33e division SS de grenadiers volontaires Charlemagne

33e division SS de grenadiers volontaires Charlemagne

33e division SS de grenadiers volontaires Charlemagne

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33e Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne
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Blason de la Division Charlemagne
Période octobre 1943 – février 1945
Pays France France
Allégeance Flag of Germany 1933.svg Allemagne
Branche Schutzstaffel SS SVG1.1.svg Waffen-SS
Type Division SS
Taille décembre 44 : 7 340 hommes
avril 45 : 320 à 330 hommes
mai 45 : environ 60 personnes
Ancienne dénomination Sturmbrigade SS Frankreich
Marche SS Marschiert
Horst Wessel lied
Notre drapeau
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles bataille de Körlin
bataille de Belgard
bataille de Kolberg
bataille de Dantzig
bataille de Berlin
Commandant historique SS-Brigadeführer Gustav Krukenberg

La 33e division SS de grenadiers volontaires Charlemagne (en allemand : 33. Waffen-Grenadier-Division der SS „Charlemagne“ (französische Nr. 1)), dite Division Charlemagne, est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS qui servent durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est constituée de Français volontairement engagés sous l'uniforme Waffen-SS pour combattre le bolchevisme.

Sommaire

Historique

Affiche de recrutement pour la Waffen SS en France

Heinrich Himmler souhaite intégrer tous les volontaires étrangers dans la Waffen-SS, qui comprend déjà un certain nombre de volontaires français depuis le 23 juillet 1943.

La division Charlemagne remplace entre autres la Légion des volontaires français (LVF). Elle est formée à Wildflecken à partir de juillet 1944 avec des unités disparates regroupées autour de la Sturmbrigade SS Frankreich :

Soit au total près de 7 340 hommes (décembre 1944). Elle est officiellement commandée par l'Oberführer Edgar Puaud ancien commandant de la LVF depuis septembre 1943 mais supervisée en fait par le général Krukenberg.

La division française est engagée par l'état-major allemand de manière anticipée[2] pour tenter de juguler l'avance soviétique en Poméranie.

Le 17 février 1945, un premier contingent s'embarque à Fulda en direction de la Poméranie. À cette date, les armées soviétiques tentent d'encercler les troupes allemandes.

Les Waffen-SS français ne disposent que de camions et de Panzerfaust[3]. Pilonnées par l'aviation alliée, les troupes arrivent péniblement à Hammerstein le 22 février. Le 25, c'est la montée au front. La « division » SS, forte de quatre bataillons mais dépourvue d'artillerie et de couverture aérienne, fait face à huit corps blindés russes (général Ponfilou) et à cinquante divisions (général Olikovski). Avant même d'avoir regroupé ses hommes, Puaud lance ses troupes[4]. Ils réussissent néanmoins à détruire 32 chars dont un char Staline[réf. nécessaire]. La division a perdu 2 000 hommes[5].

Engagés de manière dispersée, sans appui, ils établissent un périmètre de défense autour de la ville de Stargard (axe de repli des troupes et civils allemands)[réf. nécessaire] et, comme beaucoup d'autres divisions, sont finalement encerclés. Peu d'entre eux réussissent à s'échapper.

Le dernier bataillon de cette division, connu sous le nom de Bataillon Charlemagne, sous le commandement du SS-Hauptsturmführer Henri Fenet, participe à la bataille de rues pour la défense de Berlin au sein de la division Nordland. Il ne reste alors que 320 à 330 hommes à peine[5]. Le 16 avril 1945 à Neuköln, aidés d'un char Königstiger et d'éléments des Jeunesses hitlériennes, ils détruisent une soixantaine de chars russes[6].

Le 27, ce qui reste des troupes se retranche dans le métro. Le 28, ils défendent la place Belle-Alliance qui protège l'accès du bunker d'Adolf Hitler. Parmi les derniers défenseurs du bunker figurent paradoxalement des volontaires français aux côtés de collaborationnistes de plusieurs pays d'Europe. Jusqu'au 2 mai, alors que Adolf Hitler s'est déjà suicidé, ils résistent à l'avancée des troupes russes, les derniers hommes, dont Henri Fenet, sont faits prisonniers à cette date. Les SS français sont les « derniers défenseurs » du bunker, le Bataillon Charlemagne étant la seule unité encore présente jusqu'au 2 mai, afin d'empêcher les Russes de le prendre pour la fête du 1er mai[6].

D'autres éléments de la Waffen-SS françaises combattent le 29 avril contre les Américains en Bavière. La douzaine de survivants est capturée et livrée au général Leclerc. Selon l'écrivain controversé Jean Mabire, lors de leur détention, Leclerc aurait signifié aux SS français qu'ils portaient un uniforme allemand et les soldats aurait répondu que le général, lui, portait un uniforme américain. Ils sont fusillé le 8 mai 1945 pour « désertion ». En 1949, à la suite de la demande de la famille de l'un des fusillés, les corps seront exhumés et placés dans une tombe commune au cimetière de Bad Reichenhall[7].
Cette histoire est reprise dans le film Un héros très discret, réalisé par Jacques Audiard en 1996.

