- Mohamed Tahar Ben Achour I
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Mohamed Tahar Ben Achour, né en 1815 à Tunis et décédé en 1868, est un théologien et ouléma tunisien.
Il naît dans une famille de la haute bourgeoisie tunisoise. Il reçoit à la Zitouna les enseignements de brillants savants comme Sidi Brahim Riahi, Mohamed Bayram III, Mohamed Maaouia, Cheikh Ben Mlouka et d'autres. Après avoir terminé ses études, il y enseigne la rhétorique et se fait connaître pour ses cours.
Proche de Mustapha Khaznadar et de plusieurs autres dignitaires mamelouks, il est l'un des premiers oulémas à répondre favorablement aux multiples volontés de réformes d'Ahmed Bey qui le nomme cadi malékite de Tunis en 1851[1]. Sous le règne de son cousin, Sadok Bey, il est fait mufti de Tunis. Son influence décline mais il est nommé nakib al-achraf (syndic des chérifs de Tunis), fonction qu'il occupe jusqu'à sa mort[1]. Son amitié avec le ministre Mohammed Aziz Bouattour les amènent à marier leur enfants.
Tahar Ben Achour est le plus riche parmi les membres de sa famille : il bénéficie d'importants revenus des postes qu'il a occupé, en plus des waqfs de sa famille[1]. Son mode de vie est européanisé et contraste avec celui des oulémas traditionalistes de son époque. Ses descendants forment une lignée de dignitaires : son petit-fils, qui porte aussi le nom de Mohamed Tahar et son arrière-petit-fils Mohamed Fadhel seront plus tard des théologiens reconnus.
Il laisse de nombreux écrits sur la rhétorique et d'autres sciences islamiques dont certains ont été utilisé comme des manuels de la Zitouna. De même, il laisse des poèmes collectés plus tard par Mohamed Snoussi.
Notes et références
- Ibn Abi Dhiaf, Présent des hommes de notre temps. Chroniques des rois de Tunis et du pacte fondamental, vol. VII, éd. Maison tunisienne de l'édition, Tunis, 1990
Catégories :- Religieux tunisien
- Théologien tunisien
- Naissance en 1815
- Naissance à Tunis
- Décès en 1868
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