Georges Lévy

Georges Lévy
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Georges Lévy naît le 8 février 1874 à Gray, en Haute-Saône. En 1920, il devient membre du Comité directeur du Parti communiste français et le demeure jusqu'en 1922. Il avait été élu député en 1919, puis en 1936 et membre du Comité central de l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC). Il fut aussi maire de Villeurbanne de 1944 à 1947. Il est mort le 3 mars 1961.


Biographie

Le père de Georges Lévy est marchand de chevaux à Gray. Le jeune Georges a à peine un an lorsque ses parents s'installent à Lyon. Bien des années plus tard, il s'inscrit à la Faculté de médecine et devient interne des hôpitaux de Lyon.

Georges Lévy est inscrit au comité dreyfusard de Lyon dans le cadre duquel il prend la parole localement et jusque dans le Jura. Il adhère au groupe des Etudiants socialistes.

Il s'établit à Oullins. Partisan de l'unité socialiste, il ne rejoint pas pour autant le Parti socialiste SFIO. En 1910, il soutient la grève des cheminots locaux et adhère, alors, au Parti socialiste. Dans les deux années qui suivent, il devient secrétaire général de la Fédération du Rhône et conseiller municipal d'Oullins.

En 1914, il est candidat aux législatives dans une circonscription du Rhône et se trouve aux côtés de Jean Jaurès, à Vaise, lorsque celui-ci prononce son dernier discours contre la guerre. Lévy appelle Jaurès à venir manifester pour la paix place Bellecour.

Avec la guerre, Georges Lévy est médecin dans l'armée d'Orient. Rapatrié, il peut suivre les événements de Russie et, début 1918, participe au congrès de la Fédération qui se situe dans le rejet de l'Union sacrée. L'année suivante, il est élu député.

Il consacre beaucoup de son temps à l'ARAC, dont il est élu et réélu (aux congrès de Levallois, Limoges, Clermont-Ferrand) au Comité central jusqu'en 1923, comme représentant du Rhône. Lors du congrès des anciens combattants, qui se tient à Genève en Suisse en 1920, il affirme son espoir en la création d'une IIIe Internationale. A la fin de cette année, à l'issue du congrès socialiste de Tours, il fait partie du Comité directeur de la Section française de l'Internationale communiste (SFIC). Dans les jours qui suivent, est créée la Fédération SFIC du Rhône.

En 1921, au congrès de Marseille, Lévy est réélu au Comité directeur. Il est partisan de l'acceptation des consignes de l'Internationale communiste. Il est désigné à la commission chargée d'élaborer les résolutions du congrès de Paris. Lors de celui-ci, le "centre" refuse de partager la direction avec la "gauche". Georges Lévy n'est pas réélu au Comité directeur. Quelques semaines plus tard, il effectue un voyage en URSS afin de remplir les fonctions de délégué à l'Exécutif de l'Internationale. De retour à Paris, il reprend sa place au groupe parlementaire communiste.

Aux élections législatives de 1924, la liste communiste qu'il conduit est largement battue par celle du Bloc des gauches. Restant à Paris, Lévy assure la charge de secrétaire administratif du groupe parlementaire communiste. Lors du congrès suivant, à Lyon en 1924, il préside une séance et présente trois rapports. En 1925, il se réinstalle à Lyon. En 1928, il participe à la campagne électorale dans le Rhône et l'Isère.

Lorsque, en 1934, la Voix du Peuple est fondée, il en devient le directeur politique. Cette même année, il est, à nouveau candidat, sans succès, aux élections cantonales dans un arrondissement local où il est pourtant fort connu puisqu'il s'y occupe de la coopérative "la Ruche de Monchat". En revanche, en 1935, il est élu conseiller général du canton de Villeurbanne. Il est élu également l'année suivante, député dans la 12e circonscription de Lyon-Villeurbanne.

Au Parlement, il est secrétaire de la commission d'hygiène. Le VIIIe congrès du Parti communiste, tenu à Villeurbanne, l'élit à la commission de contrôle financier. A l'approche de la guerre, il met en garde contre un "nouveau Munich". Après la signature du Pacte germano-soviétique, la conférence qu'il doit donner est la première manifestation communiste interdite.

Après l'interdiction du Parti communiste, il est arrêté, puis interné à la Santé, à Poitiers, au fort du Hâ à Bordeaux, à Toulouse, à Tarbes, au Puy, à Valence et à Marseille. Il est de ceux qui écrivent une lettre à Pétain pour témoigner au procès de Riom.

En mars 1941, il est embarqué pour l'Afrique du Nord. Après la Libération de la France, il revient à Lyon où le comité de Libération le désigne maire de Villeurbanne. Il retrouve également la direction de la Voix du Peuple .

Après une défaite aux élections municipales de 1947, Georges Lévy conduit à nouveau la liste communiste à celles de 1953. Mais, les communistes sont écartés par une coalition SFIO, MRP, RPF et radicaux. Jusqu'en 1956, il continue à siéger à la commission centrale de contrôle financier du Parti communiste.

Georges Lévy est l'auteur de Pour la liberté : proposition de loi relative à l'amnistie, Paris, 1936.

Source

  • Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Les Editions de l'Atelier, 1997.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Georges Lévy de Wikipédia en français (auteurs)

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