- François Garipuy
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François Garipuy Naissance 16 avril 1711
Toulouse (France)Décès 2 avril 1782
Toulouse (France)Champs Astronome Institution Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse, Province de Languedoc modifier François Garipuy (parfois appelé de Garipuy), né à Toulouse le 16 avril 1711 et mort à Toulouse le 2 avril 1782, est un astronome français.
Sommaire
Biographie
François Garipuy, est né dans la paroisse de la Dalbade à Toulouse le 16 avril 1711. Il est le premier véritable fondateur d'un observatoire astronomique à Toulouse. C'est grâce à son impulsion qu'un établissement d'envergure y a été crée et s'y est développé. Promis à la carrière d'avocat par son père, François Philippe Antoine, François Garipuy goûte peu la pratique du droit. Il découvre les sciences mathématiques dans le Traité Élémentaire de la grandeur en général du père Bernard Lamy. La lecture de cet ouvrage modifie sensiblement le parcours du jeune avocat. Pour parfaire sa formation mathématique, il Suit les conseils et leçons du père Durranc, enseignant Collège des Jésuites de Toulouse, et médecin Bourrust. Par l'intercession ces deux savants, François Garipuy réussi à entrer à la Société des Sciences de la ville en 1731. Il y propose plusieurs mémoires de mathématiques ainsi qu'une étude sur les Réfraction les Parallaxes.
De 1740 à 1752, François Garipuy concilie ses activités professionnelles et celles d'astronome. Mais en 1752, il doit prendre la suite de M. Carney, directeur des travaux publics de la Sénéchaussée de Carcassonne. Parmi ses charges, Garipuy doit inspecter le Canal royal du Languedoc. Les États de Languedoc lui demandent même, en 1768, de tracer le plan de ce canal. La carte est achevée en 1771. L'éloignement de François Garipuy contrarie assez nettement ses travaux astronomiques. De surcroît, en 1765, il devient capitoul, ce qui constitue une charge supplémentaire.
François Garipuy avait pourtant aménagé un observatoire au-dessus de sa maison, et l'avait garni de nombreux instruments. Mais sa fonction l'empêche fréquemment d'être à Toulouse, lors de phénomènes célestes remarquables. Il tente malgré tout de poursuivre ses travaux et observe parfois loin de son observatoire, comme l'éclipse de Soleil du 1er avril 1764, dont il rapporte le compte rendu de Narbonne. En 1772, François Garipuy démissionne de sa charge en faveur de son fils, Bertrand, qui le seconde parfois dans ses recherches. Les deux hommes sont emportés, en 1782, par l'épidémie de suette qui sévit alors à Toulouse.
Principaux travaux
A la différence d'Antoine Darquier de Pellepoix, autre astronome toulousain, Garipuy n'a pas eu le souci de faire paraître ses observations. Celles qu'il a communiquées à l'Académie des Sciences se trouvent, pour l'essentiel, rassemblées dans le premier volume des Mémoires de cette savante compagnie. Le reste de ses travaux est dispersé dans les registres des Mémoires copiés de l'Académie des Sciences, et dans les fragments de correspondance qui subsistent encore.
La première observation du jeune Garipuy est celle de l'éclipse de la Lune du 1er décembre 1732. Les moyens instrumentaux dont il dispose sont alors fort modestes : "une petite Lunette, un Montre, et une Méridienne tracée à la hâte". Les résultats de l'observation sont salués par Cassini, ce qui incite la Société des Sciences à poursuivre ses efforts dans le domaine de l'astronomie. Quand la Ville lui accorde la tour des remparts, Garipuy intensifie ses travaux il calcule la latitude de Toulouse, et participe aux observations des passage de Mercure devant le Soleil en 1736 et en 1743, aux occultations d'étoiles par la Lune, ainsi qu'aux éclipses de Lune et de Soleil.
Pour mener à bien l'ensemble de ces recherches, François Garipuy sollicite fréquemment la Société des Sciences à l'effet d'obtenir des instruments plus performants: lunettes de sept et quinze pieds, quart de cercle de 28 pouces, pendules à secondes... Parallèlement à cette prolifique activité astronomique, Garipuy devient directeur des travaux publics de la Sénéchaussée de Toulouse. Le jeune astronome s'était lié avec M. de Clapiès qui occupait cette fonction et lui avait suggéré de se perfectionner dans le domaine de la géométrie pratique, afin de pouvoir lui succéder.
Les principaux articles qu'il fait paraitre sont:
- Parallaxes de la Lune, de Mars, et de Vénus, dans Histoire et Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 1" série, t. I, 1782, p. 289-291.
- Histoire de l'Astronomie à Toulouse, dans Histoire et Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 1" série, t. 1, 1782, p. 49-57.
- Recueil des Observations Astronomiques faites à Toulouse, dans Histoire et Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 1" série, t. 1, 1782, p. 258-288.
Un érudit
Astronome, Directeur des Travaux Publics, Capitoul, François Garipuy illustre la figure du savant provincial aux activités multiples. Cette polyvalence ne doit pas cacher la prédominance des observations astronomiques dans l'ensemble de ses travaux. Car Garipuy est bel et bien le fondateur de l'Observatoire de Toulouse c'est lui qui est à l'origine du foisonnement qui saisit la ville au 18' siècle dans le domaine de la science des astres.
Sources
- Ratte (de), Eloge de M. Garipuy, lu à l'Assemblée publique de la Société Royale des Sciences, le 10 décembre 1783, s.l. [Montpellier], s.d. [1783], 20 p.
- Louyat (Henri), Garipuy académicien, dans Mémoires de l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 16' série, 1982, p. 169-172.
- Ils observaient les étoiles... exposition Archives municipales de Toulouse. 2002.
Voir aussi
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