Castellare-di-Casinca

Castellare-di-Casinca

42° 28′ 07″ N 9° 28′ 27″ E / 42.4686111111, 9.47416666667

Castellare-di-Casinca
Administration
Pays France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Arrondissement de Bastia
Canton Canton de Vescovato
Code commune 2B077
Code postal 20213
Maire
Mandat en cours
Eugène Bettelani
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Casinca
Démographie
Population 498 hab. (1999)
Densité 56 hab./km²
Géographie
Coordonnées 42° 28′ 07″ Nord
       9° 28′ 27″ Est
/ 42.4686111111, 9.47416666667
Altitudes mini. 0 m — maxi. 320 m
Superficie 8,88 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Castellare-di-Casinca (U Castellà di Casinca en langue corse) est une commune française située dans le département de la Haute-Corse et la collectivité territoriale de Corse.

Sommaire

Géographie

Situation

Castellare-di-Casinca est située en Casinca, une microrégion de la Castagniccia.
La Casinca étant réputée comme étant "le grenier de Rome" sous l'Antiquité et "le verger de la Corse" de nos jours, Castellare a l'avantage d'être un village situé "entre mer et montagne" au sens littéral du terme. Sa plage communale, L'Anghjone, se trouve à 7 kilomètres en contrebas de la commune, tandis que le mont San'Anghjulu et le San Petrone entourent le village et veillent sur son clocher, effondré par un orage en 1992.

La commune est enclavée entre celles de Sorbo-Ocagnano au nord et de Penta-di-Casinca à l'est et au sud.
Dominé par les villages des deux communes précitées, le village de Castellare-di-Casinca est bâti à 196 m d'altitude sur un promontoire. Au nord de celui-ci, le ruisseau de Gaglia qui prend en plaine le nom de ruisseau de San Pancrazio, et au sud le ruisseau de Dominichella. À l'ouest la commune possède une façade littorale sur la mer Tyrrhénienne représentée par une bande de sable au hameau d'Anghione.

Deux fossés de drainage traversent la partie de la plaine en bordure du littoral avec au nord un émissaire dans le fossé de Ciavattone relié à l'embouchure du Golo (Lucciana) et au sud un émissaire dans la mer à San Pellegrino (Penta-di-Casinca).

Habitat

Le village perché se caractérise par un habitat resserré autour d'une ancienne demeure seigneuriale, une maison-tour implantée au plus haut de la colline. Sa plaine est jalonnée d'anciennes fermes du XIXe siècle. Sur le littoral se construisent de nouveaux lotissements. La population vit essentiellement regroupée au village de Castellare-di-Casinca et dans les hameaux de San Pancrazio (où se situe la Mairie annexe), à Valendella et à Corso implantés le long de la RN 198, à Galiazze et Migliarine dans la plaine, enfin à Anghione, une station balnéaire plus connue pour son village de vacances et camping Domaine d'Anghione.

Au village, entourées de merisiers et de châtaigniers, la plupart des maisons sont ancestrales et situées à flanc de colline, laissant à l'église du village le soin de dominer les terrains alentour. Hormis les résidences situées près de la fontaine dite "di u Canone" et sur l'ancien sentier pédestre menant à Fulelli, ainsi que celles présentes le long de la route départementale menant à Penta-di-Casinca et Sorbu-Ocagnanu, le village se concentre sur la colline où la route permet d'accéder, de manière concentrique, jusqu'à la place San Bastianu. Lieu de rencontres, cet emplacement a été récemment réaménagé à la vie communale, avec l'installation de bancs publics, la réhabilitation de la fontaine originelle (fondée en 1934 par le lieutenant Maestracci) et le déménagement de l'ancienne mairie (dont le toit sert encore de parking aujourd'hui) en bas du village. Ce lieu de vie domine les terrains voisins, dont beaucoup restent encore en friche aujourd'hui, et offre un point de vue unique sur Penta-di-Casinca, construit à longueur de crête, sur toute la région bastiaise et l'étang de Biguglia, ainsi que sur l'île d'Elbe et la Plaine orientale.

Le village recèle de nombreuses fontaines, la ressource d'eau étant primordiale pour la culture et la consommation. Trois d'entre elles longent la route, dont celles des places San Bastianu et San Margherita, qui circonscrivent les limites du village. La troisième se situe approximativement à mi-chemin, un banc sous un grand châtaignier apaisant les marcheurs, et est accessible également depuis la piazza A Macina. D'autres points d'eau sont situés dans le labyrinthe de ruelles qui compose le vieux village, où se côtoient les maisons familiales et leurs anciennes caves, anciens rez-de-chaussée dont la réhabilitation demeure difficile. La plupart des trottoirs et des structures piétonnières ont été rénovées ces cinq dernières années. Un gîte de vacances a été ouvert il y a peu sur le point culminant, alors que la galerie d'arts Ferrara assure un lieu de rencontres artistiques picturales et sculpturales. De plus, l'école communale a été rouverte à San Pancraziu, le quartier du village située en plaine avant le croisement avec la RN 198.

