- Éric Pichet
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Éric Pichet Éric Pichet chez Linternaute.com le 25 mai 2011Naissance 23 juillet 1960
Tananarive (Madagascar)Nationalité France Éric Pichet (né en 1960) est un économiste français universitaire, spécialiste en finance de marché, en économie monétaire, en économie fiscale, en gouvernance d’entreprise et en gouvernance publique.
Sommaire
Biographie
Éric Pichet est diplômé d’HEC Paris, de l’ESORSEM, de l’IMPI, docteur en sciences de gestion et HDR en sciences de gestion. En 2006 il obtient un doctorat de l’Université du Littoral Côte d’Opale (en sciences de gestion) sur le thème "Convergence des pratiques de gouvernance dans les grandes sociétés cotées" et en 2008 son habilitation à diriger des recherches de la même université avec un mémoire-HDR intitulé « une analyse hypermoderne des gouvernances contemporaines ».
Il fait ses débuts dans une société de bourse française CHOLET DUPONT, puis dans un établissement anglais HSBC en tant que spécialiste des options, trader options, puis analyste financier (membre de la Société française des analystes financiers). Il intervient également en tant qu'expert financier indépendant et depuis 2004 comme administrateur indépendant (membre de l’IFA et de son club recherche), siégeant au conseil d’administration plusieurs sociétés, en France comme la SICAV des analystes en France et plus d’une dizaine de fonds internationaux cotées (hedge funds) à l’étranger. Il est également expert à l'Association progrès du management.
Professeur d’Économie à Bordeaux école de management, il dirige depuis 2000 l’IMPI, le 3e cycle (Mastère spécialisé de la CGE) en gestion patrimoniale et immobilière de BEM.
Il est Fellow de la Royal Institution of Chartered Surveyors, chercheur-associé au LAREFI de BORDEAUX IV et professeur au centre de formation de la SFAF depuis 1990. Il a publié en 2011 un guide méthodologique à destination des enseignants-chercheurs candidats à l’habilitation à diriger les recherches , l’Art de l’HDR contenant des conseils pour la rédaction du mémoire HDR et sur la manière d’encadrer des doctorants.Théories
Éric Pichet est à l'origine de plusieurs théories dans différents domaines.
Théorie en gouvernance d'entreprise
La Théorie Actionnariale Éclairée (Enlightened Shareholder Theory[1]) qui est une théorie de gouvernement d'entreprise fondamentalement actionnariale mais qui intègre certaines avancées des théories partenariales.
D'autre part, ses différents travaux, dont sa thèse de doctorat en 2006 qui portait sur « La convergence des pratiques de gouvernance dans les grandes sociétés cotées à actionnariat dispersé », lui ont permis de définir 3 grands types de principes de gouvernance à usage des grandes sociétés cotées :
- des principes garantissant la transparence de l’information en provenance des sociétés
- des principes garantissant le contrôle des actionnaires sur la société via notamment une composition adéquate du conseil d’administration mêlant compétence et indépendance des administrateurs et des procédures assurant le bon fonctionnement du conseil d’administration
- des principes permettant l’implication du conseil d’administration dans la stratégie de la société et non plus du seul PDG.
Théorie en fiscalité
Ses travaux sur les conséquences économiques de l’ISF[2] l'ont amené à démontrer que l’ISF coûte en perte de recettes deux fois ce qu’il rapporte.
Influencé par Adam Smith dont il a rédigé deux biographies, il considère que la fiscalité doit reposer sur les 4 principes énoncés par l'économiste écossais dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations mais adaptés au XXIe siècle :
- l’équité : l’impôt doit être payé en fonction des moyens de chacun en y ajoutant le principe du pollueur-payeur,
- la sécurité juridique qui doit interdire non seulement toute forme d’arbitraire mais aussi toute forme d’insécurité tout au long de la vie des montages que le contribuable peut faire en fonction des incitations fiscales,
- le principe d’économie qui veut que l’impôt doit être le plus bas possible pour ne pas nuire au développement économique, c’est pourquoi il préconise en 2011 de faire porter le nécessaire effort de réduction des déficits publics non pas, comme le propose le gouvernement FILLON, en augmentant les impôts de 11 milliards dans le projet de loi de finances de finances rectificatives de septembre 2011 et de réduire les dépenses de seulement 1 milliard, mais d’arriver à une parité entre la hausse des impôts et la réduction des dépenses pour ne pas casser la croissance,
- le principe de commodité qui doit faire que l’impôt doit être facile pour le contribuable. Il faut y ajouter au début du XXIe siècle le principe d’intelligibilité de l’impôt consacré par le conseil constitutionnel[3] et qui doit permettre aux contribuables de le comprendre.
Participation aux débats sur la fiscalité
Eric Pichet participe régulièrement aux différents débats en matière de fiscalité : en 2004 il réalise une étude sur l’intérêt économique d’une amnistie fiscale[4] en compagnie de l'avocat Maurice Christian Bergerès.
