- Birman (chat)
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Sacré de Birmanie
Pour les articles homonymes, voir Birman.Sacré de Birmanie Un femelle blue pointRégion d’origine Région France Caractéristiques Silhouette Longue et substantielle Taille Moyenne à grande Poids Entre 7 et 8 kilos Poil Mi-long Robe Colourpoint avec gantage blanc Tête Large et arrondie Yeux Grands, presque longs Oreilles Presque aussi larges que hautes Queue Moyenne Standards Le sacré de birmanie ou birman, est une race de chat originaire de France. Ce chat de taille moyenne à grande est caractérisé par sa robe à poil mi-long, qui présente le même patron colorpoint que le siamois mais ses pieds sont d'un blanc pur, comme s'il possédait des gants.
Sommaire
Origines
Une légende répandue, que l'on prête à la romancière Marcelle Adam, est associée au Birman. Elle raconte qu'il y a longtemps en Birmanie, dans un temple consacré à une déesse dorée aux yeux de saphir, un vieux prêtre possédait un chat blanc nommé Sinh. Un jour, le temple fut envahi et les ennemis tuèrent le vieux prêtre. Sinh sauta sur la tête de son maître en regardant dans les yeux la statue de la déesse. Ses yeux devinrent alors saphir comme ceux de la déesse et sa fourrure prit une teinte dorée, sauf ses pattes qui restèrent blanches comme la chevelure du vieux prêtre. Quelques jours plus tard, Sinh mourut de chagrin et tous les chats qui vivaient dans le temple subirent la même métamorphose, devenant les premiers chats sacrés de birmanie[1].
On raconte que ce chat aurait été dérobé dans le temple de Lao Tsun, en Birmanie, le premier couple de ces chats aurait été apporté en France sur le yacht d'un milliardaire américain en 1920[2]. Le mâle mourut pendant la traversée, mais la femelle Sita, qui avait été couverte, mit au monde une portée de chatons dont une femelle nommée Poupée de Maldapour.
Néanmoins aucune preuve de cette histoire n'a jamais été donnée[1]. Si Poupée de Maldapour a réellement existé, aucun enregistrement ne donne pour autant son ascendance réelle. Devant l'absence de certitude, il est généralement envisagé que le birman soit né en France, dans les années 20, d'un accouplement fortuit entre un siamois ganté de blanc et un persan, dont il semble être le parfait intermédiaire[2]. Si cette hypothèse élude poliment le mystère de l'apparition de cette race, elle ne donne pas non plus entière satisfaction. D'aucuns arguent qu'aux États-Unis un tel croisement a été reproduit entre siamois et persan, mais avec un siamois non ganté, pour donner l'himalayen, dont les caractéristiques étaient à l'époque semblables au birman, mais après-guerre lorsque la race faillit être décimée, de mêmes tentatives d'hybridation siamois/persan eurent lieu en France et donnèrent également des chats non-gantés, que l'on dénommait alors « colourpoint » (ces chats constituèrent probablement un second point de départ de l'Himalayen)[1].
Cependant, ces réponses « faciles » n'expliquent pas pourquoi le Dr Jumaud (vétérinaire et futur fondateur du premier club félin français) mentionne le birman dans sa thèse de fin d'études, quelques années avant que n'apparaissent les premières mentions de Poupée de Maldapour, ou encore du chat qui va d'emblée imposer le birman comme une race majeure: Dieu d'Arakan. Précisons que dans cette thèse, le Dr Jumaud fait mention d'observation de ce chat en Asie[2].
Après la dernière guerre, il ne restait qu'un couple (Orloff & Xénia de Kaabaa) dont descendent, ainsi qu'en témoignent le Livres d'Origines de la Fédération Féline Française, tous les chats de cette race existant actuellement dans le monde. La race reviendra alors au premier plan grâce au travail acharné de quelque éleveuses comme Boyer ou Simone Poirier. Quelques croisement avec le persans furent alors effectué pour limiter la consanguinité et pour retrouver le type morphologique d'avant guerre[2]. En 1950, la race prend officiellement le nom de Chat sacré de Birmanie pour éviter les confusion entre le Birman et le Burmese[1].
