- Ouvrage des Granges Communes
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Ouvrage de Grandes-Communes Type d'ouvrage Petit Ouvrage d'infanterie Secteur
└─ sous-secteursecteur fortifié du Dauphiné
└─ sous-secteur de l'Ubaye (Jausiers)Année de construction 1931-1940 Régiment 157e DBAF Nombre de blocs 1 (second non construit) Effectifs 30 hommes et 2 officiers Coordonnées Col des Granges Communes (06)
Localisation de l'ouvrageL'ouvrage de Granges-Communes est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot alpine, situé à 2 525 mètres d’altitude près du col de Raspaillon (ou de Granges Communes), à environ 3 500 m du col de la Bonette en descendant la D 64 vers Saint-Étienne-de-Tinée. L'ouvrage fait partie du secteur fortifié du Dauphiné.
Sommaire
Mission
La mission de l'ouvrage était d’interdire la route venant du camp des Fourches et les pentes du ravin descendant vers Bousiéyas afin d’empêcher les accès au massif du Restefond par l’Est. Il s'intégrait dans la défense du quartier Restefond, qui concernait également les cols de Restefond, Pourriac, de Fer et de la Moutière.
Construction
La construction du petit ouvrage de Granges Communes a commencé en 1931 mais elle a été très ralentie en raison de la modification des plans initiaux et, en 1940, le bloc entrée (B1) n’avait pas été construit. Il devait recevoir un créneau pour deux mortiers de 81 mm de casemate et une arme-mixte (un jumelage Reibel et un canon de 25mm AC anti-chars[1]). Le projet initial avec un troisième bloc et des casemates d’actions frontales pour le B2 avait été abandonné dès 1934, les casemates ayant été remplacées par des cloches.
Composition
Article détaillé : Ouvrage de la ligne Maginot.En 1940, le petit ouvrage de Granges Communes n’avait qu’un seul bloc avec :
- deux cloches JM pour jumelage de mitrailleuses Reibel de 7,5mm
- deux cloches GFM pour guetteur et fusil-mitrailleur
- un créneau pour fusil-mitrailleur protégeant l’issue de secours.
Le bloc est desservi depuis les dessous par un imposant escalier qui part du fond d’un couloir situé entre la cuisine et un magasin. On trouve également dans les dessous deux chambrées pour vingt-quatre hommes chacune, une autre pour six hommes, la chambre de l’officier et une infirmerie. Le matériel de ventilation et de filtration de la salle technique était alimenté par deux petits moteurs CLM de 11cv.
Le bloc entré que l’on voit aujourd’hui n’existait donc pas au moment de la guerre. Il a en effet été construit en 1956 dans le cadre d’une politique inspirée par l’OTAN visant à maintenir certains forts pour bloquer une éventuelle invasion des forces du Pacte de Varsovie depuis l’Italie.Le petit ouvrage de Granges Communes était desservi depuis le col de Restefond par une route militaire qui suivait la pente Nord de la ligne de crêtes située entre la Cime des Trois Serrières et le col des Granges Communes, contrairement à l’actuelle D64 qui passe sur le versant Sud.
Les combats
Article connexe : Histoire de la ligne Maginot.N’ayant pas d’artillerie, il ne semble pas que le petit ouvrage de Granges-Communes ait eu à intervenir dans les combats de 1940.
Situation actuelle
L’ouvrage est abandonné et ouvert à tous vents.
Notes et références
- Le canon de 25mm AC fut mis au point pour équiper les tourelles et les cloches d'armes mixtes. Certaines casemates dépourvues de cuirassements furent cependant équipées de canons de 25AC de campagne avec leur bouclier. Voir : Jean-Yves Mary, La ligne Maginot, ce qu'elle était, ce qu'il en reste, Sercap, 1985, p. 143.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri Béraud, La seconde guerre mondiale dans les Hautes-Alpes et l'Ubaye, Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1990.
- Philippe Lachal, Fortifications des Alpes, leur rôle dans les combats de 1939-1945, Ubaye-Ubayette-Restefond, Editions du Fournel, 2006.
- Jean-Yves Mary, La ligne Maginot, ce qu'elle était, ce qu'il en reste, Sercap, 1985.
- Général Etienne Plan et Eric Lefevre, La bataille des Alpes, 10-25 juin 1940, Charles Lavauzelle, 1982.
- Claude Raybaud, Fortifications de l'époque moderne dans les Alpes-Maritimes, Serre éditeur, 1992.
Liens externes
Articles connexes
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