- Camp de Rieucros
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Le camp de Rieucros, organisé dans les dépendances de l'ancien séminaire de Mende en Lozère accueillit des Républicains espagnols et des membres des Brigades internationales (dénommés étrangers indésirables).
Sommaire
Historique
Le camp a été créé par décret datant du 21 janvier 1939. Il est installé dans le verdoyant vallon du Rieucros, à proximité de la ville de Mende. Le terrain est une propriété du Grand Séminaire de la ville, qui le loue à la préfecture pour qu'elle installe ce camp. Son but est d'interner les indésirables qui ne sont pas de nationalité française. C'est ainsi que l'on retrouve des anti-fascistes allemands, des Républicains espagnols et des membres des Brigades internationales. Au début de novembre 1939, tous ces hommes furent transférés au camp du Vernet en Ariège. Dès lors le camp du Rieucros ne fut plus réservé qu'aux femmes.
Au cours de l'automne 1939, des femmes espagnoles y séjournèrent aussi, bientôt rejointes par une centaine d'allemandes sympathisantes du nazisme, en provenance de la prison parisienne de la Petite Roquette. Après le départ de la gent masculine, le camp prend le nom de « centre de rassemblement d'étrangère ».
Le 13 février 1942, les prisonnières (et leurs enfants) sont transférés au camp de Brens, à proximité de Gaillac, dans le département du Tarn. Celui de Rieucros ferme ainsi ses portes.
Les interné(e)s
Parmi les internés ont trouve :
- l'écrivain Michel Del Castillo; né en 1933, il a été interné avec sa mère.
- Ernesto Bonomini activiste anti-fasciste italien a également été interné, mais s'est évadé du camp en avril 1939.
- Le mathématicien Alexandre Grothendieck et sa mère.
- L'écrivain russe Ida Mett et son fils ont également été internés.
Devoir de mémoire
Une association a été créée en 1992 pour ne pas oublier ce qui s'y est passé et pour aménager le camp afin de l'expliquer aux visiteurs[1].
Les vestiges du camp
Il ne reste que peu de trace du camp dans le vallon du Rieucros aujourd'hui. Un panneau informatif indique sa position, mais les baraquements ont entièrement disparu. Deux maisons de pierre faisaient partie de l'ensemble, elles existent toujours et appartiennent à des propriétaires privés.
Le vestige le plus significatif reste un rocher sculpté, représentant un soldat tenant son fusil du bras droit. Deux dates le surmontent : 1789 et 1939, symbolisant les 150 ans de la Révolution française. Non loin de là, un nom est gravé : Gierke Walter. Ce Walter fait bien partie de la liste des prisonniers du camp, et pourrait être l'auteur de cette sculpture[2].
Sources et références
- (fr) Article du quotidien Le Midi Libre du 18 juillet 2007 expliquant les projets
- (fr)(de) Plus d'information sur Gierke Walter
Articles connexes
Liens externes
- (fr) article sur politis
- (fr) Site de l'association
- (fr) Site souvenir. Chronologie
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