Bernard Dubourg

Bernard Dubourg
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Bernard Dubourg
Activités Poète, essayiste, traducteur
Naissance 20 août 1945
Damazan, France
Décès 20 décembre 1992
Damazan, France
Langue d'écriture Français
Genres Poésie, Essai
Œuvres principales
  • L’invention de Jésus (1987-1989)

Bernard Dubourg (20 août 194520 décembre 1992) est un écrivain français, agrégé de philosophie en 1968. Il est notamment l'auteur de poèmes, publiés dans Tel Quel et dans la revue PO&SIE, d'une adaptation française des traités de M. Gaster et J. A. Montgomery sur les Samaritains (Éd. O.E.I.L., 1984 et 1985), et d'une traduction commentée du traité kabbalistique Sefer Yetsirah. Il est surtout connu pour le livre L'Invention de Jésus, ouvrage en deux volumes, publié par les éditions Gallimard, dans la collection L'Infini, que dirige Philippe Sollers (tome I, L'Hébreu du Nouveau Testament, 1987 ; tome II, La Fabrication du Nouveau Testament, 1989). À sa mort, il travaillait à une suite de ce projet, centrée sur l'Apocalypse de Jean.

Sommaire

La poésie

Dubourg a été en contact avec le poète anglais J. H. Prynne[1] dont il a traduit certains poèmes, et, à travers lui, avec les poètes du British Poetry Revival, en particulier ceux du groupe de Cambridge, parmi lesquels Anthony Barnett. C'est par Prynne que Dubourg a pris connaissance de l’étude de John-Turner Marshall (1850-1923), érudit anglais, auteur de « The Aramaic Gospel[2] ». Marshall défendait la thèse d'un original des Évangiles en araméen et posait le problème de la rétroversion ; ces questions inspireront L'Invention de Jésus.

L'Invention de Jésus

Dès 1981, en note finale de "Un coup de vasistas sur Judas" (voir plus bas, bibliographie), Dubourg signalait «  l'urgence d'un travail dont (il s')étonne qu'il n'ait pas encore été systématiquement entrepris. Il faut construire une rétroversion hébraïque du texte grec des évangiles et, une fois cette rétroversion accomplie, discuter du sens ou des sens du texte hébreu ainsi obtenu : l'original. »

L’Invention de Jésus veut donc démontrer que le corpus néotestamentaire dérive d'originaux hébreux et que les matériaux conduisant aux Évangiles auraient été composés selon les seules procédures traditionnelles du midrash. Leurs auteurs auraient entrepris une véritable « fouille » de la Bible hébraïque, pour en rechercher les implications eschatologiques, c'est-à-dire pour comprendre comment, « à la fin des temps », seraient « accomplies les Écritures », par la conversion des païens et par la venue du Messie. Dubourg, se fondant sur les hébraïsmes du texte grec, affirme que l'original a été écrit en hébreu puis traduit littéralement en grec. Pour le prouver, il procède à une « rétroversion » vers l'hébreu de divers passages des Actes des Apôtres et des Évangiles, dont le Prologue de l'évangile selon Jean, et utilise également la gématrie, technique d'exégèse par le calcul, issue de l'ordre alphabétique de l'alphabet hébreu. Il juge le résultat linguistiquement bien plus cohérent que le texte grec[3]. Dans cette optique, Jésus et Paul de Tarse seraient ainsi deux « inventions », au sens de deux découvertes, du midrash. Les premiers chrétiens seraient des Juifs messianistes, dont divers types (« sectes ») ont pu se développer dès la traduction de la Septante, deux siècles avant l'ère chrétienne.

Dubourg cite notamment  :

