Caply

Caply

Vendeuil-Caply

Vendeuil-Caply
Carte de localisation de Vendeuil-Caply
Pays France France
Région Picardie
Département Oise
Arrondissement Clermont
Canton Breteuil
Code Insee 60664
Code postal 60120
Maire
Mandat en cours
Guillaume Ménard
2009-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye
Latitude
Longitude
49° 36′ 29″ Nord
       2° 17′ 24″ Est
/ 49.6080555556, 2.29
Altitude 77 m (mini) – 157 m (maxi)
Superficie 10,84 km²
Population sans
doubles comptes
417 hab.
(2006)
Densité 38 hab./km²

Vendeuil-Caply est une commune française située dans le département de l'Oise et l'ancienne province de Picardie.

Sommaire

Géographie

La commune de Vendeuil-Caply est l'association de deux hameaux distants de 1 500 mètres l'un de l'autre,

  • Vendeuil d'un côté qui abrite une centaine d'âmes, et
  • Caply, hameau sis sur l'ancienne RN1 (Actuelle RD 1001), qui regroupe environ 350 habitants.

La Noye, petite rivière du nord du Plateau picard prend sa source sur le territoire de Vendeuil-Caply.

Économie

La commune jouit d'un espace important et possède sur son territoire, plusieurs zones d'activités : une scierie, une entreprise de mécanique générale, ainsi que de nombreux artisans (maçons…), vitrier, etc.

Histoire

Vendeuil-Caply est célèbre pour son site antique qui, centré sur la vallée Saint Denis, entre le mont Catelet et celui de Calmont, à deux kilomètres au sud de l'église Saint Martin, s'étendait sur 130 hectares. Seul vestige bien conservé de cette ville gallo-romaine aujourd'hui disparue, capitale d'un pagus de la civitas des Bellovaques, le théâtre des Ier et IIe siècles témoigne de ce que fut son importance passée. Les invasions de la fin du IIIe siècle lui seront fatales et l'habitat se déplacera vers le nord, à Vendeuil. Le site antique ne sera toutefois pas complètement abandonné comme le prouve l'existence d'une église dédiée à Saint Denis, aujourd'hui disparue, qui était bâtie dans le cimetière isolé situé en bordure de la D 916. Après les invasions normandes, Vendeuil perdra, à son tour son importance au profit du bourg féodal de Breteuil.

  • Vandolium en 1120
  • Vendeuil a peut-être été "Bratuspantium", capitale des Bellovaques.
  • Important site gallo-romain du Ier au IVe siècle.
  • Au Moyen Age la terre appartenait aux châtelains de Breteuil dont le château fut détruit en 1434 par les Bourguignons.

Administration

'
Période Identité Parti Qualité
3 juillet 2009 Guillaume Ménard[1] SE MAIRE
mars 2001 22 juin 2009 Marc Van Acker DVD Démissionnaire le 22 juin 2009
mars 1995 2001 Huguette Verleye SE
1947 1995 René Guédé DVG
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Insee)
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
314 319 332 345 372 372 417[2] 483
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2008 : Population provisoire (enquête annuelle).

La population a crû de 8 % en 5 ans. Au 1er janvier 2007, la commune compte 464 habitants, soit une augmentation de 20 % depuis 1999.

Lieux et monuments

L’église Saint-Martin

Construite au milieu du cimetière, l'église Saint-Martin occupe une situation isolée à peu de distance de la zone marécageuse qui accompagne la Noye, ici au début de son parcours. Son plan comprend une nef unique précédée d'un clocher porche et terminée par un chœur à chevet plat de deux travées flanqué de deux chapelles. Réparée à de très nombreuses reprises, la nef est d'origine très ancienne comme le montrent une partie de son mur nord, construit en petites pierres carrées (pastoureaux) qui proviennent vraisemblablement de la ville antique, et une porte aujourd'hui bouchée dont l'archivolte est constituée de claveaux assez minces. Ces caractéristiques n'interdisent pas de dater la nef antérieurement au XIe siècle. Dans la nef est également visible une statue à l'effigie de sainte Jeanne d'Arc comme le prouve les armoiries apposées à ses pieds et une belle pierre tombale de Jean de Sainte-Beuve (1489).

