- Quatrième bataille du Bergisel
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La bataille du Bergisel se déroula lors de la rébellion tyrolienne de 1809.
La bataille
Le 21 octobre 1809, face à l’arrivée des forces bavaroises trop supérieures en nombre, Andreas Hofer ordonne l’évacuation d’Innsbrück et le repli général au Bergisel. Démoralisés bon nombre de miliciens Tyroliens abandonnent la lutte et désertent, le 22 octobre Hofer envoie à l’empereur François Ier d'Autriche un appel à l’aide. Les dernières forces d’Hofer se retranchent au Bergisel. Le 25 octobre, les Bavarois commandés par le général français Drouet d’Erlon, entrent sans résistance à Innsbrück[1].
Hofer prévient Drouet que ses hommes sont prêts à mourir pour la défense de la religion et de la constitution, Drouet réplique qu’il vient faire appliquer le traité de Schönbrunn. Le 25 octobre, malgré l’opposition du roi de Bavière, le général et vice-roi d’Italie, Eugène de Beauharnais proclame qu’il est prêt à accorder une amnistie aux insurgés qui mettront bas les armes. Deux jours plus tard, Drouet donne connaissance de ce manifeste à Hofer. Les Tyroliens refusent d’abord de croire que l’empereur d’Autriche à signé le traité, cédant ainsi le Tyrol à la Bavière. Mais le 29 octobre, un courrier de l’Archiduc Jean aux insurgés confirme la nouvelle. Bouleversé, Hofer songe un moment négocier et demande son amnistie (qui sera refusée), mais il cède à l’influence d’Haspinger et décide de poursuivre la lutte malgré sa situation désespérée[1].
Les Tyroliens s'en remettent à leur foi religieuse, et espérant une intervention divine, décident de lancer l’offensive sur Innsbrück le 1er novembre, mais le général Drouet avait également fixé son attaque sur Berisel à cette même date. Les forces de la Bavière sont de 20 000 hommes selon Sévillia[1], mais pour Smith, Drouet engage 6 000 hommes et douze canons au combat de la 2e division bavaroise commandée par Carl von Wrede[2]. Les tirailleurs tyroliens ont 8 535 hommes répartis en 70 compagnies[2].
A l’aube, les deux armées se rencontrent. A neuf heures l’artillerie bavaroise ouvre le feu. Les Tyroliens surpris par l’avancée des Bavarois masqués par le brouillard sont enfoncés sur leur flanc gauche, puis sur le centre. Les fortifications érigées au Bergisel sont prises en une heure. Seul, Speckbacher, sur le flanc droit, obtient un succès et parvient à s’emparer du pont de Hall, mais isolé, il doit bientôt battre en retraite. Les Tyroliens décrochent après deux à trois heures de combat, Drouet s’empare du Bergisel et fait détruire les fortifications[1].
Pour Jean Sévillia, le combat a fait une cinquantaine de blessés dans chaque camps[1], pour Digby Smith les Bavarois déplorent 1 mort et 40 blessés, tandis que les pertes tyroliennes sont de 350 hommes, tués, blessés ou prisonniers et cinq canons[2].
Bibliographie
- Jean Sévillia, Le chouan du Tyrol, Andreas Hofer, Pérrin, coll. « Tempus », 1991, (ISBN 978-2262008246 et 978-2262017286), p. 192-200.
- Digby Smith, The Napoleonic Wars Data Book, London: Greenhill, 1998, (ISBN 1-85367-276-9), p. 336.
Notes
Catégories :- Tyrol
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