  • Matthew Black (1908-1995), professeur de critique biblique à l'Université de St Andrews en Écosse, auteur de An Aramaic Approach to the Gospels and Acts (1967), au sujet duquel Dubourg précise que « le titre même de l’ouvrage qu’il écrivit sur cette question montre qu’il s’est trompé de cible : non seulement il continue de croire, malgré cependant quelques doutes de détail, trop vite écartés, que le grec du Nouveau Testament est originel, mais il opte pour un examen de l’araméen — et non de l’hébreu — comme source sporadique éventuelle (seulement sporadique, et seulement éventuelle !). Néanmoins ce livre — comme les articles de J. T. Marshall parus au début du siècle — a l’avantage de donner une idée du socle sémitique des Évangiles et des Actes (car les Actes aussi, ceux dits de Luc, ont été selon moi originalement et majoritairement écrits en hébreu)[4]. »
  • Paul Vulliaud, artiste peintre et auteur d'ouvrages sur l'ésotérisme[5], auquel il emprunte l'importance accordée à la Kabbale juive et aux calculs gématriques, et dont il renvoie à la liste de tournures sémitiques dans le texte du Nouveau Testament ;
  • Claude Tresmontant, auteur controversé du Christ hébreu (1983), où il défend la thèse d’un original hébreu du Nouveau Testament. À son propos Dubourg précise : « Mes propres recherches datent de 1980-1982. Les démonstrations de C. Tresmontant ne doivent rien aux miennes, et vice-versa ; par des voies différentes, à tout le moins indépendantes, nous en sommes arrivés à la même conclusion concernant la langue originelle des Évangiles ».

Sur ce point, Dubourg conclut (L'Invention de Jésus, tome 1, p. 272) : « Les rédacteurs néo-testamentaires, en écrivant en hébreu, savent qu'ils travaillent sur la langue sacrée-divine de la Torah ; mais ils savent aussi qu'ils travaillent sur une langue double, à la fois exotérique et ésotérique. Ils la travaillent donc à la fois en clair et dans le cadre de ses modes opératoires traditionnels (kabbalistiques, au sens étymologique du terme) ».

Exemple de la méthode de Dubourg

Dubourg applique sa méthode argumentative au fameux Prologue de l'évangile selon Jean[6].

Pour ses calculs gématriques, Dubourg utilise à la fois la gématrie classique et la gematria sidouri[réf. nécessaire], qu'il appelle la « gématrie par rang », qui fait correspondre aux lettres non pas les valeurs de la gématrie classique, mais leur rang dans l'alphabet (cf. numérologie, mais ce n'est en rien de la numérologie). Chaque mot a pour valeur la somme des valeurs des lettres qui le composent.

Il fait d'abord observer qu'en hébreu, le premier verset de la Genèse (« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre ») a pour valeur gématrique (classique) 913 + 203 + 86 + 796 + 703 = 2701 = 37 x 73. Il donne ensuite sa propre traduction (« rétroversion ») en hébreu du début du prologue de Jean (« Au Commencement est le Verbe, et le Verbe est auprès de Dieu, Et Dieu est le Verbe, Lui est au Commencement auprès de Dieu »), à laquelle il trouve aussi une valeur gématrique de 2701 = 37 x 73. Il fait observer que 37 et 73 sont les deux valeurs gématriques (« par rangs » et classique) du mot Hokhmah, Sagesse, et de quelques autres.

Selon Dubourg[7], cette « équivalence entre les deux textes n'a rien à voir avec une "allusion" ou un "renvoi". Elle est un exemple entre tant d'autres des travaux arithmétiques dont sont truffés les textes du Nouveau Testament ». Il en conclut à la validité de sa rétroversion.

Réception et prolongements

Réception dans le milieu académique

Dans le milieu académique spécialiste

Publié par la collection « L'infini » de Gallimard[8], L’Invention de Jésus n'a obtenu aucune réception dans le milieu académique et n'a pas été traduit, pas plus que les thèses de Dubourg n'ont été ni commentées, reprises ou critiquées par les spécialistes des études bibliques, tant laïques que religieux. Elles se heurtent au consensus universitaire sur l'analyse philologique et historique des textes du Nouveau Testament, ainsi que sur l'histoire de leur composition et celle des premières communautés chrétiennes.

L'usage d'une méthode de rétroversion en guise de preuve est contestée, comme chez Tresmontant. En ce qui concerne la langue originelle des textes du Nouveau Testament, la thèse la plus reconnue actuellement est qu'ils ont été composés et écrits initialement en grec[9]. Aucun fragment en hébreu du Nouveau Testament n'a été retrouvé[10] (les versions en hébreu du Nouveau Testament sont des traductions postérieures à partir du texte grec). Les plus anciens manuscrits sont en grec (que les chercheurs identifient au grec hellénistique appelé Koinè) contenant de nombreux araméismes et hébraïsmes. De nombreux chercheurs ont travaillé et mis en évidence les liens entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament et les nombreuses citations de l'Ancien Testament dans les Évangiles.