Concernant la réforme de l’ISF de 2011[5], dans deux études publiées dans La Revue de droit fiscal, il évalue le coût global annuel en rythme de croisière du projet de loi[6], puis le réévalue après le vote de la loi[7]. Ces évaluations démontrent que la réforme n’est pas « le plus gros cadeau fait aux riches » souvent mentionné dans le débat politique, mais concluent que la réforme n’est pas totalement financée, car son coût budgétaire annuel directe serait d’environ 350 millions, auxquels il faut ajouter un coût indirect d’environ 200 millions soit un déficit global de 500 millions euros (très éloigné toutefois du chiffre de 2 milliards très souvent repris dans les médias) .
Epistémologie des sciences sociales
Influencé par les réflexions de Paul Feyerabend, Éric PICHET affirme la nécessité d’une épistémologie propre aux sciences sociales, d’inspiration constructiviste.
"Si l’on considère habituellement que l'objet le plus complexe de l'univers (à l'exception de l'univers lui-même) est le cerveau humain, les sociétés humaines, et particulièrement les sociétés de l'ère hypermoderne dans laquelle nous sommes entrés, fruit de l'interaction de milliers de cerveaux humains, et même, depuis la globalisation et internet, de l'interaction de milliards de cerveaux humains constituent bel et bien les objets les plus complexes qui soient à étudier. "[8]Ouvrages
- 2001 : Éric Pichet. Adam Smith, je connais !, Éditeur : Mallard.
- 2003 : Éric Pichet. Adam Smith, le père de l'économie, Éditeur : Les éditions du siècle.
- 2004 : Éric Pichet. Ricardo, le premier théoricien de l'économie, Éditeur : Les éditions du siècle.
- 2005 : Éric Pichet, avec Marie Grozieux de Laguerenne. Le Family Office, Éditeur : Les éditions du siècle.
- 2007 : Éric Pichet. Le guide pratique des obligations, 2ème édition, Éditeur : SEFI.
- 2008 : Éric Pichet. Le guide pratique de la Bourse, 3e édition, Éditeur : SEFI.
- 2008 : Éric Pichet. Les Hedge Funds : théorie et pratiques, Éditeur : Les éditions du siècle.
- 2009 : Éric Pichet. Le gouvernement d’entreprise dans les grandes sociétés cotées, Éditeur : Les éditions du siècle.
- 2011 : Éric Pichet. Le guide pratique des options et du Monep, 7e édition, Éditeur : SEFI.
- 2011 : Éric Pichet. L'ISF 2011, théorie et pratiques, 12e édition, Éditeur : Les Éditions du Siècle.
- 2011 : Éric Pichet. L'impôt sur le revenu 2011, Théorie et Pratiques, 12e édition, Éditeur : Les Éditions du Siècle.
- 2011 : Éric Pichet. L'art de l'HDR, Éditeur : Les Éditions du Siècle.
Eric Pichet a traduit en français les trois grands titres de la littérature boursière américaine :
- Reminiscences of a Stock operator d'Edwin Lefèvre (en) publié en 1924 aux États-Unis (Mémoires d’un spéculateur), la Bible des traders, relate la vie de James LIVERMORE (en) et donne des conseils passés dans le langage de la courant de la finance comme « les cours ne sont jamais assez bas pour vendre ni jamais assez haut pour acheter ».
- A Random Walk down Waal Street de Burton Malkiel, Une marche au hasard à travers la Bourse.
- Where are the customers Yachts ? de SCHWED, Mais où sont les yachts des clients ?, que Eric PICHET présente souvent à ses étudiants comme le précis de sagesse boursière le plus drôle et le plus pertinent jamais écrit, ajoutant dans ses dédicaces "De tous les livres financiers c'est le plus utile, le plus gai et SCHWED n'a qu'un seul défaut, il préfère le gin au bordeaux".
Liens externes
- Site officiel : www.ericpichet.fr.
- Article : La Fracture Bancaire, Le Nouvel Economiste
- Mais où sont les yachts des clients, Préface, sommaire, note du traducteur
Notes et références
- (en)"Enlightened Shareholder Theory: Whose Interests Should Be Served by the Supporters of Corporate Governance?", papers.ssrn.com, 05/09/08
- (en)"The Economic Consequences of the French Wealth Tax", papers.ssrn.com, 05/04/07
- (fr)"Décision n° 2005-530 DC du 29 décembre 2005", www.conseil-constitutionnel.fr, 29/12/05
- (fr)"Deux experts pronostiquent « un échec » de l'amnistie", lemonde.fr, 06/08/04
- (fr)"La réforme va coûter 200 millions d'euros par an", www.linternaute.com, 25/05/11
- (en)"France’s 2011 ISF Wealth Tax Reform: Logic, Risks and Costs", papers.ssrn.com, 22/06/11
- (en)"Reassessing France's 2011 Capital Tax Reforms after the Parliamentary Battle", papers.ssrn.com, 28/07/11
- (fr)"L’art de l’HDR", page 115, Éric PICHET, 2011
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