Ligne de Moret

Ligne Moret - Veneux-les-Sablons - Lyon-Perrache
La séparation de la ligne avec la ligne Paris-Marseille
Pays	France
Villes desservies	Nevers, Moulins, Roanne, Saint-Étienne
Caractéristiques techniques
Numéro officiel	750 000
Écartement	Voie normale (1,435 m)
Électrification	Partielle : 1,5 kV de Moret à Montargis 25 kV de Montargis à St-Germain-des-Fossés 1,5 kV de St-Étienne à Lyon-Perrache
Trafic
Propriétaire	RFF
Exploitant(s)	SNCF
Schéma de la ligne
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La ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, constitue la ligne 750 000^[1] du réseau ferré national.

Elle a longtemps été utilisée comme itinéraire de dédoublement de la ligne de Paris à Lyon via Dijon, en particulier pour le fret, malgré un parcours plus long de 49 km. L'achèvement de l'électrification de Paris-Lyon à Lyon-Perrache via Dijon le 27 mai 1952 a mis fin à cette fonction.

Le tronçon de Moret - Veneux-les-Sablons à Saint-Germain-des-Fossés reste très utilisé puisque qu'il est emprunté par les relations Paris - Clermont-Ferrand. Au sud, les relations assurées par TGV entre Paris et Saint-Étienne utilisent la section Givors-Canal - Saint-Étienne.

Enfin, le courant transversal Pays de la Loire ↔ région lyonnaise crée un certain trafic entre Saincaize et Le Coteau.

Historique

Dates d'ouverture :

• Moret - Veneux-les-Sablons ↔ Montargis : 14 août 1860.
• Montargis ↔ Nevers : 21 septembre 1861.
• Nevers ↔ Saincaize : 5 octobre 1850.
• Saincaize ↔ Moulins : 15 mai 1853.
• Moulins ↔ Varennes-sur-Allier : 22 août 1853.
• Varennes-sur-Allier ↔ Saint-Germain-des-Fossés : 19 juin 1854.
• Saint-Germain-des-Fossés ↔ Lapalisse - Saint-Prix : 13 juin 1857.
• Lapalisse - Saint-Prix ↔ Roanne : 7 juin 1858.
• Roanne ↔ Le Coteau : 3 novembre 1858.
• Le Coteau ↔ Lyon-Perrache : 24 novembre 1857 (tracé définitif).

Description de la ligne

Tracé - Parcours

Caractéristiques

Cette ligne est à double voie sur la totalité de son parcours. Les déclivités maximum sont situées entre Saint-Étienne et Givors et atteignent 14 mm/m.

Infrastructure

Il existe sur cette ligne un certain nombre de tunnels dont plusieurs ont été supprimés.

Le tunnel de Sampange à Saincaize, en très mauvais état, a été supprimé en 1967 par construction d'une déviation de 1 700 m.

Le tunnel de Saint-Pierre-le-Moûtier a été supprimé lors de l'électrification, également par construction d'une déviation.

Le tunnel du Crozet, près de La Pacaudière, a connu un accident très grave le 20 mars 1971 (déraillement d'un train d'hydrocarbures, collision avec un train croiseur sous le tunnel et incendie non maîtrisable de l'ensemble). Les tentatives d'extraction du matériel accidenté dans le tunnel ont entraîné des effondrements partiels de la voûte ainsi que l'apparition de fontis dans les champs situés au-dessus du tunnel. Il a donc été décidé de supprimer celui-ci par la réalisation d'une tranchée de grande profondeur, ce qui a pris plusieurs mois. Il est apparu à la fin des opérations que le granite de la voûte avait fondu. Le trafic a repris dès le 26 juin 1971. Une stèle commémore cette catastrophe.

Électrification

Plusieurs tronçons de cette ligne ont été électrifiés (ci-après : dates de mises en service) :

• Gare de Moret - Veneux-les-Sablons (1,5 kV) : 10 août 1950.
• Givors ↔ Lyon-Perrache (1,5 kV) : 14 mai 1954.
• Saint-Étienne ↔ Givors (1,5 kV) : 16 janvier 1958.
• Moret - Veneux-les-Sablons ↔ PK 123,550 (1,5 kV) : 9 mars 1988.
• PK 123,550 ↔ Nevers (25 kV - 50 Hz) : 9 mars 1988.
• Nevers ↔ Saincaize (25 kV - 50 Hz) : 15 septembre 1988.
• Saincaize ↔ Saint-Germain-des-Fossés (25 kV - 50 Hz) : 10 mai 1989.

Dans les années 1980, il avait été envisagé d'électrifier les lignes Roanne - Lyon, via Saint-Étienne et via Tarare, dans le projet d'électrification totale Nantes - Lyon, mais celui-ci a été ajourné. Le choix de jonction électrique entre le Bourbonnais et le Rhône n'est toujours pas décidé. Le tronçon Bourges - Saincaize doit être mis sous tension à l'automne 2011 pour une mise en service commerciale en 2012^[2]. La Bretagne et Nantes seront alors reliés en traction électrique jusqu'à Clermont-Ferrand.

Superstructure

Matériel roulant ayant circulé sur la ligne

Exploitation et trafic

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Liste des lignes de chemin de fer de France

Bibliographie

• Histoire du réseau ferroviaire français, par Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, Éditions de l'Ormet à Valignat (Allier), paru en 1996.
• La Vie du Rail, n° 1448, 1577, 2096.

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