- Vertus catholiques
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La théologie scolastique chrétienne définit sept vertus codifiées au Moyen Âge :
- trois Vertus théologales (ayant Dieu pour objet : cf. I Co 13,13) : foi, espérance, charité. Deux de ces vertus théologales sont destinées à disparaître : en effet, à la fin des temps,
- la foi n’a plus de raison d’être (puisqu’il n’y a plus lieu de douter de l’existence de Dieu, qui se manifeste à tous),
- non plus que l’espérance, puisque tout ce qu’il y avait lieu d’espérer est déjà là (et que les damnés, il est vrai, n’ont pour leur part plus à espérer quoi que ce soit).
- seul subsiste donc l’amour, la charité (caritas signifie en latin affection).
- quatre Vertus cardinales (sur lesquelles repose la vie morale, c’est-à-dire relative aux mœurs, aux comportements, et non comme les précédentes aux états de l’âme ; du latin cardo, gond, car c’est sur elles que s’articule la conduite) : justice, prudence, force, tempérance.
Ces quatre vertus avaient déjà été cataloguées comme telles par les philosophes grecs (Platon, Aristote, les Stoïciens) et latins. L’auteur anonyme de La Rhétorique à Herennius (livre III, 2, 3), explique :
« On appelle bien ce qui est d'accord avec la vertu et le devoir. On y distingue la prudence, la justice, la force d'âme et la mesure. La prudence est l'habileté à trouver le moyen de faire un choix entre le bien et le mal. On nomme aussi prudence la connaissance d'une science ; on désigne encore par prudence une mémoire bien meublée ou une expérience très diverse. La justice et l'équité attribuent à chacun ce qui lui revient selon son mérite. La force d'âme est l'élan vers les grandes choses et le mépris des choses basses, la longue patience dans les épreuves lorsqu'elle est utile. La mesure est la modération d'une âme maîtresse de ses passions[1]. »
On les retrouve également dans le judaïsme hellénisé et chez les Pères de l'Église.
Sommaire
Dans la littérature et les arts
Personnifiées, les vertus apparaissent très tôt dans la littérature allégorique. Un des exemples les plus anciens est celui de la Psychomachia de Prudence, à la fin du IVe siècle qui restera longtemps une référence en la matière.
Annexes
Articles connexes
Notes et références
- Rhétorique à Herennius, 1932 [lire en ligne]
- trois Vertus théologales (ayant Dieu pour objet : cf. I Co 13,13) : foi, espérance, charité. Deux de ces vertus théologales sont destinées à disparaître : en effet, à la fin des temps,
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