- Cap de la Bonne-Espérance
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Cap de Bonne-Espérance
Le cap de Bonne-Espérance[1] est un promontoire rocheux sur la côte atlantique de l'Afrique du Sud. par à l'extrémité de la péninsule située au sud de la ville du Cap et qui se ferme à l'ouest par la False Bay (traduction anglaise du terme signifiant « fausse baie » ou Valsbaai en afrikaans).
Le cap de Bonne-Espérance n'est pas le point le plus au sud de l'Afrique ni le point de division entre les océans Atlantique et Indien. Le point le plus méridional est le cap des Aiguilles (Agulhas) à 150 kilomètres plus au sud. Cependant, lorsque l'on suit la côte depuis l'équateur, le cap de Bonne-Espérance marque le point psychologiquement important où on commence à voyager plus vers l'est que vers le sud. Ainsi, contourner le cap en 1488, était le plus grand objectif dans les efforts des Portugais pour établir des relations commerciales directes avec l'Extrême-Orient.
Comme un des grands caps de l'océan Atlantique Sud, le cap de Bonne-Espérance eut et a encore une grande importance pour la navigation.
Le terme « cap de Bonne-Espérance » fut aussi utilisé pour nommer la première colonie du Cap établie en 1652 dans les environs de la péninsule de Cap. Un peu avant la formation de l'Union Sud-Africaine, en 1910, la région fut appelée Province du Cap[2].
Sommaire
Histoire
Certains pensent que, avant que des explorateurs européens n'atteignissent le cap de Bonne-Espérance, des marchands et explorateurs chinois, arabes ou indiens peuvent aussi l'avoir visité et gardé la trace de ces visites. Les vieilles cartes mondiales comme celle de Kangnido et Fra Mauro dessinés avant 1488 le prouvent.[réf. nécessaire]
Le cap de Bonne-Espérance fut découvert par les Portugais en janvier 1488. Lors de son exploration le long de la côte africaine, la flotte commandée par Bartolomeu Dias est emportée vers le sud. Pensant qu'il a dépassé le point le plus méridional du continent, il continue vers l'est et ne rencontre aucune terre. Il se dirige alors vers le nord jusqu'au Rio do Infante (actuelle Great Fish river), puis fait demi-tour sous la pression de son équipage, et revient en longeant les côtes. Au niveau de l'actuel False Island, Bartolomeu Dias érige un padrão dont les restes ont été retrouvés lors de fouilles en 1938. C'est donc sur le chemin du retour qu'il peut s'approcher du cap qu'il baptise d'abord cap des Tempêtes en raison des vents qui y sévissent. Le cap est rebaptisé en cap de Bonne-Espérance car les Portugais ont désormais « bon espoir » d'arriver bientôt aux Indes[3].
Les Portugais construisirent deux balises pour la navigation, les croix de Dias et de Da Gama en hommage à Vasco de Gama et Bartholomeu Dias comme étant les explorateurs qui furent les premiers cités pour avoir atteint le Cap. Quand elles sont alignées, les croix pointent vers le Whittle Rock, un grand danger toujours submergé pour les bateaux dans la False Bay.
Le pays autour du cap était habité par les Hottentots quand les Hollandais s'y installèrent pour la première fois en 1652. Les Hottentos y étaient arrivés environ 1500 ans auparavant.
L'administrateur colonial Jan van Riebeeck établit un camp de ravitaillement pour la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à environ 50 km au nord à Table Bay le 6 avril 1652 et celui-ci se développa finalement en Cap Town. Des dépôts de nourriture fraîche étaient vitaux pour les longs voyages le long de l'Afrique et Cap Town fut connu comme la « Taverne des mers ».
Le 31 décembre 1687, une communauté d'huguenots arriva au Cap venant des Pays-Bas. Ils s'étaient enfuit au Pays-Bas venant de France pour fuir les persécutions religieuses comme, par exemple, Pierre Joubert qui venait de La Motte-d'Aigues pour des raisons religieuses. La Compagnie néerlandaise des Indes orientales avait besoin de fermiers expérimentés au Cap, le gouvernement néerlandais y vit une occasion pour les huguenots au Cap et les y envoya. La colonie grandit peu à peu durant 150 ans et atteignit des centaines de Km au nord et au nord-est.