C'est au début du XIIIe siècle que le chœur sera reconstruit. Ses deux travées sont couvertes de voûtes d'ogives profilées en amande reçues sur des chapiteaux décorés de crochets. Une simple lancette ajoure chacun des murs latéraux de la seconde travée, dont le chevet plat est percé d'une grande fenêtre à remplage flamboyant qui s'est substituée à l'ouverture primitive, qui était certainement un triplet (trois lancettes accolées). Le XVIe siècle verra la construction d'une chapelle, au nord de la première travée du chœur (celle du sud a été très refaite au XIXe siècle) et, surtout, du magnifique clocher formant porche. Epaulé aux angles par des contreforts très saillants terminés en bâtières, le rez-de-chaussée est couvert d'une voûte d'ogives à clef pendante. L'angle sud-est est occupé par une tourelle d'escaliers. En façade, s'ouvre un riche portail à tympan ajouré. Son archivolte se prolonge par un gable en accolade encadré par des arcatures aveugles hautes et étroites. Au-dessus, la tour proprement dite, haute et nue, contraste par son allure austère qu'atténuent à peine les deux baies géminées qui s'ouvrent sur chaque face de l'étage du beffroi. Parmi le mobilier, il faut surtout retenir la belle cuve baptismale du XIIIe siècle et, dans la sacristie, une exceptionnelle armoire du XVIIe siècle provenant de l'abbaye de Breteuil (mais qui a été lâchement dérobée récemment), des stalles XVIIe, un bénitier XVIe, une statuette en bois de sainte Catherine XVIe.

L'église Saint-Martin de Vendeuil-Caply a été classée aux Monuments historiques en 1990. Elle est, depuis 1995, l'objet d'une restauration de grande envergure, ce qui devrait lui permettre de retrouver son visage d'antan.

Oratoire.

Site archéologique de Vendeuil-Caply

Vue partielle du théâtre antique.
Détail du site

Depuis 2004, un projet de construction d'un musée archéologique d'importance régionale est en cours. Il devrait permettre l'exposition d'objets archéologiques.

Situé à 2,5 kilomètres au sud du bourg de Breteuil, entre la route de Beauvais et celle de Saint-Just-en-Chaussée, le site antique de Vendeuil-Caply s'étend sur près de 130 hectares (extension maximale des structures repérées par l'archéologie aérienne) et également une partie des communes limitrophes de Beauvoir et de Saint-André-Farivillers.

Le mont Catelet, au nord-est, culmine à 140 mètres et couvre une vingtaine d'hectares. Ses pentes ne sont escarpées que sur sa face sud.

Le Calmont, au sud-ouest s'élève à 152 mètres. C'est une vaste éminence boisée qui couvre environ 60 hectares. Ses pentes sont très abruptes ; un peu plus douces au nord. Il est rattaché, à l'est, au grand plateau par un passage étroit.

La vallée Saint-Denis, ou Valendon, est aujourd'hui une vallée sèche, qui s'étend entre ces deux collines, suivant un axe est-ouest.

Le Froid-Mont culmine également à 152 mètres, présente à l'aplomb du Val Saint-Denis, les mêmes abrupts naturels, en arc de cercle, que ceux bien visibles du Catelet.

Si la source de la Noye se trouve actuellement au nord de la vallée, dans l'antiquité la rivière naissait à huit kilomètres de là, au sud-ouest, passant au pied du Calmont. Un réseau d'affluents accompagnait cet ancien cours ; l'un contournait le flanc sud du Calmont, tandis qu'un autre parcourait d'est en ouest la vallée Saint-Denis. Ainsi le Calmont était entouré sur ses trois côtés par un cours d'eau et des marais. C'était donc une position bien pourvue en défense naturelle.

Le Calmont comportait certainement un oppidum (camp fortifié gaulois). Des traces de défense artificielles y ont été observées, mais les recherches décisives restent à effectuer. C'est donc dans la vallée Saint-Denis que s'installera l'essentiel de la ville gallo-romaine. La surface occupée par celle-ci correspond à peu près à la surface d'un rectangle de 1200 mètres de longueur et à une largeur supérieure à 1000 mètres.

Le texte le plus ancien faisant état des vestiges du site remonte à la fin du XVIe siècle. Il s'agit d'un rapport rédigé en 1574 à la demande du Prince de Condé, Seigneur de Breteuil.

Au XVIIe siècle, le site est surnommé "Pérou des Antiquaires" tant on y trouve d'objets pour enrichir les collections de certains cabinets privés, tel celui de Sully, seigneur de Vendeuil. C'est Louvet, un historien de la région qui le premier observa dans les champs de céréales le tracé des rues. Au début du XIXe siècle, Jacques Cambry, premier préfet de l'Oise et féru d'histoire, y fit faire des recherches. On lui doit les premières gravures et descriptions de mobilier ainsi que quelques observations au sol. En 1843, l'abbée Devic publie une importante étude, bien commentée et complétée d'un plan de ses observations. Quoiqu’imprécis, on distingue sur ce plan : la voie de Beauvais à Amiens, la colline du Catelet et la Vallée Saint-Denis. On y note l'emplacement du grand théâtre, l'existence d'un bosquet attestant que ce fut là le dernier endroit de la ville antique à être remis en culture. Des recherches fragmentaires se poursuivirent jusqu'à la veille de la première guerre mondiale où fut signalée l'existence d'un théâtre et de thermes. C'est un cliché aérien, réalisé par l'I.G.N., en 1955 qui est à l'origine des recherches menées sur le terrain dès 1956. Ce cliché a été complété par ceux de Roger Agache et de François Vasselle. La compilation de ces vues aériennes, les observations réalisées au sol et les fouilles archéologiques de ces vingt dernières années menées successivement par Gérard Dufour, permettent d'esquisser un plan et une histoire de cette ville.

