- Société du Levant de Flénu
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La Société du Levant de Flénu, l'une des premières entreprises belges cotées à la Bourse de Bruxelles au milieu du XXe siècle, exploitait des mines de charbon dans la région du Borinage, en Belgique, autour de la ville de Mons.
Sommaire
Histoire
Création et influence
La compagnie est issue de trois sociétés qui se regroupent pour former en 1835[1] la Société du Levant de Flénu. Sa grande rivale locale, la Société des produits de Flénu[2], à un capital de 4 millions de francs, contre 2,8 millions pour celle du Levant de Flénu. Les deux fusionneront un siècle après, peu avant d'arrêter la production, pour cause d'épuisement du filon.
La période 1832 à 1835 est marquée par une très forte spéculation boursière sur les actions d'une autre société charbonnière de la région, la Compagnie des mines de Douchy, ex-Compagnie Dumas. Enregistrée sous forme de société par action en décembre 1832, la Compagnie des mines de Douchy découvre en mai 1833 une veine de charbon dans l'unique puits qu'elle exploite. Peu après, ses actions ont vu leur cours multiplié par 105 en un an, passant de 2,22 francs en février 1833[3] à 300 francs en janvier 1834[4].
Parcours boursier
A la fin des années 1850, l'action rapporte un dividendes de 29%. En vingt ans environ, les cours ont été multipliés respectivement par 3,5, depuis l'entrée en Bourse[5].
La région du Borinage se caractérisait par l'existence de quelques très grosses entreprises, parmi lesquelles le Levant de Flénu. D'une production de 2,4 millions de tonnes en 1846, la société va atteindre les 4,25 millions dès 1880[6].
En 1843, la Société fait l'acquisition de la concession de Belle-Victoire, dite des Trois-frères, qui s'étend sur 2373 hectares. Puis en 1856, elle revend au contraire deux mines, celles d'Ostennes et Crachet, à la société Couchant de Flénu[7].
Conséquences sur l'environnement social
Entre-temps, Flénu, qui n'était qu'un hameau de Jemappes a été transformé en paroisse par un arrêté royal du 29 février 1868, puis érigée en commune le 8 juin 1870. La Charte de Quaregnon sera adoptée un peu plus tard dans le secteur. Cet ancien site minier fournissait du charbon à l'affleurement, issu de la forêt Charbonnière. Les veines se prolongeaient au-delà de la frontière franco-belge et on a retrouvé le charbon du côté français plus en profondeur, la surface étant recouverte de sédiments tertiaires. Le 1er juillet 1939, le charbonnage du Levant de Flénu a dû fermer ses portes.
Voir aussi
- Société des Produits de Flénu
- Société des hauts-fourneaux, usines et charbonnages de Marcinelle et Couillet
- Mines de charbon de Belgique
Références
- Site très complet sur l'histoire des charbonnages du Hainaut
- La Bourse et les agents de change : études suivies d'un aperçu sur la lettre de change et d'une notice sur toutes les valeurs cotées à la Bourse de Bruxelles, volume 2, par Édouard Limauge, 1864
- De la houille : traité théorique et pratique des combustibles minéraux (houille, anthracite, lignite, etc.), par Amédée Burat, page 476, chez Langlois et Leclercq, 1851
- Charbon et sciences humaines: actes du colloque du colloque organisé par la Faculté des Lettres de l'université de Lille en mai 1963
- Questions d'économie politique et de droit public, par Gustave Molinari, page 217
- Cahiers, numéros 66 à 68 Centre interuniversitaire d'histoire contemporaine Éditions Nauwelaerts, 1971, page 3
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