- Propylées (acropole d'Athènes)
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Les Propylées sont un monument constituant l'entrée principale de l'acropole d'Athènes.
Sommaire
Étymologie
Dans la Grèce ancienne, le mot au singulier, un propylée (Προπυλαιον), désignait un vestibule simple situé en avant d’une entrée de sanctuaire, de palais ou d’agora ; au pluriel, des propylées (nom masculin) (Προπυλαια) sont des entrées monumentales de structure beaucoup plus complexe, comme à Eleusis, Corinthe, Epidaure ou Athènes.
Construction
Dans les plans de Périclès, la construction des Propylées devait suivre celle du Parthénon. Ils devaient constituer une entrée monumentale sur le complexe de temples et couronner le chemin escarpé menant au sommet de la ville haute par son flanc sud. Les Prolylées devaient remplacer le propylée simple construit sous Pisistrate. Commencés en -437, ils ne furent jamais achevés, les travaux ayant été interrompus en -432, un an avant le déclenchement de la guerre du Péloponnèse.
Architecture
Les Propylées comprenaient un bâtiment central, vaste vestibule de forme rectangulaire, et deux ailes latérales. Parmi les cinq portes de la partie centrale, celle du milieu donnait accès à la Voie sacrée que suivaient les processions des Panathénées. Selon Aristophane, les cinq portes étaient fermées par de lourds vantaux de bois.
Comme au Parthénon, l'architecte (Mnésiclès) a associé l'ordre dorique et l'ordre ionique. Les façades étaient doriques, tandis que deux rangées de colonnes de style ionique divisaient le vestibule central en trois parties. Le plafond était sans doute peint en bleu et décoré d’étoiles.
L'aile nord, la pinacothèque, fut la première galerie de peinture au monde. On y trouve des peintures sur bois réalisées par de grands artistes de l'époque, parmi lesquels Polygnote (Ve siècle av. J.‑C.), auteur de compositions mythologiques.
L'aile sud, plus petite, se composait d’une salle, qui menait à l'ouest, au « Temple d'Athéna Niké », « la Victoire ». Ce temple, construit par Callicratès aux alentours de -420, était de style ionique et ne comportait qu’une chambre contenant la statue du culte, reproduction d’une ancienne statue en bois. Les frises décrivaient une assemblée de dieux et des scènes de batailles. Cet édifice religieux, très élégant, fut détruit par les Turcs Ottomans en 1687.
Les Propylées franchis, le visiteur antique trouvait sur sa gauche plusieurs bâtiments administratifs ou logements, parmi lesquels la maison des Arrhéphores. En face, majestueuse et haute de plus de 9 mètres, se dressait la statue d’Athéna Promachos, ou plus exactement, Athéna Enhoplos, c'est-à-dire « en armes ». Sur sa droite, le visiteur découvrait le petit sanctuaire d’Artémis Brauronia et celui d’Athéna Ouvrière, et enfin le majestueux Parthénon.
Les Propylées furent construits en marbre du Pentélique à partir du soubassement. Toutefois, l’architecte a aussi utilisé du marbre bleu d’Éleusis. L’ensemble a coûté une fortune colossale.
En contrebas du chemin menant aux Propylées se dressait la porte dite de Beulé du nom de l’archéologue français qui la découvrit en 1853 sous un bastion turc. Elle fut construite par les Romains au IIIe siècle av. J.‑C. ; on ne sait pas si l’accès à l’Acropole s’effectuait par une rampe d’escalier ou par un chemin en lacets.
Les Propylées, comme les autres monuments d'Athènes, ont eu une histoire agitée. Ils ont été successivement palais épiscopal, résidence des ducs francs d’Athènes, palais florentin et dépôt d’armes turc.
Voir aussi
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