La colline du Catelet, au nord, est l'un des ensembles les plus remarquables du site. Un camp romain probablement de l'époque césarienne, occupe une surface d'environ 10 hectares. Il est muni d'une porte, titulus, et possède un système complexe de défenses secondaires. Une double voie enterrée permettait son ravitaillement.

Le petit théâtre, partiellement fouillé, est une construction modeste. Son plan se présente sous forme d'un demi-cercle prolongé de deux droites parallèles. Son diamètre est d'environ 73 mètres. La partie inférieure de la cavea (demi-cercle des gradins) et l'orchestra (zone centrale du théâtre) étaient excavés dans le sol naturel (craie), tandis que le reste de la cavea reposait sur un remblai que maintenait extérieurement le mur périphérique. Il est probable que seul le bas de cette cavea comportait des gradins, le reste n'étant peut-être qu'une pente herbeuse. La construction de ce monument serait datable du quart du Ier siècle après J.-C.


En 2007, dans le cadre des lois portant sur la décentralisation, le Conseil général de l'Oise a confirmé son intérêt pour le théâtre gallo-romain de Vendeuil-Caply qu'il s'est vu attribuer en pleine propriété par l'État[3].

Personnalités liées à la commune

Anne-Antoine de Gouy, chevalier, vicomte de Cessières, gentilhomme de la Chambre du roi Henri IV en 1559, gouverneur du château de Pierrefonds le 8 mai 1594, puis Conseiller d'État par brevet le 12 mai 1614.
Il était le fils aîné de Michel de Gouy et de Françoise de Hallwyn (francisé en Halluin) et épousa, en 1604, Charlotte Huault de Montmagny, fille de Charles Huault, seigneur de Messy-en-France, chevalier, maître des Requêtes, secrétaire et conseiller du Roi en son Conseil d'Etat, qui lui donna neuf enfants.
Seigneur des Ruisseaux, fief situé à Vendeuil au XVe siècle où se trouvait un manoir détruit sous la Ligue, au XVIIIème siècle et un moulin à aube, le lieu était réputé « presque inhabitable à cause des sources qui sortent de toutes parts » ; un procès l'opposa, en 1628, à l'Abbaye de Breteuil, qui obtint « une enquête au village de Vendeuil (...) pour connaistre l'état de la maison dites des Ruisseaux, du moulin et cours d'eau qui débordent souvent » .Il sera condamnné, deux ans plus tard, « par arrêt du Parlement de Paris à remettre en bon état les lieux habités et cours d'eau ».
Lui succéda,l'un de ses fils, Louis de Gouy, chevalier de Malte, allié à N...des Ruisseaux, « tué au service » et dont sa mère se dira héritière dans un acte du 30 mai 1645.
[réf. nécessaire]

Enseignement

La commune est un village jeune, qui dispose d'une école communale regroupant toutes les sections de maternelle. Elle fait partie du regroupement scolaire de Saint-André-Farivillers/Vendeuil-Caply. L'école maternelle de Vendeuil-Caply est l'école René-Guédé depuis le 18 juin 2005.

Vie associative

La commune a développé un tissu associatif très important pour une petite commune comme celle-ci. La commune dispose d'une association de loisirs, une société de chasse, un club du troisième âge, un club de l'amitié, une association d'astronomes amateurs et une section d'anciens combattants ainsi qu'une association paroissiale. L'Association des Amis de Vendeuil-Caply souhaite revisiter la très riche histoire de la commune depuis l'Antiquité.

Notes et références

  1. Arnaud Brasseur, « Un nouveau maire pour la commune : Guillaumé Ménard reprend le flambeau », dans Le Bonhomme picard, 22 juillet 2009, p. 20 
  2. Recensement 2006
  3. Les sites conventionnés du Conseil général : Les sites antiques de Champlieu, Vendeuil-Caply et Senlis sur http://www.oise.fr. Consulté le 13 août 2009

Bibliographie

  • Daniel Piton (dir.), Nord-Ouest archéologie : Vendeuil-Caply, vol. 5, Centre de Recherches Archéologiques et de Diffusion Culturelle, Berck-sur-Mer, 1992-1993, 427 p. [présentation en ligne] 

Annexes

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Liens externes

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