Accès

La commune est traversée par la RN 198 dans l'axe nord-sud. Elle est située à 30 kilomètres au sud de Bastia et 40 kilomètres au nord d'Aleria.
L'accès au village même se fait par la route D6 qui prend naissance à San Pancrazio et se poursuit après le village vers Sorbo-Ocagnano. Proche de ce carrefour, la route D106 conduit à la mer, à Anghione et sa plage.

La commune était jadis desservie par les Chemins de fer de Corse. Les traces de l'ancienne voie ferrée aujourd'hui disparue sont encore discernables.

Histoire

Castellare-di-Casinca regroupe une architecture de maisons fortes, dont la concentration et la construction seigneuriale de l'église amène à penser que le village a été érigé au XIIIe siècle. Opizzo Pernice, évêque de Mariana de la famille des Cortinchi, en aurait été son fondateur. Il a été à l'origine de la création de Viscuvatu (Vescovato) sur le lieu-dit de Belfiuritu en 1269/89, où l'église Santa Maria remplaça celle de la Canonica, située le long de la lagune bordant l'étang de Biguglia. La famille Cortinchi a participé à un repeuplement à la fin du XIIIe siècle, faisant venir des familles toscanes dans la région d'Aleria, soutenu par les indulgences promulguées par le pape Innocent IV.

Dans l'organisation piévale (i rughjoni) qui découpent la Corse au Moyen Âge selon les diocèses et les évêchés, la pieve de Casinca était entourée par celles d'Ampugnani et de Tavagna au Sud, de Casaconi à l'ouest et de Mariana au nord.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001   Eugène Bettelani SE  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Le village fait partie de la Communauté de Communes de la Casinca, administration locale similaire aux communautés d'agglomération. Elle regroupe 7 communes casinchaises, parmi lesquelles Castellare, mais également Sorbu-Ocagnanu, Penta-di-Casinca, Loretu-di-Casinca, Viscuvatu, Vinzulasca et Porri. Ainsi, ces villages peuvent redynamiser une région ravagée par le retard économique entretenu par l'administration française.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
391 404 615 360 389 498
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Architecture sacrée

Eglise San Pancraziu
  • L'église piévane de San Pancraziu (Saint-Pancrace), édifiée entre les IXe et XIe siècles, (soit à l'époque préromane) le long de l'axe de circulation Nord-Sud RN 198, longtemps employé à l'époque romaine (entre Mariana et Alalia, soient Furiani et Aleria aujourd'hui). Le bâtiment surmonté d'un campanile, est à nef unique avec 3 absides : une abside centrale et deux absidioles voûtées en cul-de-four représentant les 3 saints patrons de la Casinca méridionale au centre de laquelle l'église est érigée : San Pancraziu, San Ghjuvan' Battista et Santa Maria (Pancrace, Jean-Baptiste et Marie). Cette réalisation architecturale est unique en Corse.

Le corps du martyr San Pancraziu, persécuté en l'an 304 à Rome, est conservé dans les murs de l'église.

L'édifice religieux est la propriété de la commune. Inscrit par arrêté du 2 décembre 1926, il bénéficie depuis cette date de la protection MH. Repris à l'inventaire général en 1999. Il a été récemment restauré.

L'église San Pancraziu renferme des œuvres reprises à l'inventaire préliminaire de 1999 mais non classées : un thabor à fond plat sommé d'un dais, un calice, une patène en argent, une statue en bois polychrome "Saint Pancrace" du XIXe et un tableau "Remise du scapulaire par l'Enfant Jésus", peinture sur toile, propriété publique.

Intérieur de l'église San Pancraziu
  • L'ancienne église paroissiale Sainte-Marguerite dont il ne reste que des vestiges. Elle avait été construite au Moyen Âge. Elle avait perdu sa fonction paroissiale au profit de son ancienne annexe. Propriété privée, l'édifice n'est pas protégé MH mais il est repris à l'inventaire préliminaire de 1999.
  • L'église paroissiale Saint-Sébastien : construite vers la moitié du XVIIIe siècle à l'emplacement d'un édifice plus ancien annexe de l'ancienne église paroissiale Sainte-Marguerite, elle a été remaniée à plusieurs reprises. Propriété de la commune, l'édifice n'est pas protégé MH mais il est repris à l'inventaire général de 1999.

L'église Saint-Sébastien renferme de nombreuses œuvres reprises à l'inventaire préliminaire de 1999 mais non classées : meuble de sacristie, ciboire, calice, patène en argent, statue en bois polychrome "Christ en croix" fin XVIIIe et XIXe siècles, et des tableaux peinture sur toile, propriété publique :

- "Remise du scapulaire par la Vierge et l'Enfant Jésus à saint Sébastien et sainte Dévote"

- "Apparition de la Vierge à l'Enfant à saint Sébastien et à sainte Marguerite"

- "Vierge à l'Enfant entre saint Sébastien et sainte Dévote"

- "Intercession de saint Roch et de sainte Dévote en faveur des âmes du Purgatoire"

- "Donation du Rosaire".

