- Camp des Fourches
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Camp des Fourches
Vue partielle du camp traversé par la route D64.Type d'ouvrage Casernement Secteur
└─ sous-secteurDauphiné
└─ Ubaye (Jausiers)Année de construction 1890 Le Camp des Fourches est un casernement de montagne situé à 2291 m d’altitude, dans le massif du Mercantour, sur la D64, à 8 km environ du col de la Bonette, sur la commune de Saint-Dalmas-le-Selvage en venant de Saint-Étienne-de-Tinée.
Cette position centrale dans la haute vallée de la Tinée place le camp à 10 minutes du vallon du Salso Moreno, à 40 minutes du Mont des Fourches, à 2 heures de la Cime de Pelousette et à 4 heures de marche du village de Ferrere en Italie.Sommaire
Histoire du camp
Utilisé comme emplacement de bivouac dès les années 1890, le camp a été construit entre 1896 et 1910 et amélioré jusqu’à la seconde guerre mondiale.
L’ensemble est constitué de vingt-six petits bâtiments, dont une vingtaine quasiment identiques ayant des allures de chalets mais qui, compte tenu de la différence des matériaux utilisés, n’ont certainement pas été construits en même temps. On y a ajouté par la suite la recette supérieure d’un téléphérique ainsi qu’un poste de commandement doté d’un mess pour les officiers et d’un poste de télégraphie optique à l’étage.
Ces chalets servaient principalement de logement et pouvaient accueillir un bataillon de chasseurs alpins à quatre compagnies de 150 hommes qui vivaient en quasi-autarcie. Le camp était en effet équipé de cuisines, de magasins, de sanitaires et d’un four à pain. Le téléphérique, construit dans les années trente, qui reliait le hameau du Pra, permettait d’assurer le ravitaillement ou l’évacuation des blessés (La recette supérieure a été détruite en 2005 afin de permettre l’élargissement de la route à l’entrée du village). Des écuries permettaient enfin d'abriter les mulets.
Le camp était occupé en permanence, mais pendant l’hiver il n’y avait qu’un effectif réduit chargé d’assurer le gardiennage ; la circulation entre les chalets se faisait sous la neige dans des galeries en planche. Une esplanade située au sud de la position permettait également de dresser des tentes marabouts à la belle saison.
Bien que situé à proximité immédiate de l'Avant-poste du col des Fourches qui a été attaqué en juin 1940 et en septembre 1944, il ne semble pas que le camp lui-même ait été affecté par ces combats.État actuel
Aujourd’hui, le Camp des Fourches est dans un état d’abandon total. Les chalets sont tous en ruine et ouverts à tous vents, et ne font l’objet d’aucune mesure de sauvegarde de la part du Parc national du Mercantour. L’ancien poste de commandement, qui n’a pas encore perdu sa toiture, est encore décoré de peintures murales qui se détériorent d’année en année. On peut voir notamment des scènes de la vie des chasseurs alpins en haute montagne ainsi que d’autre inspirées de la Revue nègre avec Joséphine Baker et sa célèbre ceinture de bananes.
En 1988, le Conseil Général des Alpes-Maritimes avait décidé d’y aménager une auberge, un restaurant et un musée dans le cadre du projet « les Balcons du Mercantour » qui visait à la mise en place d’un nouvel itinéraire de randonnée entre la haute vallée de la Tinée, la Vésubie, la Roya et la Bévéra. Pour l’instant (2009), rien n’a été entrepris.Galerie
Sources
- Henri Béraud, La seconde guerre mondiale dans les Hautes-Alpes et l'Ubaye, Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1990.
- Philippe Lachal, Fortifications des Alpes, leur rôle dans les combats de 1939-1945, Ubaye-Ubayette-Restefond, Editions du Fournel, 2006.
- Général Etienne Plan et Eric Lefevre, La bataille des Alpes, 10-25 juin 1940, Charles Lavauzelle, 1982.
- Claude Raybaud, Fortifications de l'époque moderne dans les Alpes-Maritimes, Serre éditeur, 1992.
Liens externes
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