- Hussein Dey (personnalité)
-
Pour les articles homonymes, voir Hussein Dey.
Hussein Dey ou Hussein Pacha, né vers 1765 à Smyrne (Turquie) et décédé en 1838 à Alexandrie (Égypte) est le dernier dey d'Alger.
Il succède à Ali Khodja en mars 1818 et prend quelques mesures libérales destinées à rassurer les Européens comme la libération de certains otages ou la liberté de culte vis-à-vis des juifs[1]. Il poursuit cependant les activités de course en Méditerranée, principale ressource de la Régence d'Alger.
Le 30 avril 1827, il soufflette avec son chasse-mouches le consul de France Pierre Deval. Charles X exige des excuses et cet incident entraîne la rupture des relations diplomatiques. En réalité, les griefs étaient nombreux de part et d'autre : entrave au commerce et à la pêche du fait de la piraterie ; vieux contentieux financier du fait de dettes françaises non honorées.
Après une tentative de blocus du port d'Alger (1827-1829), Charles X décide de débarquer une force d'intervention en Algérie qui marque le début de la conquête du pays.
Après la prise d'Alger, Hussein Dey, qui a capitulé, est contraint à l'exil. Il y est conduit sous escorte avec sa famille, son harem et sa fortune personnelle, sur le Jeanne d'Arc le 15 juillet 1830 qui l'emmène à Naples où il a choisi de s'installer; sa demande d'autorisation de se fixer en France ayant été refusée par le roi[2]. Il exprime la haine atavique qui existe selon lui entre Algériens et Tunisiens à Paris en 1831 en ces termes: « Faites bouillir dans une chaudière un Algérien et un Tunisien; laissez reposer, et ils se sépareront »[2].
Il résidera pendant 3 ans en Italie.
Il mourra à Alexandrie (Égypte) en 1838.
Notes et références
- Georges Fleury Comment l'Algérie devint française (1830-1848) de
- France pittoresque par Abel Hugo, 1835
Catégories :- Personnalité de l'histoire algérienne
- Conquête de l'Algérie
- Naissance à İzmir
- Décès en 1838
- Régence d'Alger
- Naissance en 1765
Wikimedia Foundation. 2010.