- Gare de Vaires
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Vaires - Torcy
Le bâtiment voyageurs construit en 1933.Localisation Pays France Commune Vaires-sur-Marne Adresse place du Général de Gaulle
77360 Vaires-sur-MarneCoordonnées géographiques Gestion et exploitation Propriétaire RFF / SNCF Exploitant SNCF Service Transilien ligne P : Caractéristiques Ligne(s) Paris - Strasbourg Voies 6 (dont deux sans quai) Quais 2 quais centraux Zone 5 (tarification Île-de-France) Altitude 44 m Historique Mise en service 12 janvier 1898 Ouverture 1933 Bâtiment voyageurs actuel Correspondances Bus et Noctilien Voir Intermodalité modifier La gare de Vaires - Torcy est une gare ferroviaire de la ligne de Paris à Strasbourg, située sur le territoire de la commune de Vaires-sur-Marne, dans le département de la Seine-et-Marne en région Île-de-France. La gare porte le nom de Vaires - Torcy car, avant la mise en service du RER A, elle était la seule gare desservant la commune limitrophe de Torcy située au sud.
Mise en service par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, elle a longtemps fait partie du réseau de la Compagnie des chemins de fer de l'Est. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par les trains du réseau Transilien Paris-Est (ligne P).
Sommaire
Situation ferroviaire
La gare de Vaires - Torcy, située sur une section de voie ferrée construite en tranchée, est établie à 44 m d'altitude au point kilométrique (PK) 22,643 de la ligne de Paris à Strasbourg, entre les gares de Chelles - Gournay et Lagny - Thorigny. Le triage de Vaires se trouve peu avant la gare voyageurs, en venant de Paris.
Histoire
La compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg met en service le tronçon de Paris à Meaux de la future ligne Paris - Strasbourg le 5 juillet 1849[1]. Il n'y a alors pas de gare sur la commune de Vaires[1] qui compte moins de 300 habitants, les gares les plus proches étant celles de Chelles vers Paris et de Lagny vers Meaux. C'est à la Compagnie des chemins de fer de l'Est, qui a repris la ligne, que s'adresse le conseil municipal le 6 mars 1859 pour réclamer l'ouverture d'une gare ou d'une halte, arguant du fait qu'il y a avec les communes avoisinantes de nombreux habitants ayant besoin d'une liaison avec Paris. Cette demande refusée par la compagnie sera reprise pendant les années qui suivirent par d'autres communes voisines et notamment Torcy[2], Noisiel et Brou.
Les efforts financiers des communes finissent pas convaincre la compagnie. Le 28 janvier 1897[3] son conseil d'administration approuve l'ouverture d'une halte, d'autant qu'il y a plus de neuf kilomètres entre les gares de Chelles et Lagny - Thorigny. L'emplacement de la halte est prévue à environ quatre km après Chelles et cinq km avant Lagny. La compagnie estime également que le nombre d'habitants de ces communes (1167 à Torcy, 953 à Noisiel, 344 à Vaires et 165 à Brou) doit permettre un trafic suffisant pour la rentabilité de cet arrêt. Les travaux débutent des l'avis positif de l'État le 22 juin 1897, la mise en service intervenant le 12 janvier 1898[3].
Rapidement, la fréquentation est supérieure aux prévisions ; on compte 62 000 voyageurs en 1898 et 72 000 en 1899. Comme on le voit sur la photo de la halte vers 1904, l'aménagement est spartiate et les voyageurs n'ont à leur disposition qu'un petit bâtiment éloigné des quais auquel on accède par des chemins en terre. La commune multiplie les demandes auprès de la compagnie pour améliorer la situation, mais sans succès. Néanmoins, en 1903, la halte voit s'ajouter les noms de Noisiel et Brou à ceux de Vaires et Torcy et, en 1910, un abri est édifié sur un quai. Le 3 octobre 1911, le maire indiqua au conseil municipal que le ministère et la compagnie acceptaient le passage de simple halte au statut de gare, la commune devant apporter une subvention de 240 000 F pour des travaux estimés à 975 000 F. Une halle à marchandises est construite mais la construction du nouveau bâtiment voyageurs est repoussée à plus tard.
Après le début de la Première Guerre mondiale, les autorités militaires construisent un camp de permissionnaires sur le ligne entre Chelles et Vaires. En plus des installations pour le loisir des soldats, on installe des voies de garages et de triages pour les trains militaires. Les installations sont importantes ; par exemple du côté de Vaires, il y a dix-huit voies qui desservent onze quais de débarquement. En 1919, le camp est fermé et les propriétaires réquisitionnés s'inquiètent de l'avenir de leurs terrains mais, à partir de 1920, la compagnie de l'Est, qui a décidé de reprendre les installations, rachète les parcelles pour ses propres besoins. Elle y prévoit notamment un grand triage, un dépôt de locomotives et une cité pour le logement des cheminots et leurs familles. La déclaration d'utilité publique paraît au journal officiel du 11 avril 1924 malgré de nombreuses oppositions venant notamment de la municipalité de Vaires bien que la majorité des terrains soient situés sur la commune voisine de Chelles. À la fin des travaux, en 1932, sur 210 ha, on trouve environ 500 kilomètres de voies constituant deux triages.
