- Théodelinde Bourcin-Dubouché
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Théodelinde Bourcin-Dubouché puis Vénérable Mère Marie-Thérèse du Cœur de Jésus (née le 2 mai 1809 à Montauban - décédée le 30 août 1863), est une religieuse, fondatrice de la congrégation de l'Adoration réparatrice, à Paris, rue d'Ulm.
Sommaire
Biographie
Originaire d'une famille sans pratique religieuse, elle est la fille de Jean-Baptiste Bourcin du Bouché, sieur du Bouchet (1772-1852), un haut fonctionnaire qui fut Trésorier-payeur général, et de Marie Elisabethe Carlotta Marini. Elle est la tante de Adrien Dubouché. Théodelinde connaît, adolescente, le jansénisme qui marque encore cette époque. Mais elle découvre peu à peu le sens de l'amour de l'autre, et son dévouement pour les personnes souffrantes se fait grandissant, en même temps que s'approfondit son amour du Sauveur. Elle s'approche des mystères de la vie chrétienne : l'Incarnation, la Rédemption, et l'Eucharistie. De 1846 à 1848, trois visions orienteront sa vie : vision eucharistique à Notre-Dame de Paris, vision de Jésus crucifié, et vision du Cœur du Christ, qui rejoint le sien par un canal d'or. Poussée par Dieu, elle propose à la sœur prieure du Carmel la création d'un Tiers-Ordre, régulier et séculier, lié au Carmel. Avec l'approbation des autorités religieuses, elle forme ainsi, le 6 août 1848, sa première petite communauté.
L'Institut de l'Adoration réparatrice est né, et approuvé par Mgr Sibour (1792-1857), archevêque de Paris, en février de l'année suivante. Le 27 mai 1849, Théodelinde revêt l'habit, fait profession le 29, et devient Mère Marie-Thérèse du Cœur de Jésus. Le 13 juin, treize sœurs prennent l'habit à leur tour. En 1950, elle est appelée à Lyon pour y créer une fondation. Le 8 novembre 1855, alors qu'un incendie ravage la chapelle, et qu'elle veut sauver le Saint Sacrement des flammes, elle est très gravement brûlée. Les années qui suivent sont marquées par de terribles souffrances, tant physiques que morales. Le 10 février 1859, avec ses quatre premières religieuses, elle fait profession perpétuelle. L'année suivante, elle crée le couvent de Châlons-sur-Marne. Elle meurt le 30 août 1863. Après une messe de 6ème classe des pauvres en l'Église Saint-Jacques-du-Haut-Pas, elle est inhumée le 26 février 1864 dans la crypte de la Congrégation de l'Adoration Réparatrice, 39 rue Gay-Lussac, Paris V°. «L'héroïcité des ses vertus » ayant été reconnue par l'Église catholique romaine, elle est éclarée Vénérable par Saint Pie X le 19 mars 1913.
Théodelinde pratiquait aussi la peinture avec un certain talent.
Citations
- L'adoration eucharistique, c'est d'être là comme une fleur devant son soleil. Si vous saviez quel est Celui qui vous regarde à travers ces voiles... Ne faites rien, qu'importe ! Une vertu sortira de Lui... Les bons anges vous enverront le souffle de sa bouche, la chaleur de son cœur...
- Au pied de l'Eucharistie, il n'y a ni lieu, ni temps, ni distance. En Lui, on se retrouve, on s'aime, on se soutient.
- L'oraison, c'est la vie de Dieu. C'est l'exercice qui, sous différentes formes, tient l'âme dans l'union parfaite et continuelle avec Dieu.
- Une âme unie à Dieu est un feu qui embrase tout autour d'elle.
Témoignage
- « Durant les journées tragiques de 1848, elle [Théodelinde Dubouché] groupe dans la chapelle des Carmélites de la Rue Denfert-Rochereau à Paris et avec le soutien et l'appui de la Mère Supérieure, pour une quarantaine de prières, des âmes éprises du même idéal de réparation. En quelques semaines 2000 membres s'agrégèrent à l'Association Réparatrice dont l'idée avait été lancée par la Sœur Marie de Saint Pierre, la Carmélite de Tours, et dont Théodelinde Dubouché avait obtenu de Mgr Affre, l'Archevêque de Paris, l'érection Canonique. La même année dans la nuit du jeudi dans l'octave du Saint Sacrement, le Seigneur lui apparut et lui fit comprendre qu'Il voulait bien plus qu'une association : une congrégation religieuse vouée à l'Adoration Réparatrice ».
témoignage, in « Christus », Père Barbe
Bibliographie
- Joies Et Désenchantements De La Première Étape -Enfance Et Jeunesse De Théodelinde Dubouché, par elle-même, Ed. Lille Grammont, 1909, 1970
- L'adoration Au Soleil De Dieu, Theodelinde Dubouché, Ed. en 1979
- Vie De La Mère Marie-Térèse - Fondatrice De La Congrégation de l'Adoration Réparatrice, Msgr d'Hulst, Ed. Poussielgue Frères, Paris, 1882, 1887
- Sillage de feu. La Vénérable Marie-Thérèse du Coeur de Jésus, Théodelinde Dubouché, par Marguerite Savigny-Vesco, Ed. Alsatia, 1948
- La Femme des bourrasques : Théodelinde Dubouché, 1809-1863, par Louis Devineau, Ed. L. Duvineau, 1978
- Fondatrice de l'Institut de l'Adoration réparatrice, La Tradition vivante, Ed. CIF, 1986
- Vivante A Travers Le Feu, Theodelinde Dubouché, La Tradition vivante, Ed. L'Inconnu
Sources
- Centre Spirituel de la Sainte Face de Tours
- Vie De La Mère Marie-Térèse - Fondatrice De La Congrégation de l'Adoration Réparatrice, Msgr d'Hulst, Ed. Poussielgue Frères, Paris, 1882, 1887
Catégories :- Personnalité française
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- Vénérable catholique
- Naissance en 1809
- Décès en 1863
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