Beuvraignes

Beuvraignes

49° 38′ 45″ N 2° 46′ 09″ E / 49.6458333333, 2.76916666667

Beuvraignes
La mairie
La mairie
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Canton Roye
Code commune 80101
Code postal 80700
Maire
Mandat en cours
Michel Monard
2008-2014
Intercommunalité sans
Démographie
Population 773 hab. (2006)
Densité 53 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 38′ 45″ Nord
       2° 46′ 09″ Est
/ 49.6458333333, 2.76916666667
Altitudes mini. 77 m — maxi. 104 m
Superficie 14,45 km2

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Beuvraignes est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.

Sommaire

Géographie

La commune de Beuvraignes se situe géographiquement au centre de la Picardie, à l’extrême sud-est de la fertile plaine du Santerre. Plus longue que large, elle s’insère étroitement entre le village de Tilloloy, dont elle est séparée physiquement par la Nationale 17, l’autoroute A1 et le TGV Nord, et le village de Crapeaumesnil.

Beuvraignes se trouve à 7 kilomètres au sud de Roye, son chef–lieu de canton, à 16 kilomètres à l’est de Montdidier, son chef–lieu d’arrondissement, et à 47 kilomètres au sud–est d’Amiens, chef–lieu du département de la Somme dont elle forme la limite. Elle est bornée par dix territoires (4 appartiennent à la Somme et 6 à l’Oise).

La population se répartit entre le village principal et trois hameaux, dont deux lui sont rattachés :

  • à l’est la Rue de l’Abbaye
  • au sud le Cessier
  • seul, le hameau des Loges se trouve isolé au sud–est du territoire qui forme un plateau à peine ondulé borné par la vallée du Matz. Son point culminant atteint 102 mètres au-dessus du niveau de la mer près de la chapelle tandis que l’on cote 91 mètres dans la partie septentrionale.

Dans les terres argileuses du nord ou dans les marnes qui s’étendent au–dessus de l’argile, les sources abondent à une faible profondeur.

Toponymie

Le lieu fut mentionné successivement sous les formes :
Beverinae (1048), Bevrigne (1148), Buvrigne (1184), Buveringnes (1300), Buvregnes (1362), Buveraines (1564), Buvringe (1625), Buverainge (1666), Beuvreines (1743), Beuvraignes (1767).

Activités économiques

Le patrimoine communal dispose d'une école, et des « communs » ou « Usages » .

En 20 ans, le village a perdu beaucoup de commerces mais reste encore économiquement, démographiquement et socialement dynamique.

Actuellement, la vie économique de la commune se limite à un boulanger, un horticulteur, deux plombiers, un matelassier, une entreprise (usine de fibre de verre), un gérant en stockage, un entrepreneur en fabrication de tee-shirt, un entrepreneur en métallurgie, un entrepreneur en informatique et un transporteur.

L’augmentation des résidences principales démontre le gain en population, cependant le nombre de personnes travaillant sur la commune est en constante diminution. Il était de 114 personnes sur 226 actifs en 1982 contre 64 personnes sur 269 actifs en 1999.

L’agrandissement et la modernisation des équipements de l’école maternelle et primaire, le développement des activités de loisirs para et périscolaire (contrat « temps libre ») s'ajoutent au dynamisme des associations.

Histoire

le lieu était jadis peuplé par les Veromandues, tribu gauloise d’origine celte, vivant dans un environnement boisé et marécageux.

Les différentes découvertes du XIXe siècle font remonter les origines de la localité à l’époque gallo-romaine. Outre la découverte de fours de potiers, de pièces à l’effigie de Néron et de Postume (257 après J-C), les habitants pouvaient encore admirer un menhir sur la place du village jusqu’en 1816.

Il faut attendre le XIIe siècle pour retrouver la trace de Beuvraignes dans les archives de l’abbaye de Saint-Eloi de Noyon. En effet, cet ordre religieux avait sous contrôle la commune, divisée en dix petits domaines. L'actuel hameau de l’Abbaye atteste d'ailleurs encore par son nom de cette « main mise ». Les moines gardent ce « contrôle » jusqu’au XVIIIe siècle. Bien entendu, l’essentiel de la population n’est pas constituée que de moines ou de nobles, mais de paysans au service de ces propriétaires.

La vie est dure de l’époque médiévale à la chute de l'Ancien Régime, dans le nord de la France, avec les famines, les invasions (anglaises, bourguignonnes, espagnoles) et les guerres de religion.

À la fin du XVIIIe siècle, les archives relèvent que la population est constituée de bûcherons, d’éleveurs, de nourrices (pour les enfants de Paris) et d’agriculteurs. Les habitants sont soudés par leur vie en autarcie, la religion, la misère, le souvenir des invasions et les « Usages ».

La Révolution française n’apporte pas de réconfort aux paysans, qui, attachés à l’Église, protègent 13 prêtres réfractaires entre 1792 et 1794, date à laquelle l’édifice religieux est réquisitionné et transformé en usine de poudre. Ils plaident pour le seigneur de Tilloloy, guillotiné sous la Terreur.

