Mostéfa Merarda

Mostéfa Merarda
Mostéfa Merarda
Mostéfa Merarda.png
Surnom Bennoui
Naissance 21 août 1928
Ain Touta, Algérie
Décès 18 mai 2007 (à 79 ans)
Batna, Algérie
Origine Drapeau d'Algérie Algérie
Allégeance FLN
Grade Chef par intérim de l'ALN Drapeau : Algérie
Attaché militaire à Baghdad
Directeur de l’école des cadets de Tlemcen
Député à l’ANP (1976-1982)
Membre du conseil national des moujahidine (1990-2007)
Années de service 1954 - 2007
Conflits Guerre d'Algérie
Commandement ALN,Wilaya I
Faits d'armes Bataille de Tinezouagh Drapeau : Algérie
Famille Fils : Hamid;
Ali;
Chérif;
Abdelmoumen. Filles : Messaouda;
Nadia;
Leila[R 1].

Mostéfa Merarda (1928-2007) (en arabe مصطفى مراردة), dit Bennoui, est un commandant de la zone 1 dans les Aurès par intérim durant la guerre d'Algérie.

Sommaire

Biographie

Enfance

Mostéfa Merarda à l’école indigène de Batna en 1939

Mostéfa Merarda est né le 21 août 1928 à Douar Ouled Chlih ex-Victor Duruy à Oued Chaaba, dans le Haouz de Aïn Touta, dans la wilaya de Batna. Il était le deuxième enfant de sa famille. Son prénom qu’il tient de son oncle mort des suites de l’épidémie du typhus, lui a été donné par son grand-père. Il fut l’enfant le plus aimé par son grand-père, car il était le seul garçon parmi ses petits-enfants[R 2].

En 1936 son grand-père l’amena avec lui à Ain Touta, et le plaça en pension chez Si Makhlouf Mohammed, dans un village attaché à l’administrateur de Ain Touta[R 2]. Il est resté chez Si Makhlouf Mohammed et sa femme Mme Boudiaf Rahouia deux années, ensuite il a rejoint l’école indigène où il a appris la langue française[R 2]. À l’école il avait comme camarades de classe des futurs militants du PPA et responsables militaires et politiques de la révolution, notamment Rachid Bouchemal, Bekkouche Mostéfa, Abdelhamid Boudiaf, Hamou Belkadi et d’autres. En dehors des cours il apprenait la langue arabe et le Coran auprès de cheikh Si Séghir Zidani Lamaafi. Il a également suivi l’enseignement de son oncle, cheikh Brahim Zidani[R 2]. Il est resté dans cette école jusqu’en 1941[R 3], et dans la même année il a rejoint sa famille, au village de Ouled Chlih[R 4].

Adolescence

En été 1945, il avait 17 ans; son père avait décidé que son fils épouserait sa cousine, la fille de son oncle Amor. La fête du mariage s’est déroulée à Maafa[R 1]. En 1947, il se déplace à Ain Touta, pour continuer ses études dans une école libre de l’association des Oulémas, rattachée à la mosquée de la ville[R 1]. En 1947 et 1948, Abidi Mohammed Tahar, dit hadj lakhdar a pris en location des locaux de commerce à Ain Touta, où il exploitait un café et un hammam où ils se rencontraient pour jouer au jeu de l’anneau (Khatem) qui se pratiquait entre deux équipes assises face à face et autres jeux pour passer le temps, mais aussi pour des discussions portant sur les sujet les plus divers, de la Deuxième Guerre mondiale et des évènements du 8 mai 1945 et les premières idées de faire la révolution contre la colonisation commencent à naître[R 5]. En 1952 il s’est consacré à la conduite de la propriété familiale de Kasrou, il s’intéressait aux moyens de faire fructifier le sol et d’améliorer les rendements des récoltes et des produits de la ferme, mais le travail de la terre ne l’a pas empêché de garder des relations avec ses nombreux amis qui étaient pour la plupart, des militants du PPA[R 6].

Le début de la guerre de l'indépendance

Sa relation avec la révolution armée remonte aux premiers jours de son déclenchement. Ce fut lorsqu’un groupe des premiers maquisards dirigés par Grine Belkacem est revenu d’une opération effectuée à Seriana, dans la nuit du 12 au 13 novembre 1954. Le 13 novembre 1954 dans l’après-midi, Mostéfa Merarda exploitait ces terres, lorsqu'un homme est apparu avec ses compagnons, s'est présenté comme Grine Belkacem et lui a demandé de leur donner à manger, ensuite Grine qui agissait sous la direction de Mostefa Ben Boulaïd a demandé à Mostéfa Merarda de convoquer les chefs de familles, pour leurs expliquer la situation dans le pays, et les buts que se fixait la révolution[R 7].

Il a voulu se joindre au rangs du groupe de Grine Belkacem, mais ce dernier lui a demandé de rester sur place, et sa maison est devenue un centre de liaison; il a été chargé du stockage d’habillement, de chaussures, de munitions, d’armes et de la réparation de l’armement défectueux, et les contacts avec les notables de Hidoussa, Ouled Fatma, Ouled Menaa, jusqu’aux Harakta et Batna, partaient de chez lui[R 8].

Il a participé à la bataille de Tinezouagh, au mois d’octobre 1956. À la fin de l’année 1956, Hadj Lakhdar qui était le chef de la zone de Batna après la construction de la zone 1 par Amirouche, il l’a chargé avec Ahmed Tayeb Maache, Tahar Bouguarn et Smail Chaabani, de créer et d’organiser les comités populaires, prévus par le congrès de La Soummam pour renforcer le soutien à la révolution[R 9]. À cette époque, les Français avaient tué un Algérien dont la ressemblance avec lui était parfaite. Il s’appelait Ahmed Zeroual. Pensant qu’il s’agissait de lui, ils ont publié l’information dans le journal La Dépêche de Constantine[R 10].

En 1957 il a été désigné chef de la région (Nahya) 4, zone 1 par Hihi Mekki, en remplacement d'Amor Hidji[R 11], en 1958 il est devenu commandant par intérim de la Wilaya 1 et en 1959 Hadj Lakhdhar lui a confié en plus de la Wilaya 1, la responsabilité de la Zone 2 à Chelia. Dans la même année il est devenu chef par intérim de la wilaya 1[R 12].

Notes et références

Livre de Mostéfa Merarda  : Sept ans de maquis en Aurés
  1. a, b et c (fr)Chapitre 1: Un jeune homme avant la révolution. page 20
  2. a, b, c et d (fr)Chapitre 1: Un jeune homme avant la révolution. page 16
  3. (fr)Chapitre 1: Un jeune homme avant la révolution. page 17
  4. (fr)Chapitre 1: Un jeune homme avant la révolution. page 18
  5. (fr)Chapitre 1: Un jeune homme avant la révolution. page 21
  6. (fr)Chapitre 1: Un jeune homme avant la révolution. page 26
  7. (fr)Chapitre 2: Novembre 1954, avec Grine Belkacem. page 27
  8. (fr)Chapitre 2: Novembre 1954, avec Grine Belkacem. page 30
  9. (fr)Chapitre 3: Les Aures à l’épreuve de la Soumam. page 69
  10. (fr)Chapitre 3: Les Aures a l’épreuve de la Soumam. page 70
  11. (fr)Chapitre 4: À la tête de la zone 1. page 86
  12. (fr)Chapitre 5: Au P.C. de la Wilaya 1. page 100



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Mostéfa Merarda de Wikipédia en français (auteurs)

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