James Marie Antoine Monjaret de Kerjégu

James Marie Antoine Monjaret de Kerjégu

James Marie Antoine Monjaret de Kerjégu est un homme politique et diplomate français, né à Saint-Goazec (Finistère) le 27 février 1846 et mort à Paris le 23 décembre 1908. Député de Quimperlé à la Chambre des députés de 1889 à 1908. Chevalier de la Légion d'honneur.

Sommaire

Famille

Sa famille a compté de nombreux hommes politiques, dont son père, François Marie de Kerjégu, deux oncles, Louis Monjaret de Kerjégu et Jules Monjaret de Kerjégu, et son grand-père, François Félix de Kerjégu, les trois derniers également élus comme lui à la députation. Ses parents, venus de Moncontour (Côtes-d'Armor) viennent s'établir au château de Trévarez, en Saint-Goazec sur une propriété agricole de 2 000 hectares. Avec Louis de Kerjégu, ils y créent une ferme-école.

Vie publique

En 1867, James de Kerjégu entame une carrière diplomatique qui l'amènera à être en poste dans les légations de Buenos-Ayres, Asuncion et Vienne (Autriche) en 1869.

En 1870, il demande à rentrer en France et participe au siège de Paris contre la Commune de Paris comme lieutenant des gardes mobiles bretons. Gardes mobiles bretons qui œuvrèrent dans la répression de la commune notamment lors du Soulèvement du 22 janvier 1871 à l'Hotel de ville de paris où Louise Michel prendra pour la première fois les armes et fera le coup de feu contre les mobiles bretons. Commune de Paris dont l'épisode final sera La Semaine Sanglante du 22 au 28 mai 1871.

De retour dans la diplomatie, il est affecté, à Nancy et à Verdun, à la Mission française auprès du quartier général de l'armée allemande qui traite de l'occupation de l'Alsace-Lorraine. Il entre ensuite au cabinet du Ministre des Affaires étrangères, Louis Decazes. En 1875, il est nommé chargé d'affaires auprès du gouvernement serbe à Belgrade, puis secrétaire d'ambassade à Saint-Pétersbourg et enfin à Berne.

En 1879, il demande à être mis en disponibilité et se retire sur ses terres de Trévarez pour diriger son exploitation agricole, dont une partie devient, sous son impulsion, l'École d'agriculture du Finistère.

En 1882, à la mort de son père François Marie de Kerjégu, il lui succède comme conseiller général du canton de Quimperlé. En 1884, il fonde un journal local pour soutenir ses idées, L'Union agricole du Finistère. À partir de 1893, il en confie la direction à Louis Beaufrère.

En 1889, il est élu député de Quimperlé comme candidat républicain et est réélu sans concurrent en 1893, 1898 et 1906. En 1902, son seul concurrent n'obtint que 35 voix.

En 1895, il devient président du Conseil général du Finistère, comme l'avait été son père de 1876 à 1880.

Il décède en 1908 au cours de de ses mandats de député et de conseiller général.

Idées politiques

Après avoir été lié aux gouvernements royalistes du début de la IIIème République, il se rallie à la forme républicaine à rebours de sa famille. Il est un humaniste épris de progrès, mais dans l'ordre. Il se fait le défenseur des marins et des agriculteurs et appuie fortement l'action de Jules Méline. Il approuve aussi les lois de protection sociale. Il bataille cependant contre l'impôt sur le revenu. Il est clairement dans le camp catholique et conservateur et ne vote pas les lois visant à limiter l'influence de l'Église catholique romaine (loi obligeant les congrégations à se faire enregistrer en 1903 et loi sur la séparation de l'Église et de l'État (1905).

Le bâtisseur

En 1893, James de Kerjégu fait appel à l'architecte Walter-André Destailleur pour reconstruire le château de son domaine de Trévarez. Il demande que ce qui fut l'un des tout derniers châteaux construits en France soit doté de tout le confort moderne disponible, eau chaude, chauffage central et ascenseur, y compris pour les locaux réservés aux domestiques.
Les meubles sont à la dernière mode en style Art nouveau. L'ensemble des constructions, le parc et les jardins ont été classés monuments historiques.
Président du Conseil général, il fait construire l'actuelle Préfecture du Finistère, à Quimper, en style néo-Renaissance.

Références

  • Jean Pascal, Les députés bretons de 1789 à 1983, PUF, 1983. (ISBN 213038265-7)
  • Lucien Raoul, Un siècle de journalisme breton, Guivinec, Le Signor, 1981, p. p. 691-692.



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article James Marie Antoine Monjaret de Kerjégu de Wikipédia en français (auteurs)

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