- Mahmoud Messadi
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Mahmoud Messadi
محمود المسعديPortrait de Mahmoud MessadiActivités écrivain
homme politiqueNaissance 28 janvier 1911
TazerkaDécès 16 décembre 2004 (à 93 ans)
La MarsaLangue d'écriture arabe Mouvement existentialisme Œuvres principales - Essoud (1955)
- Thoumma âla enfirad (1972)
- Haddathâ Abou Houraïrata qâl (1973)
- Mawlidou’ Nissiâne (1974)
- Tâssilân likiâne (1979)
- Min Ayâmi Imrâne (2002)
Compléments Mahmoud Messadi ou Mahmoud Messaadi (محمود المسعدي), né le 28 janvier 1911 à Tazerka[1] et décédé le 16 décembre 2004 à La Marsa[2], est un écrivain et homme politique tunisien. Il est souvent considéré comme l'un des grands auteurs de la littérature arabe contemporaine[2].
Sommaire
Biographie
Jeunesse et formation
Né à Tazerka, dans l'actuel gouvernorat de Nabeul, Mahmoud Messadi étudie à Tunis de 1926 à 1933 puis effectue des études de langue arabe et de lettres françaises à la Sorbonne de 1933 à 1936 ; il ne parvient jamais à soutenir sa thèse de doctorat, Essai sur le rythme dans la prose rimée arabe, en raison de ses activités et la fait finalement publier en 1981 puis, une fois traduite en arabe et approfondie, en 1996.
En 1947, il obtient une agrégation en langue, littérature et civilisation arabes.
Engagements politiques
Sous le régime du protectorat français, Messadi lutte contre les injustices qui accablent ses concitoyens en adhérant au Néo-Destour en 1934, puis à l'Union générale tunisienne du travail dont il est secrétaire général de 1948 à 1953. Il est également rédacteur en chef de la revue Al Mabâhith de 1943 à 1947.
Après l'indépendance, il occupe le poste de secrétaire d'État (ministre) de l'Éducation nationale, du 6 mai 1958 au 24 octobre 1968. Il contribue à mettre en place un système éducatif moderne, bilingue et étendu à tout le territoire, installe la nouvelle université tunisienne et supprime les médersas traditionnelles[2]. Messadi est ensuite nommé inspecteur général de l'enseignement, ministre d'État du 7 novembre 1969 au 12 juin 1970 puis ministre des Affaires culturelles du 30 novembre 1973 au 9 décembre 1976. Il fonde en 1975 la revue La vie culturelle. Il est également député à l'Assemblée nationale à partir de novembre 1959 et la préside de novembre 1981 à octobre 1987[3].
Distinctions
Il est par ailleurs membre du Conseil exécutif de l'Unesco (1974-1978, 1980-1985) et de l'Académie de la langue arabe. Il reçoit le Prix de la culture maghrébine en 1994. Le ministère de la Culture publie en 2003, sous la direction du professeur Mahmoud Tarchouna, ses œuvres complètes (Al’âmâlou’l’kâmilâ) en quatre volumes chez Sud Éditions.
Messadi meurt le 16 décembre 2004 à l'hôpital Mongi-Slim de La Marsa, à l'âge de 93 ans[2]. L'Université de la Manouba le fait docteur honoris causa à titre posthume le 28 décembre 2005.
Publications
Le plus connu de ses ouvrages est Essoud (Le Barrage), une pièce dramatique et philosophique en huit actes dont l'étude est encore programmée en classe terminale ; cette méditation existentialiste a en revanche été boudée au Machrek par les conservateurs qui l'accusent d'être « impie »[2]. Dans Haddathâ Abou Houraïrata qâl (Ainsi parlait Abou Houraïra), récit philosophique en 22 discours, il dresse le portrait d'Abu Huraira en « défroqué, amateur de lupanars, de cérémonies païennes et érotiques »[2].
Publication Translittération Titre français Traduction(s) 1955 Essoud Le Barrage (fr) 1981, 1997, 1999
(de) 20071972 Thoumma âla enfirad Thoumma en isolement 1973 Haddathâ Abou Houraïrata qâl Ainsi parlait Abou Houraïra (fr) 1996
(de) 20091974[4] Mawlidou’ Nissiâne Naissance de l'oubli (fr) 1993
(de) 20081979 Tâssilân likiâne Enracinement d'un être 2002 Min Ayâmi Imrâne Jours d'Imrâne Il a également rédigé les nouvelles Almoussâfir (Le Voyageur) et Sindabad wa’tahârâ (Sindabad et la pureté), traduites par Messadi lui-même en 1960, ainsi que la pièce de théâtre en un acte, Bi Dhahar Kairouan.
Notes et références
- Jaafar Majed, La presse littéraire en Tunisie de 1904 à 1955, éd. Faculté des lettres et sciences humaines de Tunis, Tunis, 1979, p. 245
- (fr) Youssef Seddik et Fawzia Zouari, « Mahmoud Messaadi », Jeune Afrique, 20 décembre 2004
- Giovanni Dotoli, Où va la francophonie au début du troisième millénaire? : actes du colloque de Bari, 4-5 mai 2005, éd. Schena, 2005, p. 150
- Le texte a été publié en feuilleton dans Al Mabâhith du 13 avril au 16 juillet 1945.
Précédé par Mahmoud Messadi Suivi par Lamine Chebbi Ministre de l'Éducation nationale 1958-1968 Ahmed Ben Salah Catégories :- Écrivain tunisien
- Ministre tunisien de l'Éducation
- Ministre tunisien de la Culture
- Élève du Collège Sadiki
- Naissance en 1911
- Décès en 2004
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