  • Le site de Sant' Andrea : à l'ouest du village, ruines de l'église Sant' Andrea sur un piton rocheux (291m).
  • Les fontaines (Piazze San Bastianu, San Margherita, Macina, lieu-dit U Canone)

Autres

  • Le bâti ancien : la maison-tour du XVe siècle, la mairie, l'école, de nombreuses maisons de notables et autres, des fermes, propriétés publiques et privées, sont reprises à l'inventaire préliminaire de 1999 mais ne sont pour l'heure protégées MH.
  • Les sentiers Castellare-Penta et Castellare-Fulelli, par lesquels se situent l'ancienne chapelle San Margherita, difficile d'accès, ainsi que les anciens sentiers en friche ayant accueilli "U Castellu Vechju" selon les anciens registres cadastraux.
  • San Tomè, ancien plateau agricole délimitant les communes de Penta et de Castellare, près du lieu-dit A Noce et près de la fontaine di a Foata (le long de la départementale qui amène à Castellare).
  • La Galerie d'Arts Ferrara (piazza San Bastianu, 20213 Castellare-di-Casinca. 04 95 36 50 42 ou 06 21 29 52 74 - ouvert tous les jours de 17h00 à 20h00 et sur rendez-vous)

Fêtes et Loisirs

  • Saint Pancrace patron des bergers et jusqu'au siècle dernier, celui des bandits, se fête le 12 mai. Depuis les temps chaque année, la fête de Saint-Pancrace donne lieu à une importante foire agricole, a Fiera di San Pancraziu, en particulier une foire équine. Celle-ci se déroule au quartier de Saint-Pancrace.

Personnalités liées à la commune

Marion MARMORAT-MORELLINI
Marion MARMORAT-MORELLINI.

L'ex-huissier parisien Marie-Louise Polidori a été accusée de malversations et de détournement de fonds. Elle a également été condamnée à 7 années de prison ferme suite au suicide d'un de ses ex-employés au cabinet. Les accusations portent sur une action qu'elle aurait commanditée à son égard et qui aurait entraîné la mort sans intention de la donner.

Le 19 juillet 2009, à Sari d'Orcino (2A), Marion Marmorat-Morellini (originaire de Castellare-di-Casinca) devient, à 17 ans, la première championne de Corse de Triathlon (Toutes catégories et Junior).

Le 24 septembre 2011, à Vendôme - Villiers sur Loir (41), à pas encore 20 ans, elle décroche le titre de Championne de France Amateur (catégorie 20-25 ans), sous les couleurs de Sud Triathlon Performance.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Castellare-di-Casinca de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Castellare di Casinca — {{{image}}} Pays      France Région …   Wikipédia en Français

  • Castellare-di-Casinca — Saltar a navegación, búsqueda Castellare di Casinca / U Castellà di Casinca País …   Wikipedia Español

  • Castellare-di-Casinca — is a commune in the Haute Corse department of France on the island of Corsica. ee also*Communes of the Haute Corse department …   Wikipedia

  • San Pancrazio (Castellare-di-Casinca) — Die romanische Kirche San Pancrazio liegt in der Castagniccia im Nordosten der Insel Korsika oberhalb der Straße N198 und gehört zur Gemeinde Castellare di Casinca. Das Kirchenschiff von San Pancrazio endet im Osten in drei Apsiden. Die mittlere… …   Deutsch Wikipedia

  • Casinca — La Casinca est une pieve de Haute Corse, située à l orée de la Castagniccia. Elle se compose des communes suivantes: U Viscuvatu (Vescovato) L Oretu (Loreto di Casinca) A Vinzulasca (Venzolasca) Porri Sorbu Ocagnanu (Sorbo Ocagnano) U Castellà… …   Wikipédia en Français

  • Communaute de communes de la Casinca — Communauté de communes de la Casinca Communauté de communes de la Casinca Ajouter une image Administration Pays France Région Corse Département Haute Corse Date de création 17 septembre  …   Wikipédia en Français

  • Communauté De Communes De La Casinca — Ajouter une image Administration Pays France Région Corse Département Haute Corse Date de création 17 septembre  …   Wikipédia en Français

  • Communauté de communes de la casinca — Ajouter une image Administration Pays France Région Corse Département Haute Corse Date de création 17 septembre  …   Wikipédia en Français

  • Communauté de communes de la Casinca — Ajouter une image Administration Pays France Région Corse Département Haute Corse Date de création 17 septembre 2002 …   Wikipédia en Français

  • Liste des monuments historiques de la Haute-Corse — Cet article recense les monuments historiques de la Haute Corse, en France. Sommaire 1 Généralités 2 Liste 3 Annexes 3.1 Liens internes …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”