Désignations successives

  • Octobre 1943 : Französische SS-Freiwilligen-Grenadier-Regiment
  • Juillet 1944 : Französische SS-Freiwilligen-Sturmbrigade
  • Septembre 1944 : Waffen-Grenadier-Brigade der SS Charlemagne (französische Nr.1)
  • Février 1945 : 33. Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne (französische Nr.1)

Ordre de bataille

  • Waffen-Grenadierregiment 57 (französisches Nr. 1)
  • Waffen-Grenadierregiment 58 (französisches Nr. 2)
  • SS-Artillerieabteilung 57
    • SS-Panzerjäger-Abteilung 33
      • SS-Pionier-Kompanie 33
      • SS-Nachrichten-Kompanie 33
      • SS-Feldersatz-Kompanie 33
    • SS-Nachschub-Bataillon 33

Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
février 1944 février 1944 Waffen-Oberführer Edgar Puaud
février 1944 avril 1945 SS-Brigadeführer Gustav Krukenberg
avril 1945 mai 1945 SS-Standartenführer Walter Zimmermann

Fenet n'a jamais été nommé commandant de la divison Charlemagne, il n'a été que le dernier officier combattant, et n'a dirigé qu'un petit Kampfgruppe qui tentait de quitter Berlin[8].

Les Français de la Waffen SS ou de la division Charlemagne

Notes et références

  1. a  et b Pierre Giolitto, Histoire de la Milice, Campus, p. 486
  2. Robert Forbes, For Europe. The French Volunteers of the Waffen-SS, p. 254
  3. Pierre Giolitto, Volontaires français sous l'uniforme allemand, Paris, Librairie académique Perrin, 1999, p. 482.
  4. P. Giolitto, op. cit., p. 484
  5. a  et b Jean Dumont, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale et de ses origines.
  6. a  et b Jean Mabire, Mourir à Berlin, Fayard, 1975.
  7. Résumé par Jean Mabire en annexe de Mourir à Berlin (Fayard, 1975), repris par Pierre Giolitto in Volontaires français sous l'Occupation, Tempus, 2007, p. 517
  8. George Bernage, Berlin 1945, Heimdal, 2003.
  9. L'ouvrage d'Antony Beevor La chute de Berlin affirme qu'Eugène Vaulot succombera de ses blessures au bout de plusieurs jours.

Bibliographie

Etudes historiques

  • Éric Lefevre, La Division Charlemagne: Des Français dans la SS, revue Axe & Alliés H.S.no.1,
  • Philippe Burrin, La France à l’heure allemande 1940-1944, Paris, Editions du Seuil, 559 p., 1995
  • Pierre Giolitto, Volontaires français sous l'uniforme allemand, Paris, Librairie académique Perrin, 1999
  • Henry Rousso, Un château en Allemagne. La France de Pétain en exil. Sigmarigen, 1944-1945, Paris, Éditions du Seuil, 1980
  • Robert Forbes, For Europe - The French Volunteers of The Waffen-SS, (Solihull, Angleterre), Hellion, 2006
  • Henri Mounine, Kolberg, Paris, Editions de L'Homme Libre , 2009

Récits historiques romancés

  • Saint-Loup, Les hérétiques, Paris, Presse de la Cité, 1965
  • Saint-Loup, Les nostalgiques, Paris, Presse de la Cité, 1967
  • Jean Mabire, La brigade Frankreich, Paris, Fayard, 1973
  • Jean Mabire, La Division Charlemagne, Paris, Fayard, 1974
  • Jean Mabire, Mourir à Berlin, Paris, Fayard, 1975
  • Saint Paulien, Bataille de Berlin, Paris, Editions de L'Homme Libre , 1999

Témoignages personnels

  • Luc Deloncle, Trois jeunesses provençales dans la guerre, Condé-sur-Noireau , Dualpha, 2004
  • Gilbert Gilles, Un ancien Waffen SS raconte ... 2 tomes, GM International, 1989
  • Emil Marotel, La longue marche, (Paris), Arctic, (2007)
  • Christian de La Mazière, Le rêveur casqué, Paris, J'ai lu, 1972 - Robert Laffont, 1972
  • Pierre Rostaing, Le Prix d'un serment, Ligugé (Vienne), La Table ronde, 1975
  • Pierre Rusco, Stoï,40 mois de combat sur le front russe, Artigues-près-Bordeaux, Jacques Grancher éditeur, 1988.
  • Jean Malardier, Combats pour l'honneur, Paris, Editions de L'Homme Libre , 2007

Romans

  • Saint-Paulien, Les Maudits (2 tomes), Paris, Plon, 1958

Voir aussi

Lien externe


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