- Cathédrale Saint-Pierre de Trèves
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Cathédrale Saint-Pierre de Trèves
Cathédrale de TrèvesPrésentation Nom local Trierer Dom Culte Catholique Type Cathédrale Début de la construction 1235 Fin des travaux 1270 Style(s) dominant(s) Roman entre autres. Protection Patrimoine mondial (1986) Géographie Pays Allemagne Région Rhénanie-Palatinat Ville Trèves Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-Palatinat
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
modifier La cathédrale Saint-Pierre de Trèves (en allemand Trierer Dom) est une église de Trèves, dans le Land de Rhénanie-Palatinat, la plus ancienne cathédrale d'Allemagne et le siège de l'archevêché de Trèves. L'édifice est remarquable par sa durée de vie extrêmement longue qui a permis une accumulation de multiples styles dans sa construction dont le centre de la chapelle principale de style roman faite en briques posées sous la direction de sainte Hélène. Au final, les différents éléments de la cathédrale se sont ajoutés graduellement au lieu d'être reconstruits à chaque époque.
Ses dimensions de 112 m x 41 m en font la construction religieuse la plus importante de Trèves. Depuis 1986, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Sommaire
Histoire
Selon les sources remontant au Moyen Âge, Hélène, mère de l'empereur Constantin (la future sainte Hélène) aurait fait don de sa maison de la cité romaine d'Augusta Treverorum à Agritius, l'évêque de Trèves. Des fouilles archéologiques ont révélé la présence sous la cathédrale de maisons d'habitation, dont l'une avec un plafond peint (la fresque, restaurée, se trouve aujourd'hui au musée épiscopal). En 310-329, l'évêque Agritius fait construire une première basilique, dont les vestiges se trouvent sous les bureaux d'informations (Dom information, à l'extérieur de la cathédrale). L'évêque Maximin de Trèves (329-346) coordonna l'agrandissement de cette basilique avec la construction de ce qui était alors le plus grand bâtiment religieux de l'ouest de l'Empire romain : sur une emprise au sol quatre fois plus grande que celle de l'actuelle cathédrale furent construits pas moins de quatre basiliques, un baptistère et de nombreuses dépendances. À partir de 340 est construit le bâtiment carré dont les murs forment le noyau de l'actuelle cathédrale.
Les bâtiments furent laissés en ruines par les Francs dans la première moitié du Ve siècle. L'évêque Nicétius (526-561) fait reconstruire le bâtiment carré et une partie de l'église nord par des architectes italiens. Les Normands pillent et dégradent sérieusement l'édifice en 882. Sous l'évêque Egbert (977-993), la cathédrale est restaurée. Il fait recouvrir les deux colonnes nord de croisée du transept par des piliers cruciformes.
Sous le règne de Poppon de Babenberg et ses successeurs, l'église épiscopale, les cryptes et la façade ouest sont rénovées. Le chœur roman datant de 1196 et sa crypte sont accolés au mur est du bâtiment carré. La cathédrale est dotée d'un ensemble de voûtes. Entre 1235 et 1270, l'église Notre-Dame est construite sur l'emplacement de l'ancienne basilique sud qui est rasée. Le cloître date également de cette période. L'archevêque Baudoin (1307-1354) fait surélever les deux tours est de la cathédrale. En 1515, c'est la tour sud-ouest qui est surélevée.
À la fin de la guerre de Trente Ans entre 1664 et 1668, l'archevêque Caspar von der Leyen restaure l'intérieur du chœur ouest dans le style baroque. Entre 1687 et 1699 Jean von Orsbeck fait construire le devant de la chapelle de la Sainte-Tunique, relique précieuse de la cathédrale. Entre 1702 et 1708, une chambre sacrée est ajoutée en amont du chœur pour abriter la relique.
Les stalles, ornées de marqueterie, ont été apportées en 1781 de la chartreuse Saint-Michel de Mayence. Elles sont l'œuvre de J.-J. Schacht de Hambourg, et de ses vingt et un compagnons[1]. Au cours du XIXe siècle d'importants travaux de rénovations sont menés, dans le but de restituer l'aspect médiéval.
L'hiver 1944-1945, la cathédrale, comme le reste de la ville, est sérieusement abîmée lors des combats pour la prise de la ville par les troupes Alliées. Entre 1960 et 1974, les derniers travaux de rénovation sont menés avec le réaménagement de l'autel, conformément à la liturgie du concile de Vatican II. Le 1er mai 1974, ce nouvel autel est consacré et la cathédrale remise en service.
Sainte tunique
La légende indique qu’Hélène, mère de l'empereur Constantin rapporta la Sainte tunique à Trèves, un vêtement sans couture qu'aurait porté Jésus. Son existence est évoquée pour la première fois au XIe siècle. Un siècle plus tard, le 1er mai 1196, elle est transférée au nouvel autel du chœur orienté.
En 1512 a lieu le premier pèlerinage sous l'archevêque Richard von Greiffenklau. L'empereur Maximilien assiste à l'ouverture du maître-autel. Les années qui suivent verront la tenue de plusieurs pèlerinages autour de cette relique mais l'usage s'en perdra au milieu du XVIe siècle. Il sera relancé au début du XIXe siècle avec depuis un pèlerinage tous les 30 ou 40 ans, le dernier ayant eu lieu en 1996.
La Sainte tunique est conservée dans un reliquaire en bois datant de 1891, l’ensemble étant placée dans une vitrine climatisée dans la chapelle de la Sainte-Tunique. Cette chapelle n'est accessible qu'une fois par an, mais le vêtement sacré n'est pas exposé.
Évêques de Trèves
Depuis le Moyen Âge, les tombeaux des évêques de Trèves se trouvent dans la cathédrale.
Celui de saint Paulin de Trèves (mort le 31 août 358) est à la crypte. Successeur de Maximin, il fut avec saint Athanase, un défenseur du concile de Nicée, contre l'empereur romain Constance II.
Galerie
Source
- Documentation dans la cathédrale
Lien interne
Lien externe
- (en) Histoire
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- Cathédrale dédiée à saint Pierre
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