- Uroplatus sikorae
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Uroplatus sikorae Uroplatus sikorae sameiti Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Reptilia Ordre Squamata Infra-ordre Gekkota Famille Gekkonidae Sous-famille Gekkoninae Genre Uroplatus Nom binominal Uroplatus sikorae
Boettger, 1913Caractéristiques Répartition Madagascar (sud) Biome forêt tropicale humide Taille (max) 19 cm Période nocturne Nourriture insectivore Mode de vie arboricole Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 12/01/05Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur Commons• Synonymes : Uroplatus fimbriatus sikorae • Autres noms : gecko–mousse à queue foliacée
Uroplatus sikorae est une espèce nocturne et arboricole de gecko qui se rencontre sur l'île de Madagascar.
Sommaire
Description
C'est un reptile assez grand (pour un gecko) avec un aspect trapu et une queue allongée, en spatule. La tête est assez massive, crocodilienne. Le tour du corps et de la tête présente un ourlet de peau irrégulier, qui se plaque sur le support où se trouve l'animal, brouillant ainsi les bords de son corps et le rendant difficile à repérer.
De plus les couleurs et les motifs de la peau contribuent au camouflage. Cette espèce présente une grande variété de couleurs : noir, brun, beige, blanc, vert pâle, voire orange. Les motifs prennent la forme de bandes, de taches, imitant le lichen, l'écorce d'arbres…Le mâle se différencie de la femelle grâce à la présence de deux poches latérales à la base de la queue, logement des hémipénis.
Ce sont des geckos très calmes, qui comptent plus sur leur camouflage que sur leurs déplacements. Ils sont strictements immobiles le jour (sauf s’ils sont dérangés) et lents la nuit. Ils peuvent par contre se déplacer par bonds et grimper sur tous types de surfaces (arbres, rochers).
Les mâles sont faiblement territoriaux.
Répartition géographique
Cette espèce, comme le tout le genre Uroplatus, est endémique de l'île de Madagascar. Elle vit dans la forêt tropicale humide au sud de l'île, dans les arbres (à hauteur moyenne). Ces lézards descendent rarement au sol.
Cette espèce est fortement inféodée à son biotope, les forêts de Madagascar. Celle-ci étant menacée, cette espèce l'est également.
Sous-espèces
- Uroplatus sikorae sameiti, Böhme & Ibish, 1990
- Uroplatus sikorae sikorae, Boettger, 1913
La sous-espèce de référence (U. s. sikorae) a les muqueuses buccales noires, alors que chez la sous-espèce U. s. sameiti celles-ci sont roses (cela inclut la langue).
Il semble de plus que la sous-espèce U. s. sameiti vive dans un biotope ou l'hygrométrie est souvent plus faible, et elle tolererait donc de vivre dans un milieu plus sec (ceci est toutefois relatif).Paramètres climatiques
Cet animal vit dans un climat humide, avec une hygrométrie proche de 80% à certains moments de la journée.
La température est assez clémente pour une zone tropicale, variant entre 22 et 28°C au maximum. Les nuits sont douces, avec une température généralement proche de 20°C.L'hiver est très clément, avec des températures un peu plus basses (de quelques degrés) et une durée du jour un peu plus courte.
Alimentation
Ces geckos sont insectivores et consomment la plupart des proies ayant une taille adaptée (blattes, araignées, …). Ils peuvent à l'occasion attraper de petits vertébrés comme des reptiles, parfois des petits de leur propre espèce.
Ils attrapent les proies qui passent à leur portée sur les branches, et sinon guettent les insectes au sol depuis des branches basses et se laissent tomber dessus pour les capturer.
Reproduction
Les reproductions ont lieu au printemps, à la sortie de l'hiver (pour l'hémisphère sud).
Les femelles pondent leurs œufs dans le sol (légèrement enterré) ou parfois collés à une branche basse, dans une zone protégée (sous des feuilles, à la base d'arbres ou de plantes…).
Les œufs sont pondus en général deux par deux, tous les quinze jours à trois semaines, pour un total de six à huit œufs en moyenne.
L'incubation dure entre deux et trois mois. Cette durée est d'autant plus courte que la température moyenne est élevée.
Il ne semble pas y avoir d'influence de la température sur le sexe des embryons, comme c'est le cas chez d'autres reptiles (certains geckos, crocodiles ou tortues par exemple).Les petits ont le même régime alimentaire que les adultes, bien qu'ils consomment des proies plus petites. Ils ne commencent à s'alimenter qu'après leur première mue, qui a lieu quelques jours après la naissance. Il semble y avoir un fort taux de mortalité chez les jeunes : prédation mais aussi morts dues à une consitution trop faible.
Maladies
Ils peuvent subir diverses parasitoses internes ou externes.
Les parasitoses externes sont principalement de deux types :- les tiques, petits animaux suçant le sang ;
- les parasites sous-cutanés, petits vers vivant sous la peau et repérable par les boules qu'ils forment sous la peau.
Les parasitoses internes résultent d'un déséquilibre, suite à un stress, à une blessure ou à des conditions externes s'écartant des conditions idéales, qui favorise la prolifération de bactéries nativement présentes dans l'organisme (principalement les voies digestives).