Popularité
Cette race française a su se développer avec succès à travers le monde. Il est introduit aux États-Unis entre 1950 et 1960 et en Angleterre à partir de 1965[1], il occupe depuis de nombreuses années le top dix des races les plus populaires[3]. Dans son pays d'origine, sa popularité ne cesse de croître et il est la deuxième race la plus représentée[4].
Standards
À mi-chemin entre le siamois, dont il possède les marques et les couleurs, et le persan dont il a hérité partiellement de la fourrure, le sacré de birmanie doit être considéré comme une race bien à part car il doit répondre à des exigences bien particulières au niveau de la répartition de la couleur, la qualité du pelage ainsi que de la morphologie[5],[2]. Le Sacré de Birmanie ne doit pas être confondu avec le Ragdoll, le Ragamuffin ou le Neva Masquerade. Il ne peut être hybridé avec ces races, ni avec aucune autre.
Corps
Ce chat est de taille moyenne à grande avec un corps massif et moyennement long et une ossature lourde. Une ossature trop fine entraîne des pénalités. Son dos est droit et régulier, ses pattes sont de taille moyenne, bien musclées et leur ossature, comme pour le reste du corps, est forte[2]. Elles doivent cependant rester proportionnelles au corps. Au bout, les pieds sont grands et ronds. La queue est de taille moyenne et proportionnée au corps[5].
Tête
La face n'est ni écrasée comme celle du persan, ni pointue comme celle du Siamois. Si un birman présente une tête caractéristique de l'une de ces deux races, ceci est considéré comme un défaut. La tête est de taille moyenne, large et arrondie. On peut voir de profil qu'elle est légèrement plus longue que large. Elle présente des joues pleines et un front légèrement arrondi. Le museau est large avec un menton fort[2]. Le birman a un profil romain, c'est-à-dire un nez court, busqué et droit. Les yeux sont grands, pas tout à fait ronds et bien espacés l'un de l'autre. Ils sont toujours bleus. Le bleu le plus intense possible est recherché. Les oreilles sont de taille moyenne à grande et elles sont presque aussi larges que hautes. Le bout est arrondi et l'intérieur du pavillon de l'oreille est bien fourni en poils. Elles ne doivent pas être trop espacées l'une de l'autre[5].
Robe et fourrure
Sa fourrure est mi-longue, est très soyeuse et le poil ne s'emmêle pas car le sous-poil est léger[2]. On peut remarquer différentes longueurs de poils sur tout le corps : courte sur la face, elle s’allonge à partir des joues vers une importante collerette, surtout chez les mâles. Elle devient encore plus longue sur le dos et les flancs. Sous le ventre, le poil peut frisotter[5].
La seule robe autorisée est le colourpoint avec un gantage blanc aux pattes. Celui-ci est une des caractéristiques particulières de la race mais aussi l'une des principales difficultés de l'élevage. Les gants des pattes arrières en particulier doivent se terminer en pointe sur le dessous des pattes. Lors des concours félins, l'absence de gantage constitue même un motif de disqualification du chat[2]. Des gants trop courts, ou, au contraire, trop longs sont des défauts, tout comme des taches blanches sur le menton, la gorge ou le ventre (contrairement au ragdoll mitted avec qui on le confond régulièrement). À l'opposé, toute tache colorée sur le gantage est un défaut grave et éliminatoire pour les juges félins[5].
Les pattes avant ont des gants blancs se terminant en ligne droite à la jonction entre le pied et la patte. Les pattes arrière ont des gants blancs remontant en ligne droite à l’arrière de la patte et se terminant en pointe de la moitié aux trois-quarts du talon (éperons)[2]. Une régularité entre la hauteur des gants avant et arrière est souhaitable. Les coussinets sont de couleur rose et/ou d'une couleur correspondant à la couleur de base du chat[5].
