Botticelli

Botticelli

Sandro Botticelli

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Sandro Botticelli
Nom de naissance Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi
Activité(s) Artiste peintre
Naissance 1er mars 1445
Flag of Italy.svg Florence
Décès mai 1510
Flag of Italy.svg
Maîtres Fra Filippo Lippi
Œuvres principales
Compléments
Autoportrait figurant sur sa peinture Adoration des mages, prétexte à représenter les artistes et penseurs du néoplatonisme médicéen.

Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli, est un peintre né le 1er mars 1445 dans le quartier d'Ognissanti à Florence, où son père était tanneur. Il meurt en mai 1510 dans la maison de la Via della Porcellenna où il a travaillé toute sa vie. Botticelli est un surnom, de « botticello » qui signifie « petit tonneau », vraisemblablement donné à son frère aîné Giovanni et qui passa rapidement au cadet.

Sommaire

Biographie

Le Retour de Judith à Béthulie, reprise du thème biblique et hébraïque
Le Martyre de saint Sébastien

Sandro Botticelli naît dans le Borgo Ognissanti, le cadet de quatre frères et grandit dans une famille modeste mais non pauvre, grâce au père, Mariano Filipepi, tanneur de qui a son atelier dans le quartier voisin de Santo Spirito.

Son frère Antonio, orfèvre de profession, lui prodigue son premier enseignement artistique[1].

Botticelli entre à l'âge de quinze ans dans l'atelier de Fra Filippo Lippi (entre 1464 et 1467), moine et peintre de Florence, auteur de peintures religieuses. Il y travaille avec les peintres Antonio del Pollaiuolo et Andrea del Verrocchio quand son maître part pour Spolète. Cet apprentissage de l’orfèvrerie, de la gravure et de la ciselure influence la ligne de son dessin. Botticelli travaille beaucoup avec les artisans et notamment avec son frère Antonio, orfèvre avec qui il partage son atelier.

Il reçoit sa première commande publique en 1470 quand il ouvre son propre atelier. Il s'agit d'une allégorie pour le Tribunal de Commerce de Florence qui doit représenter la Force, panneau qui doit s'insérer dans une commande passée à Piero Pollaiuolo qui devait livrer les six autres Vertus catholiques mais qui fut révoqué pour n'avoir pu les livrer à temps.

Il compose en 1472 le diptyque des Épisodes de la vie de Judith (1472), avec la Découverte du cadavre d'Oloferne dans le style du Pollaiolo, et le retour de Judith à Béthulie, avec la sensibilité de Fra Filippo.

Devenu l'ami des philosophes neoplatoniciens, en accueillant pleinement leurs idées, il réussit à rendre visible cette beauté qu'ils théorisent, en y rajoutant son interprétation personnelle du caractère mélancolique et contemplatif, qui le distingue des autres artistes de son temps comme le Martyre de Saint Sébastien de 1473, en une version totalement différente de celle du Pollaiolo.

Botticelli fréquente le cercle de la famille Médicis, ce qui lui offre protection et garantie de nombreuses commandes, comme l'Adoration des mages (celle de 1475), peinte pour la chapelle funéraire de Gaspare Zanobi del Lama de Santa Maria Novella, une œuvre importante dans laquelle il dépeint un cortège dans lequel il représente les membres de la famille Médicis.

De cette même période date (1474-1475) une œuvre composée avec les mêmes principes qui révèle également l'influence flamande dans le Portrait d'un jeune homme portant le sceau de Cosme l'Ancien et plus tard en 1478, le célèbre Portrait de Julien de Médicis.

À partir de 1481, Botticelli est appelé à Rome par le pape Sixte IV pour décorer la chapelle Sixtine aidé de trois autres grands peintres. La rivalité qui existe entre le pape et les Médicis, ses mécènes, fait que son talent n'est pas reconnu.

Il réalise trois grandes fresques[2] Les Épreuves de Moïse, La Tentation du Christ et La Punition des Rebelles.

Puis il revient à Florence, furieux de l'injustice qui a été faite à ses chefs-d'œuvre, et décide de ne plus jamais quitter sa ville natale. Aussitôt rentré, il peint pour la villa Medicea di Castello de Laurent de Pierre-François de Medicis, cousin de Laurent le Magnifique, Le Printemps en 1482[3] et la Naissance de Vénus en 1484, ses deux œuvres les plus connues[4].

Il eut comme élève Filippino Lippi, le fils de son maître, Fra Filippo Lippi. Il meurt en 1510 a l'âge de 65 ans .

Controverse concernant sa foi

Le peintre avait une grande prédilection pour les portraits, en particulier féminins, qu'ils soient de son époque ou tirés de la mythologie gréco-romaine.

Il est présent à Florence pendant que Savonarole la transforme en théocratie (1497). Il porte lui-même quelques-uns de ses nus féminins au bûcher des vanités. On peut penser que cet acte est plus ou moins forcé. Selon Sophie Chauveau, Botticelli a été obligé de brûler quelques-unes de ses œuvres, ce qui l’a attristé[5]. Toutefois, après avoir rencontré Savonarole, Botticelli ne peignit plus de nus féminins[6].

Œuvres

  • Une de ses oeuvres est "la vierge et l'enfant avec un ange"

Allégories

  • Ce peintre est connu pour ses allégories. Son étude de l'Antiquité gréco-romaine fait partie de ses humanités (apprentissage). Peintre intellectuel dont le public est composé des courtisans d'un haut niveau de culture, autant que richissimes, il peint de nombreux tableaux sur le mode de la référence à la mythographie hellénique pour en tirer des allusions fines destinées à ses amateurs.
  • La Calomnie d'Apelle constitue un emblème de ce type de travaux.
  • Son thème général de travail est la représentation de la femme, sur laquelle il porte un regard nouveau, tout en la magnifiant et la rendant sublime : les amateurs de son art de son époque n'ont jamais pu égaler une telle splendeur dans la finesse des traits et la représentation charnelle.

