- Francis de La Fontaine
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Francis de la Fontaine De Bly- en Treurspelen, premier volume des comédies et tragédies de Francis de La Fontaine, illustrées de gravures sur cuivre et publiées à Bruxelles auprès de la veuve G. Jacobs, près du pont Baert en 1739Activités Dramaturge Naissance vers 1672
Duché de Brabant
Pays-Bas espagnolsDécès 1767
Duché de Brabant
Pays-Bas autrichiensLangue d'écriture néerlandais Mouvement Âge des Lumières Genres Comédie
TragédieFrancis de La Fontaine, né vers 1672 et mort en 1767, est un rhétoricien bruxellois, ayant vécu à l’époque où les Pays-Bas étaient sous domination autrichienne.
Biographie & Œuvre
Francis de La Fontaine fut l’un des premiers traducteurs de Voltaire qu’il traduisit en néerlandais : trois ans après la publication de la pièce Alzire ou Les Américains de cet auteur, en 1736, sa version néerlandaise réalisée par De la Fontaine sera représentée par une compagnie dont il était membre, Gedeons Vlies[1], et cela en présence de la gouvernante des Pays-Bas autrichiens, Marie-Élisabeth d'Autriche. De Voltaire, il aurait également traduit Zaïre[2].
Son traité en néerlandais sur le discours, Verhandeling over de redenvoering, publié à Bruxelles, est une première tentative aux Pays-Bas méridionaux d’écrire l’histoire de la scène. La Fontaine l’a partiellement traduit du français d’après les Réflexions historiques et critiques sur les différens théâtres de L'Europe, publiées en 1738, d’un acteur renommé : l’Italien Luigi Riccoboni. Non seulement il aborde les techniques d’interprétation et d’expression orale, mais il plaide également pour un nouveau style d’interprétation, tout en dénonçant les abus dans les chambres de rhétorique, la corruption linguistique et le manque de civilisation de ses contemporains :
- « De plus, constatant qu'elle[3] n’est plus tenue en estime, je peux très bien m’imaginer pourquoi ceci se produit, mais afin de n'offenser personne on préfère ignorer cela. J'ai cependant remarqué que les gens épris d’amour pour la lecture (et il est souhaitable que leur nombre soit plus important ; la superstition serait moins à la mode) ne veulent pas dénoncer cela - sans doute pour des raisons qui ne peuvent être exprimées - et que ce mépris vient le plus souvent d’individus qui n'en ont pas la faculté, qui n’arrivent peut-être pas à distinguer une A d’une B, et qui en outre, ensevelis par une stupidité vaniteuse, méprisent leur langue maternelle, préférant parler le français qu'ils ne maîtrisent pas plus que l’autre. » [4].
L’auteur se plaint du comportement au théâtre de la Monnaie, lors des jours fixés où celui-ci accueille les compagnies flamandes :
- « […] il y a peu de silence : on se sert et on y boit, on y casse des noix et vous entendez un bruit irritant, qui se mêle aux sifflets sur les doigts des jeunes (... ) Ainsi, l’on montre son animalité à d'autres peuples. » [5].
Prenant comme modèle la France et la République des Sept Pays-Bas-Unis, La Fontaine juge que la création de sociétés savantes et l'organisation de concours pour promouvoir la langue véhiculaire auraient dû se produire déjà depuis longtemps. Il semble qu’il émette ici une critique sur les autorités autrichiennes peu portées à promouvoir une autre langue que le français. Sa critique annonce les plaidoyers du dernier quart du XVIIIe siècle d’auteurs flamands tels que Verhoeven et Verlooy qui allaient dans le même sens.
L’influence des idées de l’Âge des Lumières apparaît aussi lorsqu’il se prend à ceux qui prétendent que seul la vie monastique est béatifiante et qui croient que « le Ciel est à gagner tout en prenant place à une table de laquelle ils ne se sont pas occupés » [6].
La seule pièce de théâtre de La Fontaine à avoir été conservée est Het veranderlyk geval in Garibaldus en Dagobertus, qui est une tragédie publiée en 1739, mais dont on sait qu’elle avait déjà été portée à la scène en 1716 : dans un conflit très sanglant, les deux protagonistes meurent.
Liste d’ouvrages
- Vertellingen en Nieuwigheden, traduit du français, Amsterdam, 1708 ;
- De Bolletoeter of 't Leven der Dienstmeiden, Bruxelles, 1708 (sous le pseudonyme Kees Ieroensz ?) ;
- Het veranderlyk geval in Garibaldus en Dagobertus'', tragédie, Bruxelles, 1739 ;
- De Amerikanen oft Alzire, 1739 ; traduction de la tragédie de Voltaire de 1736 ;
- Theseus, tragédie ;
- De verliefde ende Laggende Democritus, comédie ;
- Den Speelder, comédie ;
- Anninius, tragédie ;
- Zaïre, traduit du français d’après Voltaire ;
- Verhandeling over de redevoering dienstig voor predikanten, redenaers, tooneelspelers, etc., Bruxelles, 1751.
Notes et références
- Gédéon La toison de
- Oostenrijks België, 1713-1794. De Zuidelijke Nederlanden onder de Oostenrijkse Habsburgers, Bruxelles 1987, p. 315 Jos Smeyers, Van traditie naar vernieuwing. De Zuidnederlandse letterkunde in de Oostenrijkse tijd, in C. Billen et al.,
- À savoir la langue néerlandaise
- 1975, p. 485 « Inneziende daer en boven dat het zelve [bedoeld is de ‘Nederduytsche Taele’] tot verachting gekomen is, waer uyt zulkx spruyt, kan ik wel denken, maer om niemand te beledigen, zal men dit overstappen. Ik heb bemerkt nogtans dat Perzoonen die de Leezing beminnen ('t is te wenschen dat het getal grooter was, het bygeloof zou min in zwang zyn) het zelve niet laeken, ten waer om redens die geswegen dienen, en dat deze verachting meest koomt van Perzoonen die daer toe geen bequamheyd hebben, en misschien geen A van een B konnen onderscheyden, die daer en boven door een hovaerdige Bottigheyd overgoten, hun Moedertael verachten, en het Frans willen spreeken, dat sy even zoo veel als het ander kennen. » ; cité d’après H.J. Vieu-Kuik & Jos Smeyers,
- 1700. Inauguratie van de Muntschouwburg te Brussel. Het theaterleven in de Zuidnederlandse hofstad van 1650 tot in de Oostenrijkse tijd. in R.L. Erenstein (réd.), Een theatergeschiedenis der Nederlanden. Tien eeuwen drama en theater in Nederland en Vlaanderen, Amsterdam, 1996, p. 288. « […] is wynige Stilswygentheyd: men schinkter en drinkter, men kraekter Noten, en men hoort' er een onaengenaem geraes, vermengt met het fluyten der jongers op de Vingers (...) Zoo laeten wy ons beestigheyd aen d'andere Volkeren zien. », cité d’après Kåre Langvik-Johannessen & Karel Porteman,
- Anvers/Amsterdam, 1975, p. 486 « dat den Hemel te winnen is, met aen een Tafel te gaen zitten daer men niet voor gezorgt heeft », cité d’après H.J. Vieu-Kuik & Jos Smeyers, Geschiedenis van de letterkunde der Nederlanden, volume 6, Standaard Uitgeverij,
Catégories :- Décès en 1767
- Dramaturge flamand
- Écrivain belge du XVIIIe siècle
- Écrivain flamand (avant 1830)
- Personnalité bruxelloise
- Date de naissance inconnue (XVIIe siècle)
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