La plupart des associations ne reconnaissent que quatre variétés. Cependant de nouvelles variétés commencent à se faire reconnaitre[2]. Mais la création de variété fait polémique chez les éleveurs car elle passe par le croisement avec d'autres races. Certains éleveurs pensent qu'il y a alors un risque de modifier le type morphologique et le type du pelage, au détriment de la qualité du gantage[5].
Les quatre principales races sont :
- Le seal point : les points sont brun foncé, le corps est crème pâle, le nez est brun foncé tandis que les coussinets sont rose et brun foncé.
- Le chocolate point : les points sont chocolat au lait, le corps est ivoire, le nez est cannelle rosé tandis que les coussinets sont rose et chocolat clair.
- Le blue point : les points sont bleu-gris, le corps est blanc bleuté, le nez est bleu ardoise tandis que les coussinets sont rose et bleu-gris.
- Le lilac point : les points sont gris acier rosé, le corps est blanc glacé, le nez est mauve tandis que les coussinets sont rose et lavande-rose[5],[2].
Cette race est fixe. Aucun mariage hors race n'est autorisé. Les hybridations en vue de l'introduction d'une nouvelle couleur se font dans un cadre strict, après acceptation d'un programme détaillé soumis à l'acceptation préalable du livre des origines compétent[2].
Caractère
Le chat sacré de birmanie est souvent décrit comme un chat affectueux et doux. On dit que malgré sa ressemble avec le siamois, il n'en aurait pas le caractère puisqu'il serait calme et à la voix douce. Sociable, il s'adapterait bien à la vie en famille[2]. Ces traits de caractère restent toutefois parfaitement individuels et sont fonctions de l'histoire de chaque chat.
Élevage
Comme pour toutes les races colourpoint, les chatons birmans naissent entièrement blancs, les couleurs n'apparaissant qu'au bout de deux ou trois semaines. L'optimum dans le contraste et la qualité des points n'est obtenu que vers 2 à 3 ans[6].
Génétique
Les points du chat sacré de birmanie, résulté du même gène qui agit chez le Siamois. Celui-ci a été nommé Cs. Cependant l'origine des gants reste controversé. L'hypothèse la plus plausible serait que ces panachure blanc seraient issues de l'action cumulée de plusieurs gènes à faibles effets individuels. Ce qui expliquerait l'impossibilité de fixer la taille des gants[6],[2].
Notes et références
- ↑ a , b , c , d et e DR Rousselet-Blanc, Le chat, Larousse, 1992, 169 p. (ISBN 2035174023), « Européens à poil court »
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n et o (fr) Paul-Henry Carlier, Les chats, Nathan, 1983, 132 p. (ISBN 2092842439), « Les races »
- ↑ Chiffres fournis par la CFA et la GCCF sur le site de l'unité de médecine de l'élevage et du sport : ici pour les États-Unis et ici pour l'Angleterre
- ↑ Chiffres fournis par le LOOF sur le site de l'unité de médecine de l'élevage et du sport
- ↑ a , b , c , d , e , f , g et h DR Rousselet-Blanc, Le chat, Larousse, 1992, 170 p. (ISBN 2035174023), « Européens à poil court »
- ↑ a et b DR Rousselet-Blanc, Le chat, Larousse, 1992, 171 p. (ISBN 2035174023), « Européens à poil court »
Voir aussi
Bibliographie
- Muriel Alnot-Perronin, Colette Arpaillage et Patrick Pageat, Le traité rustica du chat, Paris, Rustica, 2006, (ISBN 2840386801)
- Pierre Rousselet-Blanc, Larousse du Chat, Larousse, Paris, 2000. (ISBN 2035174295)
- Pierre Rousselet-Blanc, Le chat, Larousse, Paris, 1992, (ISBN 2035174023)
- Paul-Henry Carlier, Les chats, Nathan, Paris, 1983, (ISBN 2092842439)
Articles connexes
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