Si le caractère historique du détail des événements relatés par les Évangiles est largement remis en cause[11], l'existence même de Jésus est très généralement admise par les chercheurs[12]. Celle de Paul ne fut remise en question qu'une seule fois par le Radikal Kritik[13] au tout début du siècle[14] ; le consensus savant actuel considère ces argumentations comme de l'hypercriticisme.

En ce qui concerne la gématrie, elle servait initialement (à partir du VIIe ou VIIIe siècle av. J.‑C.) de technique de vérification des copies par les scribes[15] et n'a pas de rapport avec le midrash qui est un genre littéraire homilétique. Selon la critique historique, ce n'est qu'au XIIIe siècle qu'elle devient avec Abraham Aboulafia technique du souffle et voie de l'extase (Tserouf), et une méthode herméneutique avec Raymond Lulle, et ce bien qu'on ait donné traditionnellement à ces utilisations une origine ancienne. L'usage interprétatif qu'en fait Dubourg serait donc anachronique (les théories académiques plaçant la rédaction des évangiles entre la fin du Ier et le début du IIe siècle, et théories les plus tardives au IVe siècle). Cet usage interprétatif s'inscrirait dans la tradition des milieux ésotérisants, des chrétiens Raymond Lulle et Pic de la Mirandole, aux occultistes du XIXe siècle[16],[17][réf. à confirmer] ,[18].

De façon générale, Dubourg moque les spécialistes académiques, sans les nommer (sauf Alfred Loisy qualifié d'« historiciste[19] »), traitant de « grécistes » les partisans du grec comme langue originelle des Évangiles.

En dehors du milieu spécialiste

Le sociologue des religions Jean-Louis Schlegel, dans sa note de lecture Invention de Jésus et hallucinations exégétiques, parue dans la revue Etudes en 1987, parle d'« interprétations délirantes ».

Quelques auteurs, hors du milieu des spécialistes, citent les travaux de Dubourg, sans aller jusqu'à reprendre sa théorie que Jésus et Paul seraient des personnages imaginaires créés selon les « procédés du midrash » à partir des textes de l'Ancien Testament :

  • Dans son ouvrage La Résistance au Christianisme, le romaniste et ancien situationniste Raoul Vaneigem, qui s'oppose en athée à la vision apologétique de l'histoire des origines du christianisme, le place parmi ceux qui ont remis en question la valeur historique des récits du Nouveau Testament et répète la thèse de Dubourg pour la présence d'« éléments midrashiques révélés par une rétroversion du texte en hébreu[20] ».
  • Le linguiste Henri Meschonnic, qui ne reprend pas les thèses de Dubourg sur l'écriture originale du Nouveau Testament en hébreu ni de l'invention littéraire de Jésus, affirme que « Dubourg a montré à profusion, dans L’Invention de Jésus I, l’hébreu du Nouveau Testament (Gallimard, 1987) que l’hébreu est "sous le grec"[21] ».
  • Les réalisateurs et écrivains Gérard Mordillat et Jérôme Prieur[22] présentent, parmi d'autres, quelques unes des hypothèses étymologiques et midrashiques de Dubourg[23] (sans en reprendre la thèse globale — aucun des chercheurs interrogés dans leur documentaire Corpus Christi et L'origine du Christianisme ne citent Dubourg ou ses thèses).

Réception et prolongement chez d'autres auteurs

  • Pour son éditeur Philippe Sollers, en 2007, le livre de Dubourg « d'une importance capitale » a été l'objet d'un « enfouissement absolu » dû « à la coalition de toutes les ignorances[24]. Les sites liés à Sollers se réfèrent volontiers à Dubourg[25].
  • L'essayiste Roland Tournaire[26] se réfère volontiers à Dubourg.
  • Le chanteur et essayiste Lionel Rocheman, dans son Jésus, énigmes et polémiques (éditions Grancher, 2000) où il est question des mythistes, des mythologues, du modernisme catholique et des découvertes archéologiques de Qumran et de Nag-Hammadi, qui juge que, sous un ton exagérément pamphlétaire, les thèses de Dubourg méritent d'être discutées.
  • Le romancier et essayiste Stéphane Zagdanski soutient ces thèses[27].

Des continuateurs de Dubourg dans l'« élaboration midrashique » des évangiles sont Maurice Mergui[28] (qui applique aussi ces théories aux textes apocryphes et gnostiques), et Sandrick Le Maguer[29].

Les thèses de Dubourg sont reprises également dans les milieux athées militants[30].