Thèmes religieux

  • Dans ses thèmes religieux signalons celui de l'Annonciation et celui de la Vierge à l'Enfant la célèbre Madone du Magnificat :
    • L'Annunciazione di Cestello, réalisée en 1489 et 1490 en tempera sur panneau de 240 cm x 235 cm, restaurée en 1978 et conservée à la Galerie des Offices.
    • L'Annunciazione di San Martino alla Scala réalisée en 1481, une fresque de 243 cm × 555 cm, transférée sur panneau et conservée à la Galerie des Offices de Florence, et qui se trouvait à l'origine à l'entrée de l'église San Martino de l'Hôpital des pestiférés.
    • L'Annunciazione dalla chiesa fiorentina di San Barnaba réalisée en 1490 sur toile de 49,5 cm x 58,5 cm, conservée au Kelvingrove Art Gallery and Museum de Glasgow,
    • Une Annunciazione, en tempera sur panneau de 21 cm x 269 cm, réalisée entre 1490 et 1492, conservée à la Galerie des Offices de Florence, préalablement une prédelle d'un retable de San Marco, une vue très dépouillée réduite aux éléments indispensables.
    • Une Annunciazione, en tempera sur toile de 23,9 cm x 36,5 cm réalisée entre 1490 et 1493, conservée au Metropolitan Museum of Art de New York.

Peintures

Portrait de Simonetta Vespucci
(v. 1476-1480)

Fresques

Chapelle Sixtine

Botticelli est appelé à Rome en 1481 par le pape Sixte IV pour exécuter trois fresques : le Châtiment de Coré, de Datan et Abiram (ou Punition des Rebelles), Les Épreuves de Moïse et La Tentation de Jésus.

Le Châtiment de Coré, détail (scène de gauche)
Le Châtiment de Coré, fresque murale de la Chapelle Sixtine (avant restauration)


  • Le Châtiment de Coré, de Datan et Abiram, ou Soulèvement contre la loi de Moïse ou encore La Punition des Rebelles, dernière fresque peinte par Botticelli à Rome : La fresque comprend trois scènes où Moïse apparaît représenté en vieillard à longue barbe blanche revêtu d’un manteau vert-olive recouvrant une tunique jaune :
    • à droite, les juifs se révoltent contre Moïse et menacent de le lapider, mais Josué se place devant lui pour le protéger ; les deux personnages représentés derrière Moïse sont le cardinal Alexandre Farnèse, futur pape Paul III, et Pomponius Laetus[7].
    • au centre, les fils d’Aaron, et des Lévites qui ont pratiqué un encensement interdit s’effondrent, face au grand-prêtre Aaron, portant la tiare et une tunique bleues ;
    • à gauche, les meneurs subissent la punition divine : la terre s'entrouvre sous leurs pieds ; au-dessus, les deux fils innocents de Coré sont épargnés et portés par un nuage ; en arrière-plan, l’homme en noir est un autoportrait de Botticelli.

Autres fresques

Vénus et les Grâces offrant des présents à une jeune fille, fresque de la villa Lemmi, à Florence
Fresque de Saint-Augustin pour la famille Vespucci en 1480
  • Villa Tornabuoni Lemmi di Careggi : La fresque Vénus et les Grâces offrant des présents à une jeune fille ; celle-ci serait Matteo di Andrea Albizzi, qui a épousé Niccolo Tornabuoni en 1484. La seconde fresque, également sauvée sur les trois, représente Lorenzo reçu par le cortège des Arts Libéraux (conservées aujourd'hui au musée du Louvre)

Parchemins

  • Illustration (par 92 dessins de 47 cm x 32 cm) de la Divine Comédie de Dante[8] commandée par Lorenzo di Pier Francesco di Medici, un des cousins de Laurent de Médicis (pointe de métal sur parchemin, repris à l'encre et mis partiellement en couleurs). Une partie de ces illustrations a été léguée par la reine Christine de Suède au Vatican, l'autre partie, par l'entremise du conservateur du roi de Prusse est parvenue au Cabinet Royal des Dessins et Estampes de Berlin.

Notes et références

  1. a contrario du texte des Vies de Vasari qui attribuerait cet apprentissage à un certain maestro Botticello, mais rien ne confirme cette hypothèse.
  2. page descriptive de la Fondation Berger [1]
  3. inventaire de Vasari vue en 1550
  4. Conservées aux Offices
  5. Le Rêve Botticelli
  6. Michael Baum, Savonarole, le prophète maudit (ZdF, 2006, 52mn)
  7. Voir page italienne it:Pomponio Leto
  8. La Divine Comédie de Dante illustrée par Botticelli, Editions Diane de Selliers, 1996 (ISBN 2903656177)

Voir aussi

Sources

  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Sandro Botticelli ».

Bibliographie

  • Marcel Brion, Botticelli, Crès, 1932
  • Sophie Chauveau, Le Rêve Botticelli, Edition SW-Télémaque, 2005 ainsi que Edition poche Folio Gallimard, 2007

Articles connexes


Giorgio Vasari le cite et décrit sa biographie dans Le Vite :
pp. 491-496 - édition 1568
073 le vite, sandro botticelli.jpg

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Liens externes

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