Le Royaume-Uni envahit et occupa la colonie du Cap en 1795 (la « première occupation ») mais en abandonna le contrôle en 1803. Cependant les forces britanniques revinrent le 19 janvier 1806 et occupèrent à nouveau le Cap (la « seconde occupation »). Le territoire fut cédé au Royaume-Uni par le traité Anglo-Hollandais de 1814 et depuis fut administré comme Colonie du Cap. Il resta une colonie britannique jusqu'à être incorporée à l'Union Sud-Africaine indépendante en 1910 (connue maintenant comme République d'Afrique du Sud).
Géographie
Le cap de Bonne-Espérance est situé à la jonction entre deux courants maritimes très différents, un courant froid « Benguela » à l'ouest et un courant chaud, le courant des Aiguilles, à l'est. Ce n'est pas le point le plus austral de l'Afrique.
Le point le plus au sud de ce continent est le cap des Aiguilles plus au sud-est.
La péninsule est devenue réserve naturelle en 1938 et a été incorporée dans le Cape Peninsula National Park en 1998 En 2004 le parc a été renommé en Table Mountain National Park. Il s'étend sur 7 770 hectares et possède 40 km de côtes entre Schuster's Bay à l'ouest et Smitswinkel à l'est.
Le plateau se termine par trois promontoires : cap de Bonne-Espérance, Cape Maclear et Cape Point.
Faune
Avec ses divers habitats, allant de montagnes rocheuses à des plages et la mer ouverte, le cap de Bonne-Espérance est habité par plus de 250 espèces d'oiseaux. Les oiseaux de buisson tendent à être rares à cause de la nature du Fynbos. Lors de la floraison. cependant, les proteas et les ericas attirent les nectariniidae, les promerops et d'autres espèces recherchant le nectar. Durant la plus grande partie de l'année, il y a plus de petits oiseaux dans les taillis de la côte que dans le Fynbos.
De grands animaux sont peu présents au cap de Bonne-Espérance, mais il y a une richesse de petits animaux comme des lézards, des serpents, des tortues et des insectes. Il y a aussi des troupeaux de zèbres, d'élans et une variété d'antilopes. Les petits mammifères comprennent le damman des rochers, une souris (Rhabdomys pumilio), la mangouste d'eau, l'outre sans griffes du Cap et le daim blanc. Des babouins habitent aussi la région.
On y observe aussi des baleines. La baleine franche australe est l'espèce la plus fréquente dans la Fase Bay entre juin et novembre. D'autres espèces sont la baleine à bosse et le rorqual de Bryde. On y voit aussi des phoques et des dauphins obscurs, tueurs de baleines.
La position stratégique du cap de Bonne-Espérance entre les deux plus grands océans, fournit une grande diversité de vie marine. Il y a une grande différence entre le côté ouest et le côté est du cap à cause de la différence de température de la mer.
Flore
Le cap de Bonne-Espérance est une partie intégrale du Royaume floral du Cap, le plus petit mais le plus riche des six royaumes floraux du monde. Il comprend un catalogue de 1 100 espèces de plantes indigènes dont un bon nombre est endémique. Il y a deux types de Fynbos (buissons fins), le fynbos côtier sur les sables alcalins et le fynbos sur les sols acides.
Les plantes caractéristiques des fynbos comprennent des proteas, des ericas et des restios. Certaines des plantes les plus connues appartiennent à la famille des proteacées avec 24 espèces.
Beaucoup de fleurs cultivées ont aussi leur origine dans le fynbos comme : les géraniums, les freesias, les marguerites et les iris
Péninsule du cap de Bonne-Espérance
Liens externes
Notes et références
- ↑ En anglais « Cape of Good Hope », en afrikaans Kaap die Goeie Hoop, en hollandais Kaap de Goede Hoop, en portugais Cabo da Boa Esperança.
- ↑ Historic Cape of Good Hope Land Grants and related histories
- ↑ Michel Chandeigne (dir), Lisbonne hors les murs. 1415-1580. L'invention du monde par les navigateurs portugais, Autrement, 1992, p. 24.
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