Bibliographie

  • 25 poèmes, Paris, Éditions de la Grisière, coll. Balises, 1971
  • Poèmes 70-74, Éditions COOF, 1975
  • Digest sur Prynne, in Prospice 7, 1977
  • Oripeau clinquaille, traduction de Brass de J. H. Prynne (1971), PO&SIE n° 3, 1977
  • Cinq thèmes avec victimes incognito, Æncrages & Co. n° 2, 1979
  • À partir de dorénavant ?, PO&SIE n° 11, 1979
  • Du nouveau dans la guerre des clans, traduction de News of Warring Clans de J. H. Prynne (1977), Banana Split n° 4, 1981
  • Coule sang (traduction d’Anthony Barnett), Digraphe n° 25, printemps 81, 1981
  • Un Coup de vasistas sur Judas, PO&SIE n° 17, 1981, republié sous le titre "À propos de Judas" dans l'Infini, N° 110, 2010, p. 75-105.
  • Sepher Yetsira, Tel Quel n° 91, printemps 1982
  • L’hébreu du Nouveau Testament, Tel Quel n° 91, printemps 1982
  • Pierre et Fils chez Flavius, PO&SIE n° 22, 1982
  • Ce que je sais du Sepher Yetsira, Tel Quel n° 93, automne 1982
  • Les Samaritains, Histoire et doctrines, traduction de The Samaritans: their History, Doctrines and Literature (1923) de Moses Gaster, O.E.I.L., 1984
  • Les hommes du Garizim, traduction de The Samaritans (1907) de J. A. Montgomery, O.E.I.L., 1985
  • Recherche sous Jean I, 1-2, L’Infini n° 9, hiver 1985
  • Massepain (J. H. Prynne, Marzipan ; B. Dubourg & J. H. Prynne, Massepain), Poetical Histories n° 2, Cambridge, 1986
  • De la supériorité des femmes, traduction de Declamatio de nobilitate et praecellentia foeminei sexus de Heinrich Cornelius Agrippa (1529), Paris, Dervy-Livres, coll. Théosophie Chrétienne, 1986
  • L’invention de Jésus, tome I : L’hébreu du Nouveau Testament, L’Infini, 1987
  • L’invention de Jésus, tome II : La fabrication du Nouveau Testament, L’Infini, 1989

