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Bourgeois de Paris
À Paris avant la Révolution française, la qualité de bourgeois était indispensable pour pouvoir y exercer non seulement des fonctions publiques liées à la ville, comme prévôt des marchands, échevin ou consul, mais aussi pour entrer dans certaines corporations.
La qualité de bourgeois de Paris donnait des privilèges presque égaux à ceux de la noblesse, tel que le droit d'avoir des armoiries timbrées, de porter l'épée ou d'être exempt de la taille.
Pour devenir bourgeois de Paris, il fallait selon l'article 173 de la coutume de Paris y habiter durant un an et un jour, payer les taxes de la ville, contribuer à la charité publique, s'armer à ses frais pour pouvoir participer à la milice urbaine et bien sûr soumettre une demande de lettres de bourgeoisie auprès du Magistrat de la cité.
La qualité de bourgeois de Paris a été peu étudiée tant du point de vue historique que sociologique, contrairement à des villes de moindre importance. Selon Laurence Croq, qui a consacré une thèse à l'étude de la notion de bourgeois de Paris au XVIIIe siècle, cette qualité aurait un caractère « polymorphe »[1].
Les généalogies des familles bourgeoises de Paris sont encore mal connues tout comme le nom des familles qui peuvent prétendre en faire partie.
Sommaire
Naissance de la bourgeoisie
La bourgeoisie parisienne va naître du commerce de produits rares et coûteux. Les corporations les plus anciennes de Paris étaient celles des : drapiers, épiciers, merciers et pelletiers. Avec les marchands de l'eau, qui ont le monopole du commerce sur la Seine, et les bouchers, ils sont un troisième pouvoir à côté du clergé et de la noblesse.
1190 : Avant de partir en croisade, le roi Philippe Auguste rédige son testament et met six "loyaux hommes" à la tête de la prévôté : Thibaut Le Riche, Athon de Grève, Evrouin Le Changeur, Robert de Chartres, Baudouin Bruneau et Nicolas Boucel[2].
Le Livre des métiers et le Livre de la taille, rédigés sous la prévôté d'Étienne Boileau permettent de mieux connaître cette bourgeoisie montante. Les titulaires des métiers recensés sont considérés comme des bourgeois. Le roi donne lui aussi des lettres de bourgeoisie.
Au cours du XIIIe siècle, des dynasties bourgeoises se sont édifiées : les Sarrazins, les Barbette, les Bourdon (cf. la rue des Bourdonnais), les Pizdoue, etc.
Familles de la bourgeoisie parisienne encore subsistantes
XVIIème siècle
- famille de Lens, (orfèvres de Monsieur frère unique du Roi), également bourgeois de Bruxelles.
- famille de Silvestre.
- famille van Dievoet dit Vandive, également bourgeois de Bruxelles.
XVIIIème siècle
- famille Billon (1702)
- famille Gaudart
- famille Rocquet
- famille Chebrou (1770. Jean CHEBROU, voir succession en l'étude de Me La Chaise et associés). Egalement Bourgeois de Niort (voir les familles CHEBROU de LA MERICHERE, CHEBROU de BEUGNON, CHEBROU de LA FOUCARDIERE, CHEBROU des LOGES, CHEBROU de LA BROSSE, CHEBROU de LESPINATS, CHEBROU de LA ROULIERE, CHEBROU du PETIT-CHATEAU ainsi que l'ensemble des liens familiaux collatéraux)
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Daig
- Bourgeoisie de Marseille
- Bourgeois de Bruxelles
- Lignages de Bruxelles
- Famille Van Dievoet dit Vandive
- Famille Loir (Paris)
Liens externes
- Généalogies de diverses familles de la bourgeoisie parisienne par Lemarois
- Site de la famille de Silvestre
- Généalogie famille de Lens
- Famille Poutrel
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- Portail du Moyen Âge tardif
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