- Guyomarch IV de Léon
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Guyomarch IV de Léon, mort en 1179, fut un adversaire résolu d'Henri II d'Angleterre, mais fut battu en 1167 par ce dernier et dut se soumettre. Il chasse son frère Hamon du siège épiscopal de Saint-Pol-de-Léon, mais est battu et fait prisonnier près de Commana en 1169 ou 1170 par le duc de Bretagne Conan IV qui soutient Hamon. Il finit par accepter l'autorité de Geoffroy II de Bretagne, nouveau duc de Bretagne en raison de son mariage avec Constance de Bretagne et fils d'Henri II d'Angleterre. Entre 1167 et 1171, il fonde (ou refonde ?), avec son épouse Nobilis, l'abbaye de Daoulas. En 1179, à la mort de Guyomarch IV de Léon, qui s'était soumis au pouvoir ducal quelque temps auparavant, Henri II confisque les terres du vicomte.
Suite à la confiscation de Morlaix par le duc Geoffroy Plantagenêt, les deux fils de Guyomarch IV, Guyomarch V de Léon et Hervé Ier de Léon (seigneur de Léon), récupèrent leur héritage. Guyomarch V de Léon reçoit les châtellenies de Lesneven, Brest, Saint-Renan et Le Conquet ainsi que le titre de vicomte. Hervé Ier de Léon (seigneur de Léon), lui, reçoit les terres de Landerneau et de Daoudour, ainsi que la seigneurie de Coat-Méal. En tant que juveigneur, c'est-à-dire cadet apanagé, Hervé doit se contenter du titre de seigneur de Léon, titre qu'il transmet à ses héritiers de cette branche cadette de la famille de Léon.
La tradition rapporte que l'Abbaye Notre-Dame de Daoulas fut fondée en 1173 par Guyomarch, vicomte de Léon en expiation du meurtre de son frère Hamon, évêque de Léon, et qu'il y mit des chanoines réguliers de l'Ordre de Saint-Augustin. Cette fondation fut approuvée par Geoffroy, évêque de Quimper. Un château préexistant et appartenant au vicomte aurait été transformé en communauté abbatiale[1].
Notes et références
- Albert Le Grand, "Les vies des saints de la Bretagne Armorique", J. Salaun, Quimper, réédition 1901,consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760/f93.image.r=Daoulas.langFR
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