Notes et références

  1. Pour en savoir plus sur Prynne voir son article sur la Wikipédia anglophone.
  2. Publiée dans la revue The Expositor. Auteur surtout d'un Manual of the Aramaic language of the Palestinian Talmud; grammar, vocalized text, translation and vocabulary, publié chez Brill, à Leyde, 1929.
  3. Pour d'autres usages de la rétroversion, voir Abbé Jean Carmignac, qui représente le courant ultra-traditionaliste de l'exégèse canonique catholique (avec René Laurentin) et dont l'œuvre est un témoignage intéressant de l'exégèse catholique dans la période antéconciliaire.
  4. L’hébreu du Nouveau Testament, p. 27. À noter que si Henri Meschonnic entend l'hébreu affleurant sous le grec dans les textes évangéliques et en atteste dans Un coup de Bible dans la philosophie, 2 phrases plus haut, il expose les araméismes sporadiques tout comme Black
  5. La Kabbale juive, histoire et doctrine, essai critique, Paris, éd. Nourry,1923 ; La Clé traditionnelle des Évangiles, 1936; Plan de la Tour, éd. d'Aujourd'hui, 1982 (rééd).
  6. le chapitre 6 du tome I de L'invention de Jésus, intitulé Recherche sous Jean, I, 1-2 et repris d'un texte paru dans L'Infini, Paris, Denoël, 1985.
  7. Ibid., p. 185
  8. Site de la collection « L'Infini » chez Gallimard
  9. À la fin des années 1930, Charles Guignebert écrivait : « Ces originaux ont été rédigés en grec; aucun n'est directement traduit de l'araméen. Il semble qu'après d'assez vifs débats, l'accord soit aujourd'hui acquis sur ce point. Le grec néo-testamentaire n'est pas le grec classique de la prose attique, mais ce n'est pas, comme on l'a cru longtemps, une langue particulière et exceptionnelle ; c'est, tout simplement, la langue parlée dans le peuple du monde hellénistique. L'étude méthodique des inscriptions et des papyrus du temps l'a démontré et on s'étonne un peu que les exégètes se soient avisés si tardivement d'une comparaison qui s'imposait. Il est certain que les études linguistiques et philologiques, conduites depuis trente-cinq ou quarante ans sur les textes du Nouveau Testament, l'ont rendu plus clair et nous ont donné une plus solide assurance de le comprendre. », in Le Christ, collection « Évolution de l'Humanité », Albin Michel, 1942.
  10. Les spécialistes jugent que les commentaires de Papius, Eusèbe et Irénée, qui ne constituent pas des sources historiques fiables, à propos de premières versions de l'évangile selon Matthieu se réfèrent à l'araméen et non à l'hébreu
  11. Voir Quêtes du Jésus historique et Christianisme ancien, « Le débat historique »
  12. Voir cependant Thèse mythiste (Jésus non historique)
  13. Site de Herman Detering sur le Radikal Kritik
  14. Par W. C. Van Manen ((en) Van Manen and the dutch radicals) à partir d'une étude sur le cheminement des épitres de Paul qui fut critiquée immédiatement du fait que l'ensemble des épitres n'avaient pas subi de critique textuelle
  15. L'égalité de valeur entre les mots de la ligne copiée et les mots de la ligne du manuscrit d'origine montrait au copiste qu'il n'avait pas fait d'erreur.
  16. Guy Casaril (p. 162 à vérifier) dans sa monographie Rabbi Siméon bar Yochaï et la Cabbale de 1977 ISBN 2-02-067919-1
  17. Marc-Alain Ouaknin Le livre brûlé, Lire le Talmud, éd. Lieu Commun (1986); éd. Seuil (1992)
  18. voir le débat entre Jacques Goldberg et Roland Goetschell, suite à l'intervention de Goldberg - Actes du colloque de Bruxelles La Continuité de la connaissance 2001, organisé à l'Université Libre de Bruxelles sous la direction de Michel Cazenave
  19. Pour Dubourg un « historiciste », est celui qui tient les récits des évangiles pour un document historique au sens où le Journal d'un bourgeois de Paris est un récit historique. Or, Alfred Loisy fut excommunié pour « historicisme » dans un autre sens, « l'abus » de la méthode historico-critique. Dans L'Évangile et L'Église (1902), Loisy tente d'introduire la théorie des deux sources dite « 2QH » dont il découle que les évangiles ne sont pas un document historique.
  20. La Résistance au Christianisme. Les hérésies des origines au XVIIIe siècle (1993) (pp. 119-20) et (p. 131)
  21. Henri Meschonnic Un coup de Bible dans la philosophie (p. 221-222) voir aussi http://www.france-mail-forum.de/fmf23/lit/23cmesch.html : « Bernard Dubourg (dans L'Invention de Jésus I, l'hébreu du Nouveau Testament, Gallimard, 1987) a, je crois, pleinement démontré que le substrat (grammaire, lexique, calembours, codage numérique d'équivalences) en était l'hébreu (pas l'araméen), sur quoi vient le grec, puis le latin, puis les langues modernes »
  22. G. Mordillat et J. Prieur, Jésus contre Jésus, éd. Seuil, 2000 (ISBN 2020475014)
  23. Lesquelles ne sont pas propres à Dubourg mais se trouvent sous diverses formes dans les recueils de contes talmudiques.
  24. Ligne de risque, n° 23, novembre 2007 »
  25. Pileface et L'Absolu/
  26. Genèse de l'Occident chrétien, 2002, L'intuition existentielle Parménide, Isaïe et le midrash protochrétien (téléchargeable) L'Harmattan
  27. L'Impureté de Dieu, la lettre et le péché dans la pensée juive, Le Félin, 1991 ; De l'Antisémitisme, Julliard, 1994. Seconde édition, Climats, Flammarion, 2006 La peur du vide, Préface
  28. Fondateur des Éditions Objectif Transmission, spécialisées dans la traduction en français du Midrash. Il y a publié Un Étranger sur le toit (2003), puis Comprendre les origines du christianisme (2005). Voir son interview sur sa rencontre de Dubourg. Il anime le site www.lechampdumidrash.net.
  29. Portrait d’Israël en jeune fille - Genèse de Marie - Gallimard, collection L’Infini (2008) . Voir la critique du Nouvel Obs
  30. Par exemple [1] ou [2]

Article connexe

Liens externes

  • L'axe du temps, site favorable aux thèses de Dubourg
  • Le cercle zététique ou l'art du doute. Un fil de discussion critique l'article « Les apôtres, de sacré blagueurs ? » qui promeut la thèse de Dubourg.



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