Gabriel Séailles

Gabriel Séailles
France
Époque contemporaine
Eugène Carrière: « Séailles et sa fille Andrée »
Naissance	27 juin 1852 Paris
Décès	16 septembre 1922 Barbizon
Nationalité	France
École/tradition	spiritualisme
Principaux intérêts	Perception, esthétique
Influencé par	Emmanuel Kant
A influencé	Luigi Pirandello
modifier

Gabriel Séailles (1855-1922) est un historien de la philosophie français. Militant laïque et socialiste, comme son ami Jules Lagneau, il fut à l'origine de la création de l’Union pour l'Action morale^[1], qui préfigure la Ligue des Droits de l'Homme. Ses écrits sur l'esthétique, inspirés du kantisme, ont connu une certaine faveur au début du XX^e siècle.

Biographie

Gabriel Jean Raymond Séailles étudia à l’École Normale Supérieure, dont il sortit siplômé en philosophie en 1875. Il enseigna dans divers lycées de France. Docteur ès lettres en 1883, il détint de 1898 à 1913 la chaire d'histoire de la philosophie à la Sorbonne. Engagé politiquement, il fut socialiste, se battit contre l’ingérence cléricale dans les affaires de l'État, intervint pour défendre Alfred Dreyfus, promut la création des Universités populaires, et fut parmi les fondateurs de la Ligue des droits de l’homme. Il militait pour une societé laïque, solidaire et juste, fondée sur le travail, au sein de laquelle tout citoyen pourrait se réaliser.

Les portraits de Séailles le représentent avec sa femme Octavie (1855-1944) et sa fille Andrée (1891-1980).

Il composa diverses monographies sur les artistes de son temps et quelques essais sur l’esthétique inspirés des idées de Kant. Le génie de l’artiste : « puissance réglée, capricieuse et féconde, capable de toutes les métamorphoses^[2] » - n'est pas vu comme une force surhumaine, mais consiste selon Séailles en un ensemble de forces physiques, intellectuelles et spirituelles qui, partant de la sensation, l'élaborent et l’organisent et finalement la transforment en images par lesquelles l’artiste exprime ses propres sentiments.

Luigi Pirandello fut particulièrement influencé par Séailles, dont il reprend intégralement des passages entiers dans ses propres écrits, sans d'ailleurs toujours le citer^[3].

Notes et références

Bibliographie

Œuvres

• Essai sur le génie dans l'art, Paris 1883
• Alfred Dehodencq, Paris 1885
• (avec Paul Janet) Histoire de la philosophie. Les problèmes et les écoles, Paris 1887
• Léonard de Vinci. Essai de biographie psychologique, Paris 1892
• Renan. Essai de biographie psychologique, Paris 1898
• Watteau, Paris 1901
• Eugène Carrière. Essai de biographie psychologique, Paris 1901
• Les affirmations de la conscience moderne, Paris 1903
• Éducation ou révolution, Paris 1904
• La philosophie de Charles Renouvier, Paris 1905
• La philosphie de Jules Lachelier, Paris 1920
• La philosophie du travail, Paris (posth., 1923)
• L’origine et les destinées de l’art, Paris (posth., 1925)

Études sur Séailles

• C. Bouglé, Autour de la philosophie du travail. Le testament de Gabriel Séailles, in Revue de Métaphisique et de Morale, 1925
• I. Benrubi, Le sources et les courants de la philosophie contemporaine en France, Paris, 1933
• C. Vicentini, L'estetica di Pirandello, Mursia, Milano 1970 (sull'influenza di Séailles in Pirandello)

Source

• (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Gabriel Séailles » (voir la liste des auteurs)

• Portail de la France au XIX^e siècle
• Portail de la philosophie
• Portail des arts
• Portail des droits de l’homme