Les relations entre la commune et la compagnie vont jusqu'au procès pour de multiples raisons, et c'est finalement sans la subvention de la commune que la compagnie entame la construction de la nouvelle gare voyageurs en 1933. Il s'agit d'une refonte totale du site avec élargissement de la tranchée et destruction du pont et de l'ancien bâtiment pour permettre le passage de deux voies supplémentaires, la ligne passant à quatre voies de Paris à Lagny. On construit de nouveaux quais, avec une marquise en béton armé, surplombés par une passerelle comprenant des escaliers d'accès et le nouveau bâtiment voyageurs est le seul de tous ces éléments à être toujours présent aujourd'hui.
Le début des années 2000 va voir une nouvelle modification importante des installations. La gare est aménagée pour le passage d'une sixième voie permettant le raccordement avec la ligne à grande vitesse Est européenne qui s'embranche un peu après la gare en direction de Meaux. Le TGV doit pouvoir prendre de la vitesse et traverser la gare à 210 km/h avant d'aborder l'embranchement. Cette nouvelle configuration comporte, sur les côtés deux quais centraux avec leurs voies, et au centre la voie du TGV. Pour permettre l'accès aux quais, une nouvelle passerelle est construite en bois[4] et posée en une nuit le 29 novembre 2003[5]. Le nombre de voyageurs quotidiens se situait entre 2 500 et 7 500 en 2004[6].
Services voyageurs
Accueil
Gare SNCF du réseau Transilien elle offre divers services[7] avec, notamment, une présence commerciale quotidienne, le guichet de vente de billets grandes lignes n'étant ouvert que du lundi au samedi, et des aménagements et services pour les personnes à mobilité réduite. Elle est équipée d'automates pour la vente des titres de transport (Transilien, Navigo et Grandes lignes) ainsi que d'un « système d'information sur les circulations des trains en temps réel ». Une boutique de presse est installée en gare.
Desserte
La gare est desservie par les trains de la ligne Transilien Paris - Meaux via Chelles (ligne P du Transilien), dans chaque sens par 2 à 4 trains par heure.
Intermodalité
La gare dispose d'un parc à vélo[7]. Deux parkings payants pour les véhicules, le parc relais de la gare de Vaires - Torcy, géré par la Saemes[8] sont accolés à la gare. Ils comptent 100 et 590 places[6].
Des correspondances routières sont possibles avec les lignes 211 et 421 du réseau de bus RATP, les lignes C et D du réseau de bus Apolo7 et la ligne 19 du réseau de bus Seine et Marne express.
Projets
À terme, la gare de Vaires - Torcy devrait être desservie par la ligne E du RER dans le cadre du projet de prolongement de la branche E2, actuellement terminus en gare de Chelles - Gournay, jusqu'à la gare de Meaux en remplacement de l'actuelle liaison Paris - Meaux. Ce prolongement inscrit au schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) est lié au prolongement de cette ligne E vers l'ouest en raison de la saturation de la gare d'Haussmann - Saint-Lazare provisoirement exploitée en terminus alors qu'elle n'a pas été conçue pour cet usage. Ce prolongement ne pourra donc pas intervenir avant 2020.
Galerie de photos
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Locomotive classe 77 d'Euro Cargo Rail en direction de Paris.
Notes et références
- René-Charles Plancke, Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : tome I de la vapeur au TGV, édition Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1991 p. 89
- lire en ligne (consulté le 2 février 2011). Site officiel de Torcy, Transports : le souci du désenclavement !,
- René-Charles Plancke, 1991, p.103
- lire en ligne (consulté le 2 février 2011). Site Comité national pour le développement du bois (CNDB), Passerelle "by night" : passerelle SNCF à Vaires-sur-Marne
- lire en ligne (consulté le 2 février 2011). Site Planète TP, De la gare de l’Est à Vaires-sur-Marne : Vaires-sur-Marne, tremplin vers la LGV européenne
- Stif - Atlas des transports publics en Île-de-France
- lire en ligne (consulté le 2 mars 2011). Site Transilien SNCF, Les gares Transilien : Vaires Torcy
- lire en ligne (consulté le 2 février 2011) Site Service public, Vaires-Torcy renforce l'offre de parcs relais de la Saemes en IDF, article du 12 février 2008
Bibliographie
- René-Charles Plancke, « Du verbiage au vertige ou la véridique histoire de la gare de Vaires », dans Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : tome I de la vapeur au TGV, édition Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1991 (ISBN 2-86849-105-7) pp. 101-122
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- La gare de Vaires - Torcy sur le site Transilien, un site officiel de la SNCF
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