L’Empire et le XIXe siècle sont plus favorables : développement économique, récolte agricole abondante, construction du château des Loges (habitation du député de la Somme, le baron de Septenville en 1798), construction d’une perception (1800), embauche d’un instituteur et d’une institutrice (rare en milieu rural sous l’Empire), aménagement des trottoirs et de la place au centre du village (1816), construction d’une école-mairie (1853), rénovation de l’église (1866), construction de la chapelle (1867), création de la ligne de chemin de fer entre Roye et Compiègne avec une gare dans le village (1879), inauguration d’une poste-télégraphe (21/04/1900), reconstruction d’une école mixte plus grande (1910/1914).

La population participe moyennement à l’exode rural du XIXe siècle lié à la Révolution industrielle (comme peut le montrer un graphique pour la période de 1846 à 1906).

En effet, le dynamisme économique local (en 1900, on note une production de cidre, des fabricants de fromage, une carrière de chaux, une exploitation de sable, six moulins à vent, une fabrique de gants de peau à domicile pour les femmes, une fabrique de liqueur « La Mélina » dont le secret de fabrication sera perdu pendant la Première Guerre mondiale) et l’avantage que représentent les « Usages » garantissent aux habitants des revenus suffisants.

La Première Guerre mondiale vient rompre cet élan. Dès 1915, la commune de Beuvraignes sera rasée, réduite en cendres. En 1919, les premiers habitants reviennent et découvrent un paysage lunaire. Il leur faudra plus de 10 ans pour retrouver un sol fertile, pour que les premiers arbres refleurissent. (En 2002, les agriculteurs ou les particuliers retrouvent encore des objets et débris militaires de la terrible guerre.) La reconstruction se caractérise par ses bâtiments publics de briques rouge sang datant des années 1930).

La « Drôle de guerre » commence puis la commune sous occupation nazie est classée en zone interdite. Beuvraignes subit la présence de deux camps de prisonniers, quelques habitants sont arrêtés par dénonciation, certains d’entre eux ne reviennent pas des camps de travail nazis.

Il faut attendre les années 1980/1990 pour retrouver le dynamisme économique et le niveau démographique perdus à cause des deux guerres mondiales.

Selon les statistiques de l’Institut national des statistiques économiques (INSEE), les personnes étiquetées « actives » se sont installées dans la commune entre 1982 et 1999. Cela expliquerait que le nombre de personnes demandeuses d’emploi a baissé de 37,44%, passant de 23,04% de la population en 1982 à 12,8% en 1999.

Dans les années 80, la commune compte 2 garagistes, 1 maréchal ferrant, 2 boulangers, 1 coiffeur, 1 horticulteur, 2 charcutiers, 1 boucher, 2 épiciers, 4 cafetiers, 1 gérant de camping, 1 transporteur, 1 entrepreneur de travaux agricoles, 1 chef d’entreprise (usine de fibre de verre), 2 menuisiers, 3 matelassiers. La gare a fermé dans les années 70, la ligne de chemin de fer a été démontée.

En 1982 cinquante femmes de la commune n’étaient ni actives, ni demandeuses d’emploi. Or, en 1999, elles sont comptabilisées. On peut supposer que lors du premier recensement les mères au foyer, les femmes d’artisans, de commerçants et d’agriculteurs ne rentraient dans aucune « case » et qu’il y avait là un manque de reconnaissance pour leur activité.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001   Michel Monard   Réélu pour le mandat 2008-2014[1]
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1698 1791 1846 1906 1936 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
900 1 325 1 262 1 101 820 604[2] 660 623 603 610 694 773
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

L'église Saint-Martin sur la façade de laquelle se dessine l'ombre du calvaire.
  • L'église Saint-Martin, reconstruite en 1930, remplace l'ancien édifice du XVIe siècle détruit en 1917.
  • Chapelle des Fontaines à Rue-de-l'Abbaye : pierres tombales des religieux de l'abbaye.
  • Le carrefour patriotique Robert Ruelle[3]
  • Site du Bois des Loges
  • La stèle commémorative et la statue du poilu[3]
  • Le cimetière militaire de Beuvraignes[4]

Personnalités liées à la commune

  • Robert Ruelle, président(+) de l'association Non à la décharge du bois des Loges qui lutta activement jusqu'à son dernier souffle contre un centre d'enfouissement de déchet[5] sur un site où a eu lieu une terrible bataille lors de la Première Guerre mondiale. Un carrefour patriotique portant son nom, lui rendant ainsi hommage, a été inauguré en même temps qu'une stèle avec une statue de granite représentant un poilu de la grande guerre, le 25 novembre 2006. Plusieurs personnalités politiques y étaient présentes[6].

Notes et références

  1. Liste des maires de la Somme sur http://www.somme.pref.gouv.fr, 9 juin 2008. Consulté le 15 juillet 2008
  2. Beuvraignes sur le site de l'Insee
  3. a et b entre Crapaumesnil et Fresnières
  4. Nécropole française de Beuvraignes "Bois des Loges" sur sur le site Picardie 14-18, site personnel consacré à la Mémoire des soldats de la Grande Guerre ayant combattu en Picardie., 2006. Consulté le 15 juillet 2008
  5. une décharge plus précisément
  6. Voir article du Courrier Picard (de la Somme et de l'Oise) en date du dimanche 26 novembre 2006 (on y voit notamment sa veuve découvrir la croix du drapeau tricolore).

Voir aussi

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Liens externes

Bibliographie

  • Comte Maxime de Sars, Beuvraignes et ses communes, édité par Gilbert Dubois (1974)

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Beuvraignes de Wikipédia en français (auteurs)

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