- Caput Vada
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Chebba
Chebba Administration Pays Tunisie Gouvernorat Mahdia Délégation(s) Chebba Code postal 5170 Démographie Population 19 883 hab. (2004[1]) Gentilé Chebbien Géographie Superficie 12 156 ha = 121,56 km2 Chebba ou La Chebba (الشابة) est une ville côtière du Sahel tunisien située à 67 kilomètres au nord de Sfax et à 35 kilomètres au sud de Mahdia.
Rattachée au gouvernorat de Mahdia, elle constitue une municipalité d'une superficie de 12 156 hectares, dont 10 950 hectares cultivables. Elle est peuplée de 19 883 habitants en 2004[1].
Sommaire
Étymologie
Géographie
La ville est située à hauteur du cap Ras Kapoudia qui est le point le plus oriental du Sahel tunisien. Elle a la particularité de s'étendre comme une presqu'île, la mer l'entourant de trois côtés. Le rivage municipal compte 29 kilomètres de côtes (dont quelques îlots) et une grande forêt de mimosas se situe au nord de la ville.
Histoire
Chebba connaît une multitude d'invasions durant son histoire : Phéniciens, Romains, Vandales, Byzantins puis Arabes. À l'époque romaine, elle est connue sous le nom de Caput Vada (« point de départ ») en raison de sa situation géostrategique. La cité est alors spécialisée dans le commerce de l'huile d'olive. Les quelques 3 600 pieds d'oliviers séculaires voire millénaires qui y existent encore appartenaient majoritairement à des propriétaires privés (225 000 pieds y poussent aujourd'hui). Les ruines de leurs demeures se trouvent au milieu des champs d'oliviers. D'autres ruines abondent aux environs de la ville dont des voûtes de citernes publiques et de nombreuses citernes particulières. Une mosaïque de 2,90 m sur 1,90 m y est découverte en 1902 : elle représente le dieu Bacchus, nu et chevauchant un cheval, le dieu Pan et un fauve.
À la suite de l'invasion des Vandales, peuple originaire de la région de l'Oder, la ville est complètement détruite puis reconstruite par les Byzantins en 533 sous le nom de Justinanopolis (polis signifiant cité) sous le commandement du général Bélisaire, faisant honneur à l'empereur byzantin Justinien et à sa reconquête des terres de l'Empire romain, la ville étant la première que les Byzantins prennent aux Vandales qui se sont installés en Afrique du Nord, repoussés par les Wisigoths en Espagne. Borj Khadija (« tour de Khadija »), tour carrée, est le principal vestige intact de cette occupation byzantine. La ville abrite également une importante nécropole dont les vestiges sont régulièrement mis au jour par les habitants à l'occasion du creusement des fondations de leurs maisons. Le problème en découlant est celui de la disparition des ces vestiges sous le béton et leur non valorisaton.
Culture
Politique
Économie
Elle possède un important port de pêche bénéficiant d'une situation maritime exceptionnelle car sa zone de pêche se situe à l'intersection de la zone de pêche du poisson bleu (au nord vers Mahdia) et celle du poisson blanc (au sud vers Sfax). Avec plus de 950 unités de pêche, sa flotte participe à 40 % de la production totale du gouvernorat et emploie plus de 3 500 personnes. C'est également un ancien bourg agricole dont une grande partie de la population exploite l'olivier depuis l'Antiquité.
Par ailleurs, c'est un centre de services important qui compte sept écoles primaires, deux collèges, deux lycées secondaires, un lycée technique, un stade, un hôpital, quatre pharmacies et cinq centres de santé. Toutes les maisons ont aujourd'hui le courant électrique, ce qui n'était pas le cas il y a une vingtaine d'années, notamment dans la campagne environnante.
Grâce à sa position en front de mer et à ses plages de sable fin, Chebba est une destination du tourisme intérieur, notamment pour les habitants de la région de Sfax. Par ailleurs, un grand projet touristique prévu depuis une quinzaine d'années demeure constamment rejeté par la population qui souhaite préserver sa tranquillité et son fragile écosystème.
Références
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Catégorie : Ville portuaire de Tunisie
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