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Bataille de Hanau
Bataille de Hanau Informations générales Date 30 et 31 octobre 1813 Lieu Hanau, (Hesse) Issue Victoire française Belligérants Empire français Royaume de Bavière
Empire d’AutricheCommandants Napoléon Karl Philipp von Wrede Forces en présence 17 000 hommes
50 canons[1]43 000 hommes
80 canons[1]Pertes 3 000 [2] 4 000 morts ou blessés
6 000 prisonniers[3]Batailles Campagne de Russie (1812)
Moguilev —Ostrovno — Klyastitsy — Smolensk — 1re Polotsk — Valutino — Moskova — Moscou — Winkowo — Maloyaroslavets — 2e Polotsk — Czaśniki — Viazma — Smoliani — Krasnoi — Bérézina
Campagne d'Allemagne (1813)
Lützen — Bautzen — Gross Beeren — Katzbach — Dresde — Kulm — Dennewitz — Leipzig — Hanau — Sehested
Campagne de France (1814)
Brienne — La Rothière — Champaubert — Montmirail — Château-Thierry — Vauchamps — Mormant — Montereau — Bar-sur-Aube — Craonne — Laon — Reims — Arcis-sur-Aube — La Fère-Champenoise — ParisÀ la bataille de Hanau (30 et 31 octobre 1813 à Hanau) les corps Austro-Bavarois commandés par Karl Philipp von Wrede attaquent l'armée française de Napoléon qui bat en retraite.
Sommaire
Contexte
La Bavière, ancienne alliée de la France, selon le traité de Ried, adhère à la sixième coalition. Après la bataille de Leipzig, Napoléon fait retraite en remportant quelques succès[4]. Cependant, en octobre les retardataires désorganisent de plus en plus la Grande Armée. Il faut compter avec les 43 000 Bavarois et Autrichiens commandés par Wrede qui ont rejoint la coalition et avancent en Franconie, au nord du Danube. Ils atteignent Hanau, bloquant l'itinéraire de Napoléon à Francfort. Croyant que le gros de l'armée française fait route plus au nord pour Coblence, Wrede pense faire face à seulement 20 000 hommes protégeant le flanc de l'armée principale.
La bataille
Le 30 octobre, Wrede commence à déployer ses forces pour affronter les Français. Il place son centre devant la Kinzig et son flanc droit au sud, sur une position isolée, seulement reliée à la force principale par un pont. Avec l'infanterie de MacDonald et la cavalerie de Sébastiani, Napoléon n'a que 17 000 hommes à lui opposer.
Des forêts denses à l'est des positions de Wrede permettent aux Français de progresser jusqu'au contact des alliés. Napoléon décide d'attaquer l'aile gauche avec toutes ses troupes disponibles. Vers midi Victor et MacDonald dégagent la forêt devant le centre ennemi. Drouot trouve une voie à travers la forêt pour placer ses canons, vers la gauche de Wrede. Les grenadiers de la vieille garde dégagent le terrain et trois heures plus tard, 50 canons sont déployés.
Après une charge de la cavalerie bavaroise, foudroyée à bout portant par un tir de mitraille, Drouot, soutenu par la cavalerie de Sébastiani, avance ses canons dans la plaine et après un bref bombardement d'artillerie, réduit au silence les 28 canons de Wrede. La cavalerie française attaque et refoule la cavalerie adverse sur l'aile gauche, avant d'attaquer le centre qui commence à reculer avec de lourdes pertes, sur les berges de la Kinzig. L'aile droite tente alors de renforcer le centre, mais beaucoup d'hommes périssent noyés en tentant de traverser la rivière sur l'unique pont.
C'est cette charge de cavalerie qui change la face de la bataille. L'impact de la cavalerie lourde de la Garde impériale est terrible. Les Grenadiers à cheval et les Dragons de l'Impératrice y retrouvent la gloire perdue en cette période de retraite vers la France. Le général Louis-Michel Letort de Lorville a son cheval tué sous lui, et le chef d'escadron Claude Testot-Ferry reçoit 22 coups de sabres et de lances et est finalement ramené à l'arrière vivant.
Wrede qui pensait n'avoir en face de lui que les miettes de la Grande Armée fut plus que déçu. Cependant, en rassemblant ses troupes, il parvient à former une ligne défensive, du pont de Lamboy à Hanau. Pendant la nuit, alors que l'Empereur bivouac dans la forêt au milieu de ses troupes, les alliés abandonnent la ville que les Français occupent le 31 octobre. Napoléon ne fait aucun effort pour poursuivre Wrede. La route de Francfort est maintenant ouverte, la retraite française se poursuit.
Dans la journée du 31 octobre, Wrede tente de reprendre la ville encore occupée par Marmont et le général Bertrand, mais il est de nouveau repoussé et perd à nouveau 1 500 à 2 000 hommes[5]. Son gendre le prince Œttinguen est tué, lui-même est blessé au bas-ventre et doit laisser le commandement au général autrichien Fresnel
Conclusion
Wrede a perdu 9 000 hommes, Napoléon en perd beaucoup moins. Mais entre les 28 et 31 octobre, environ 10 000 traînards sont faits prisonniers. Francfort est atteint le 2 novembre par les Français, alors à seulement 35 kilomètres de leur base arrière de Mayence.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Hanau ». dans sa version du 19 juin 2007
- Musée de Versailles avec un texte historique. Théodose Burette - 1845
- Napoléon, recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, bulletins, discours sur les matières civiles et politiques, formant une histoire de son règne... M. Kermoysan tome troisième - 1857
- Galerie historique de la révolution françaiseAlbert Maurin - 1849
- Histoire du consulat et de l'empire Adolphe Thiers - 1857
- Dictionnaire Napoléon, Jean Tulard - 1999
- Histoire de la Garde Impériale, Emile Marco de Saint-Hilaire - 1847
- Napoléon Ier et la Garde Impériale, Eugène Fieffé - 1859
- Napoléon et la Garde Impériale, Cdt Henry Lachouque - 1956
Notes et références
- ↑ a et b Galerie historique de la révolution française - page 230
- ↑ Histoire du consulat et de l'empire Page 76 -
- ↑ Napoléon, recueil par ordre chronologique de ses lettres ... - Page 76
- ↑ Le 30 octobre, la cavalerie de Lefebvre-Desnouettes charge à plusieurs reprises la cavalerie russe et alliée, faisant de nombreux prisonniers, près de Bruckœbel et de Nieder-Issengheim. Napoléon, recueil par ordre chronologique de ses lettres ... - Page 78
- ↑ Alfred Fierro, André Palluel-Guillard et Jean Tulard, Histoire et dictionnaire du Consulat et de l'Empire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1995 , page 654 (ISBN 2-221-05858-5) [détail de l’édition]
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