- Pierre-Henri de Saint-Martin
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Pierre-Henri de Saint-Martin est un architecte français du XVIIIe siècle.
Sommaire
Biographie
Expert-bourgeois, il fut l'architecte du cardinal de Soubise (1717-1756), grand aumônier de France, pour qui il travailla à Paris et à Strasbourg, et du duc de Penthièvre (1725-1793). Il travailla également pour le maréchal de Richelieu (1696-1788). Architecte de l'Arsenal, Jean-Philippe Lemoine de Couzon lui succéda dans cette fonction en 1777.
Réalisations et principaux projets
- Reconstruction d'une des petites maisons du maréchal de Richelieu à Clichy, 1751, appartenant en nu-propriété à un certain Péricard[1] (détruit).
- Hôtel de Rohan, no 87 rue Vieille-du-Temple, Paris (4e arrondissement), vers 1750 : Pour le cardinal de Soubise, travaux d'aménagement intérieur. Subsistent de cette campagne le cabinet des Singes, décoré par Huet, Dutour et Crépin[2], ainsi que le décor de la salle de compagnie ou salon de musique : aux angles du plafond, les écoinçons présentent la guerre, les travaux des champs, la vendange et la musique, tandis que les dessus-de-porte sont peints par Jean-Baptiste Marie Pierre de scènes tirées de l'Énéide[3].
- Hôtel de La Vieuville, place d'Armes, Versailles (Yvelines) : Travaux d'aménagement pour le cardinal de Soubise.
- Séminaire et Collège des Jésuites, no 1 place du Château, Strasbourg : Pour la construction du nouveau collège des Jésuites de Strasbourg, on sollicita trois architectes : Le Mire, Massol et Saint-Martin. Ce fut le projet de Le Mire qui fut retenu, mais il fut exécuté sous la direction de Massol entre 1757 et 1759. L'expulsion des Jésuites en 1762 et les projets urbains du prêteur royal Gayot l'année suivante différèrent la construction du séminaire, réalisé en 1772 par l'architecte parisien François-Simon Houlié[4].
- Hôpital des Quinze-Vingts, rue Saint-Nicaise, Paris (1er arrondissement) : Achèvement, sous l'autorité du cardinal de Soubise, de la reconstruction commencée par Jean-François Labbé.
- Immeuble angle rue La Vrillière et rue Radziwill, Paris (1er arrondissement), 1757 : Construit pour le duc de Penthièvre. « L'élévation en fut mise au point sous l'influence des premiers cahiers publiés par De Neufforge. Les appuis de fenêtres en ferronnerie sont timbrés de l'ancre héraldique du grand amiral de France. »[5]
Notes et références
- Arch. nat. Z1J 793
- « Le devis de ces travaux est conservé à Strasbourg. » (Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 438
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994, 608 p., p. 412
- Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck et Guy Bronner (préf. Georges Bischoff), Dictionnaire des monuments historiques d'Alsace, Strasbourg, La Nuée bleue, 1995 (ISBN 2-7165-0250-1), p. 500
- Michel Gallet, Op. cit., p. 43
Voir aussi
Sources
- Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, 1995, 494 p. (ISBN 2-8562-0370-1)
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