- Tifrit N'Aït El Hadj
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Tifrit N'Aït El Hadj
Vue sur le village de Tifrit N'Aït El Hadjet et sur le mont Tamgout.Administration Pays Algérie Wilaya Tizi Ouzou Commune Akerrou Statut village (chef lieu de la commune) Code postal 15366 Culture et démographie Population Géographie Coordonnées Tifrit n'Aït el Hadj est un village de Kabylie, situé dans la commune d'Akerrou, dont il est le chef-lieu, dans la wilaya de Tizi Ouzou en Algérie.
Sommaire
Géographie
Localisation
Tifrit n'Aït el Hadj est le chef-lieu de la commune d'Akerrou dans le territoire (douar) des At Flik.
Le village se situe à 10 km de Yakouren, à 18 km d'Azazga et à 26 km d'Azeffoun. Il est situé au contrebas du mont Tamgout qui s'élève à 1 252 m d'altitude et qui est le point culminant de toute la Kabylie maritime.
Hameaux du village
Tifrit n'Aït el Hadj comporte plusieurs hameaux dont Tifrit Oufella (« Haut du Village »), situé à une altitude avoisinant 800 m, et Laazib (Bas du Village).
À l'entrée de Tifrit, sur la route en venant d'Aït Aïssi, se situe un lieu-dit Taghamacht où se situe un ancien cimetière et le tombeau du marabout Sidi Moh ouAli elHadj.
Histoire
Le village abrite la zaouïa, fondée en 1402 le marabout (مَرْبوط [marbūt] ou مُرابِط [murābit]) Moh ouAli elHadj (1610-1680)[réf. nécessaire].
Il y avait autrefois[Quand ?] les At Sumerten[Qui ?] (dont les ruines existent encore de nos jours[Quand ?] au milieu des jardins et des champs[Où ?]). Ces derniers n'ont pas dû se soumettre au Marabout, ils furent contraints de s'exiler. Ils se sont installés dans le village de Taboudoucht, dans les At Djennad[évasif].
Seule une famille était restée à l'époque et s'était mise sous l’anaya (protection sacrée) du marabout, et ancêtre de la majorité des habitants actuels, qu'elle s'était engagée à servir ; Cette famille a donné les At ElHadj actuels[réf. nécessaire].
Sidi Moh ou Ali el Hadj[Qui ?], est le fils d'Ali fils de Qaïd fils de Yaala[Qui ?], vint s'installer à Tifrit vers 1640 après un bref passage à Takoucht en 1630[réf. nécessaire].
À l'origine, à cause de luttes de pouvoir[évasif], tout le clan de son aïeul Yaala[Qui ?] fut chassé de Tlemcen par les derniers Zyanides jusqu'aux confins d'Ain Sefra[réf. nécessaire]. Ils y vécurent 24 ans avant d'être chassés une seconde fois[réf. nécessaire], ils finirent par s'installer à "oued Mabtouh" dans la région de Sidi-bel-Abbès avant de se disperser en Afrique du nord[1].
Les At ElHadj sont donc les plus anciens habitants de Tifrit que l'on connaisse[évasif]. Les At Elhadj[Qui ?] ont gardé des relations étroites (visites, relations matrimoniales) avec les anciens habitants des At Sumerten[2]
Les terres des At Sumerten chassés ont été par la suite partagées entre les enfants de l'ancêtre ; n'en ont été privés que les At Yahia qui ont été soupçonnés d'avoir volé l'épée de l'ancêtre - Un bouclier et une épée étaient gardés au sanctuaire de l'ancêtre et que l'on sortait pour les rogations de pluies ou à l'occasion d'une guerre ; le reste d'un bouclier est aujourd'hui exposé en tant que relique dans le sanctuaire[réf. nécessaire].
Par conséquent, hormis les At Yahia, tous les iderma (pl. d'adrum) ayant un lopin de terre à At Sumerten sont certainement des enfants de l'ancêtre Si Mohand ouAli ElHadj[évasif]. C'est une forme de preuve[évasif] de leur filiation avec l'ancêtre[3].
Il faut aussi noter que l'ancêtre avait épousé Aïcha Tazeroukt une femme des At Waghlis en Petite Kabylie (des relations matrimoniales ont été établies depuis entre les gens de Tifrit et Les At Waghlis)[évasif].
En 1824, sur l'ordre du Dey Hussein qui vit en songe Sidi Hend Ashehbun un des descendants de l'ancêtre, un pacha turc -l'Agha Yahia caïd de la Sebaou- en tournée dans la région fit construire un mausolée de type mauresque toujours en place de nos jours, sur les deniers personnels du Dey Hussein[4].
Administration
Tifrit N'Aït El Hadj est le chef-lieu de la commune d'Akerrou, composée de dix villages.
Pour l'ensemble de ces localités, elle dispose d’un seul collège (CEM Nachef Mohand)
Patrimoine
Le village abrite les vestiges d'une tour, sans doute un mausolée, dont l'intérêt archéologique est discuté mais où s’organisent fêtes religieuses et concours coraniques pour les jeunes dévôts[évasif].
D’autres ruines[Lesquelles ?] datant du Néolithique (-8000 à -3000 ans) y ont été inventoriées. Mais ce sont les peintures et gravures rupestres de la protohistoire (âge des métaux, -3000 ans), dont Tifrit n'Aït el Hadj est aussi l'un des sites (avec Ifigha, Ahmil, Azrou Miazen, Cap Tadlès et Azrou n’Tmert), que l’action de la Direction de la Culture vise à valoriser en priorité.
À Henndou, à trois kilomètres ouest-sud-ouest du village, Amar Saïd Boulifa a découvert le fragment d'une borne milliaire qui figure depuis au musée d'Alger[5]. Elle appartenait probablement à une route reliant les centres de Djemâa-Saharidj (no 104) et d'Azeffoun (no 70-71).
Notes et références
- "كتاب سلسلة الاصول في شجرة أبناء الرسول", Sidi Ali Hachlaf, 1923
- "Mémoire de maîtrise d’ethnologie", 1976; KHELLIL, Mohand
- "Kabylie ou l'ancêtre sacrifié", Harmattan; KHELLIL, Mohand
- Tradition et civilisation berbères - les portes de l'année. Jean Servier. 1985 Éditions du Rocher
- Basset, Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions, 1910, p. 793 ; Boulifa, Revue africaine, LV, 1911, pp. 40-41 et fig. 5.
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