Ces geckos peuvent également - mais c'est plus rare - présenter un déficite en calcium, qui se traduit par un ramollisement et des déformations des os, en particulier au niveau de la colonne vertébrale et des pattes.
Élevage en captivité
Cette espèce comme tous les membres de ce genre est délicate à maintenir en captivité. Les difficultés sont sa faible tolérance aux variations d'humidité, ainsi qu'aux variations de température. En particulier des températures supérieures à 30°C peuvent lui être fatales, ce qui rend délicat son élevage dans des régions chaudes.
Notez que depuis 2004 ou 2005 cette espèce est soumise à CITES, c’est-à-dire que chaque animal doit être fourni avec un numéro d'identification (donné lors de l'achat) et qui est obligatoire. De plus les exportations depuis Madagascar sont quasiment stoppées (depuis 2007 environ).
Le terrarium est arboricole, avec une hauteur d'au moins 70-80cm. La surface au sol est de 50x80cm pour un couple ou un trio.
Le terrarium doit être équipé de très nombreuses branches verticales ou en diagonale, et des cachettes doivent être aménagées dans les branches. En effet ce gecko passe la journée à dormir sur les troncs (la tête en bas), et chasse ses proies depuis les branches, en se laissant tomber sur elles.
À noter pour ce dernier point qu'il faut éviter tout élément pouvant blesser l'animal au sol (pierres, branches basses).Le sol est composé de tourbe et/ou de copeaux destinés aux reptiles. Le substrat doit pouvoir garder l'humidité (afin de contribuer à l'hygrométrie) et ne doit pas pouvoir être avalé.
L'éclairage ne doit pas être violent, car ces animaux vivent en forêt. Un apport d'UV (ultraviolet) grâce à un néon par exemple n'est pas obligatoire mais ne peut pas faire de mal.
Voir aussi
Feuilles de soin :
- Robert Gundy (anglais)
Références :
- Zimmermann, H. 2001 Das erste "deutsche" Naturschutzgebiet in Madagaskar, der "Drachenbaum-Regenwald Maromiza bei Andasibe und seine Herpetofauna. Herpetofauna 23 (134): 28-34
- Van Beest, Piet 2004 Herpetologische waarnemingen op Madagaskar, aprol 2001 deel 4: het Noorden. Lacerta 62 (6): 226-255
- Mertens, R. 1933 Die Reptilien der Madagaskar-Expedition Prof. Dr. H. Bluntschlis. Senckenbergiana biologica 15: 260-274.
- Krüger, Jens 1999 Neue Erkenntnisse zur Faunistik einiger Reptilien Madagaskars. Salamandra 35 (2): 65-76.
- Glaw, F. & Vences, M. 1994 A Fieldguide to the Amphibians and Reptiles of Madagascar. Vences & Glaw Verlag, Köln (ISBN 3-929449-01-3)
- Gehring, P.S. & Kubik, A.L. 2005 Herpetologische Beobachtungen aus Madagaskar. Elaphe 13 (3): 60-66
- Böhme, W., and P. Ibisch. 1990 Studien an Uroplatus. l. Der Uroplatus fimbriatus-Komplex. Salamandra 26:246-259
- Boettger, O. 1913 Reptilien und Amphibien von Madagascar, den Inseln und dem Festland Ostafrikas. Pp. 269-375. In: Voeltzkow, A. Reise in Ostafrika in den Jahren 1903-1905. Wissenschaftliche Ergebnisse. Vol. 3. Systematische Arbeiten. Schweizerbart' sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Sproesser, Stuttgart
- Bauer, A. M. and A. P. Russell 1989 A systematic review of the genus Uroplatus (Reptilia: Gekkonidae) with notes on its biology. J. Nat. Hist. 23:169-203
- Andreone F., Randrianirina J., Jenkins P.D. & Aprea G. 2000 Species diversity of Amphibia, Reptilia and Lipotyphla (Mammalia) at Ambolokopatrika, a rainforest between the Anjanaharibe-Sud and Marojejy massifs, NE Madagascar. Biodiversity and Conservation 9: 1587-1622
- Philippe Gérard, L'élevage des geckos diurnes et des Uroplatus. Philippe Gérard éditions, 1998. EAN 97822912521125. ISBN 2-912521-12-2.
- Atlas de la terrariophile Vol.3 : les lézards. Animalia Éditions, 2003. ISBN 2-9517895-2-1
Liens externes
- Référence Reptarium Reptile Database : Uroplatus sikorae Boettger, 1913 (en)
- Référence Animal Diversity Web : Uroplatus sikorae (en)
- Référence NCBI : Uroplatus sikorae (en)
- Référence Gekkota : Photographies de Uroplatus sikorae (en)
- Référence CITES : espèce Uroplatus sikorae Boettger, 1913 (+ répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Référence Wildherps : Photographies de Uroplatus sikorae (en)
Catégories :- CITES annexe II
- Squamate (nom scientifique)
- Geckonidé
- Faune endémique de Madagascar
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