- Benjamin Fabre
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Jean Guiraud
Jean Guiraud (parfois "Jean-Baptiste Guiraud") est né en 1866 à Quillan, dans l'Aude (où son père était instituteur) élève de l'École normale supérieure, agrégé d'histoire, élève de l'École de Rome, professeur d'histoire à l'université de Besançon. Il fut le dernier rédacteur en chef laïque de La Croix avant 1969 [1]. Son frère aîné Paul Guiraud fut un universitaire "anticlérical actif" [2].
Le 26 juin 1895, il épousa à Auteuil Marguerite Petit de Julleville, fille du professeur Louis Petit de Julleville (1841-1900) qui lui donna 10 enfants. À son contact il adopta des vues moins rétrogrades sur la condition féminine au point d’écrire à son beau-frère : « Je suis de plus en plus partisan de l’instruction chez les femmes. Marguerite m’a converti à cette idée qui m’était jadis bien désagréable[3].
Jean Guiraud, représentatif de tout un courant de pensée monarchiste et catholique,prend en 1908 la direction de la Revue des questions historiques (propriété de la famille de Beaucourt), pour succéder à Paul Allard [4].
Dans un éditorial de La Croix intitulé “les idées assassines”, Jean Guiraud compare l'action de l'inquisition (conçue pour arrêter les idées nocives et assassines ) à la lutte alors en cours contre les idées du bolchévisme, et relativise ses excès en soulignant que « en six siècles l'Inquisition a fait beaucoup moins de victimes que Lénine et Trotsky en trois ans; que ses victimes étaient des coupables, tandis que celles de Lénine sont le plus souvent des foules innocentes; que son action visait au maintien de l'ordre social, tandis que les massacres bolchévistes ne tendent qu'à la ruine et à la mort de toute société. ». Il justifie ensuite les autodafés, l'index du saint-office ainsi que « la sagesse et la nécessite » de l'inquisition, et critique la libre-pensée. D'après lui, l'Église enseigne et déclare que certaines pensées sont coupables et qu'il y a des péchés de pensée [5].
Il écrivit entre autres, sous le pseudonyme de Benjamin Fabre[6] : "Franciscus, eques a capite galeato". Un initié des sociétés secrètes supérieures (1753-1814), Paris, La Renaissance française, 1913. . La préface est de Paul Copin-Albancelli (de la Ligue française anti-maçonnique ), dont le véritable nom était Paul-Joseph Copin.
Jean Guiraud publie en 1907 : "le cartulaire de Notre Dame de Prouille".
Notes
- ↑ Jean Guiraud, un polémiste rédacteur en chef de La Croix.
- ↑ Jean Guiraud, un polémiste rédacteur en chef de La Croix
- ↑ Extraits de lettres - Colloque de Cerisy. »
- ↑ Archives de France
- ↑ Voir La Croix du 4-1-1921 Editorial de Jean Guiraud
- ↑ La réception de Louis Charbonneau-Lassay dans les milieux français par Jean-Pierre Laurant, chargé de conférences à l'École Pratique des Hautes Études
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