- Rue des Fleurs (Toulouse)
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La rue des Fleurs est une rue ancienne du centre historique de Toulouse. L'origine de son nom, « rue de las Flours » en occitan, est incertaine, mais la rue l'a toujours porté[1].
Le site de la rue est l’un des lieux de passage des anciens remparts, et à proximité de l’une des principales portes de la ville et du Château Narbonnais (emplacement de l'actuel Palais de justice de Toulouse). Les maisons actuelles se trouvent en effet entre l'ancienne enceinte romaine et celle du Moyen Âge[2].
Sommaire
Monuments remarquables
La majorité des bâtiments antérieurs au XVIIIe siècle a disparu[3]. Le N°3 conserve un oculus de la Renaissance, le n°7 une porte du XVIIe, la cour du n°11 un puits qui communiquait avec l'aqueduc romain qui alimentait le réseau d'égout de la ville[4].
Au n°16, l'astronome François Garipuy, membre de l'Académie des Sciences, fit installer en 1751 l'observatoire astronomique (Observatoire Garipuy), dans le bâtiment qui appartenait à sa famille depuis au moins un siècle. L'Observatoire y resta jusqu'à son transfert dans de nouveaux locaux, en 1847[5].
La rue longe aujourd'hui les bâtiments du palais de justice. Au no 22 se trouve également l’Église du Gésu, Monument Historique Inscrit.
Mentions historiques
- La rue est mentionnée dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle de Eugène Viollet-le-Duc, pour servir de limite au Château Narbonnais.
- Le poète Florentin Ducos, mainteneur de l'Académie des Jeux floraux (qui décerne des prix de poésie sous forme de fleurs en joaillerie), attribuait une partie de sa vocation au fait d'être né dans cette rue[6] :
« Au reste M. Ducos vous prouvera qu'il était prédestiné à être poète : "Jugez-en, vous dira-t-il avec une bonhomie charmante. Je suis né en floréal à Toulouse, rue des Fleurs ; je m'appelle Florentin ; j'ai conquis les fleurs des concours dans tous les genres de poésie et je suis Mainteneur des jeux floraux. Je ne pouvais mentir à ma vocation." Et il a suivi sans résistance le cours naturel de ses destinées. »
Références
- Jules Chalande, Histoire des rues de Toulouse, tome 1, p. 344
- Jules Chalande, op cit p. 344
- Chalande, op. cit. p. 344
- J. Chalande, op. cit. Observations de 1915 (!)
- Chalande
- Bonnet et Lacointa 1865, p. 183 Citation extraite de
Sources et bibliographie
- Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle
- Adolphine Bonnet et Félix Lacointa (dir.), Revue de l'académie de Toulouse et des autres académies de l'Empire : Sixième conférence. M. Ducos : la poésie : les chants de l'âme, 1865 [lire en ligne]
- Jules Chalande, Histoire des rues de Toulouse, Toulouse, 1919, réed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1987. tome 1 p. 343-349
Lien externe
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