- Monument à Garibaldi (Nice)
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Monument à Garibaldi
Vue de faceArtiste Antoine Etex, Gustave Deloye,
Dominique Ciotti (entrepreneur)Année 1891 Technique sculpture Localisation Place Garibaldi, Nice, France Propriétaire Ville de Nice Coordonnées modifier Le monument à Giuseppe Garibaldi, à Nice, a été inaugurée en 1891 sur la place Garibaldi[1]. C'est une œuvre des sculpteurs Antoine Etex et Gustave Deloye.
Sommaire
Histoire
Le jour où Nice apprend la mort de Giuseppe Garibaldi, le 4 juin 1882, le conseil municipal de la ville vote l'érection d'une statue en son honneur[2]. Une souscription publique est alors lancée, mais elle ne rencontre pas le succès attendu. L'emplacement de la statue n'est décidé qu'en 1885, année où le concours pour sa construction est lancée[2]. Elle sera installée au centre de la place Garibaldi, qui porte ce nom depuis 1870.
C'est le sculpteur Antoine Etex qui est choisi pour sculpter la statue. Celui-ci en réalise l'ébauche mais meurt en 1888 avant d'avoir pu la terminer. De même que Dominique Ciotti, l'entrepreneur chargé de construire le piédestal du monument, mort avant le terme de son travail[2]. Il est alors fait appel à Gustave Deloye[2]. Pour des raisons techniques, ce dernier quadruple la taille du socle sur lequel doit reposer la statue et rajoute deux lions de bronze sur les côtés, par rapport à ce qui était prévu initialement[2]. La statue est finalement inaugurée le 4 octobre 1891[2]. Jusque dans les années 1970, la Société des garibaldiens de Nice y déposait une gerbe tous les 2 juin, anniversaires de la mort du général[3].
L'ensemble de l'œuvre sculpturale est inscrit aux monuments historiques par arrêté du 23 juillet 2009[4].
Caractéristiques
Le monument est situé dans l'axe de l'avenue de la République, l'ancienne Route Royale Nice-Turin qui reliait Nice à la capitale des États de Savoie. Symboliquement, Garibaldi a donc le regard tourné en direction de Turin[5]. Il porte sa fameuse chemise rouge, a le poing droit serré[3] et son bras gauche s'appuie sur son épée.
Le groupe allégorique en bronze, situé sous la statue de Garibaldi, représente la France et l'Italie veillant sur le berceau de Garibaldi enfant. La France, à droite, est recouverte d'un bonnet phrygien et la hampe du drapeau qu'elle porte est surmontée d'un coq, tandis que celle du drapeau porté par l'Italie, à gauche, est ornée d'une louve romaine[3]. Sur le petit piédestal qui porte ces bronzes, figure l'inscription Garibaldi / Sa ville natale en lettres capitales,
De part et d'autre de ce groupe allégorique figurent deux lions en bronze symbolisant deux des fils de Giuseppe Garibaldi : Menotti et Riciotti[3]. Ces lions s'appuient chacun sur un canon. Celui de gauche porte l'inscription 1860 en référence à l'expédition des Mille[3], épisode du Risorgimento qui aboutit à la conquête du royaume des Deux-Siciles par Garibaldi. Sur celui de droite est mentionné l'année 1870, en rapport avec la bataille de Dijon lors de la guerre franco-prussienne[3] au cours de laquelle Garibaldi s'illustra. Sur la face arrière de ce socle où repose la statue du général, se trouve un bas-relief illustrant « Nice au milieu des nations »[3].
Le piédestal qui supporte tout le monument, de forme carrée, comporte sur chacun de ses côtés la sculpture d'une proue, baignant donc dans l'eau du bassin qui entoure le monument, en référence à la tradition maritime de Garibaldi et de sa famille[5]. Il porte sur sa face avant deux médaillons représentant deux des petit-fils de Garibaldi : Constant à gauche, et Bruno à droite[3]. Sur chacune de ses faces, il est orné, au centre, du blason de Nice.
En 2007, la statue a subi une rénovation et a été déplacée de dix-huit mètres vers la chapelle du Saint-Sépulcre en raison de la construction de la ligne 1 du tramway[6]. Le bassin a été réduit à cette occasion, et représente désormais un carré de dix-sept mètres de côté[2].
Notes et références
- Marguerite et Roger Isnard, Sus lu barri, p. 107
- « Nice : Pseudo-polémique sur le déplacement de la statue de Garibaldi », nicerendezvous.com, 31 janvier 2007. Consulté le 13 mars 2011. Gérard Colletta,
- « La statue de Garibaldi », nicerendezvous.com. Consulté le 7 mai 2011. Hervé Barelli,
- Notice no PA06000033, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Joseph Garibaldi, un grand niçois 1807 - 1882, site officiel de la ville de Nice. Consulté le 7 mai 2011.
- Déplacement de la statue Garibaldi, site de Jacques Peyrat, 17 novembre 2007. Consulté le 12 mars 2011.
Bibliographie
Jean-Paul Potron, Fabrice Ospedale, « La statue de Garibaldi à Nice, un feuilleton politique et artistique », Nice historique, 2007, n° 2, p. 185-207.
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