentée sur un chapiteau de la cathédrale
  • L’escalier de la Coroneria.

Du plus pur style Renaissance, ce majestueux escalier à double volée a été conçu par Diego de Siloé au début du XVIe siècle. Le maître ferronnier français Hilaire participa à l'exécution de l'élégante rampe dorée.

  • Les chapelles latérales.

Chacune est un véritable musée d'art gothique et plateresque : Gil de Siloé et Diego de la Cruz ont travaillé ensemble au grand retable gothique de la chapelle Sainte-Anne qui retrace la vie de la mère de la Vierge. En son centre s'épanouit l'Arbre de Jessé au sommet duquel trônent la Vierge et L'Enfant. Au cœur de l'Arbre figure la rencontre d'Anne et de Joachim son époux. Au bout de la nef, tout près des voûtes, le Jacquemart «Gobe mouches» (papamoscas) rythme les heures en ouvrant la bouche. On verra dans la chapelle du Saint Christ l'un de ces christs revêtus de peau de buffle et de cheveux pour leur donner une carnation d'apparence humaine. Celui de Burgos est un des plus populaires. Dans la chapelle de la Présentation, sépulcre de l'évêque de Lerma, par Felipe Bigarny. Dans la chapelle de la Visitation, tombeau d'Alonso de Carthagène par Gil de Siloé.

Le cloître

Ses galeries gothiques du XIVe siècle, exposent de nombreuses sculptures de l'école de Burgos, en bois polychrome, en pierre et en terre cuite. La chapelle Saint-Jacques (Santiago) renferme le trésor, riche de pièces d'orfèvrerie et d'ornements liturgiques. La chapelle Sainte Catherine abrite des manuscrits anciens (acte de mariage du Cid.) Remarquer les consoles sculptées et peintes du XVe siècle, où sont figurés les rois maures venus rendre hommage au roi de Castille. Dans la sacristie « le Christ à la colonne » de Diego de Siloé est un parfait exemple de l'expressionnisme de la statuaire espagnole à partir du XVIe siècle. La salle capitulaire recouverte d'un plafond artesonado mudéjar en bois peint du XVIe siècle, réunit des tapisseries de Bruxelles des XVeet XVI e{{{5}}} siècles, représentant les vertus théologales et cardinales, un diptyque hispano-flamand et une Vierge à l'Enfant de Memling.

  • Les tombeaux du cloître.

C’est dans le cloître que l’on trouve des tombeaux monumentaux qui comptent parmi les plus remarquables de la dernière période du gothique à Burgos, dont le rayonnement artistique est lié à la prospérité économique.

Le pèlerinage de Compostelle

Sur le Camino frances du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
On vient de Atapuerca, la prochaine commune est Rabe de las Calzadas.

Parmi les nombreuses chapelles de la cathédrale, il ne pouvait en manquer une dédiée à l’apôtre saint Jacques le Majeur, œuvre du début du XVIe siècle, de l’architecte Juan de Vallejo.

Saint Jacques pèlerin est une des nombreuses statues du cloître, sur la galerie nord-ouest.

Liens externes

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