- Langues en Loire-Atlantique
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Langues en Loire-Atlantique. En plus du français, plusieurs langues sont ou étaient traditionnellement parlées en Loire-Atlantique :
- Le gallo était parlé au nord-ouest de la Loire-Atlantique. Langue d'oïl présente en Haute-Bretagne (Ille-et-Vilaine, deux tiers est des Côtes-d'Armor, tiers est du Morbihan et Loire-Atlantique), proche du mayennais, le gallo – qui a vu son influence décroître – est à l'heure actuelle quasiment menacé d'extinction.
- Le poitevin est ou était parlé traditionnellement au sud de la Loire (pays de Retz).
- L'angevin est ou était parlé dans le Pays de la Mée (Nord-Est du département).
- Le breton est ou était parlé traditionnellement à l'ouest du département (principalement dans la presqu'île guérandaise). Au Moyen Âge, cette zone du Pays nantais où l'on y pratiquait essentiellement le bilinguisme, s’étendait jusqu’à Lusanger, Nort-sur-Erdre, Vigneux-de-Bretagne, Bouée, et la frange littorale du pays de Retz.[réf. nécessaire] Dans la presqu'île guérandaise, la langue bretonne y fut utilisée jusqu'au début du XXe siècle et restera très vivace à Batz-sur-Mer, au village de Kermoisan (voir l'article Breton de Batz-sur-Mer), jusqu'en 1965, année du décès de la dernière locutrice.
- En 1499, le chevalier allemand Arnold Von Harff met par écrit quelques phrases du breton entendues à Nantes[1].
- Par ailleurs, certains quartiers populaires de Nantes comme Chantenay furent également bretonnants jusque dans les années 1920 à 1930, conséquence de « l'immigration » de personnes originaires de Basse-Bretagne au XIXe siècle. D'autres villes de France possédaient des quartiers bretonnants à cause de cette migration (Paris, Granville, Le Havre...)[2]
- De nos jours, les effectifs pondérés que fournit l'enquête Étude de l'histoire familiale, menée par l'INSEE en 1999 sont de plus de 6 500 locuteurs du breton de plus de 18 ans pour ce seul département. S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues français/breton (Diwan) ouvertes en Loire-Atlantique qui se montaient à 393 élèves à la rentrée 2005 ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du secondaire (plus de 150 lors de l'année scolaire 2001/2002).
Références
- Philippe Jarnoux, « In Britania hauen sij eyn eygen spraich. En Bretagne, ils ont leur propre langue... » in: "Langues de l'Histoire, langues de la vie, Mélanges offerts à Fañch Roudaut", Brest, 2005, p.71-83.
- http://www.langue-bretonne.com/these/EmigrationBretonnante.html
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