Exploitation de l'uranium en France

Exploitation de l'uranium en France

Environ 210 mines d'uranium ont été exploitées en France, entre 1945 et 2001. Tous ces sites ont représenté une production d'environ 72 800 tonnes de minerai.

Article principal : Extraction de l'uranium.

Sommaire

Historique

Les gisements français les plus riches comptent 1 à 5 kilogrammes d'uranium par tonne de minerai, mais dans des conditions d'exploitation difficile (mines souterraines). Ces mines ont été ouvertes et exploitées, essentiellement par le CEA, et à partir de 1976 par sa filiale la COGEMA, avec quelques sociétés privées.

En France, l'extraction a démarré juste après la Seconde Guerre mondiale (avec la création, le 18 octobre 1945, par le général de Gaulle, du Commissariat à l’énergie atomique). En 1976, le CEA cède l’exploitation de ses gisements métropolitains à la COGEMA.

Un maximum de production est atteint dans les années 1980 puis cette industrie décline jusqu'à la fermeture de la mine de Jouac, en Haute-Vienne en 2001 alors que l'extraction est délocalisée, notamment au Niger. Les ressources restantes sont estimées à 12 500 tonnes (soit 0,5 % du total mondial), mais avec peu de sites suffisamment rentables.

Les anciens sites sont presque tous sous responsabilité d'Areva NC. 210 sites d'exploration ou extraction (dont seuls une vingtaine ont produit plus de 1 000 t d'uranium), ainsi que des sites de traitement de minerais (8 sites avec usines), des sites et de stockage de résidus de traitement (15 sites). Ces sites potentiellement dangereux sont répartis sur 25 départements sont répertoriés par la base Mimausa de l'IRSN.

Ces sites ont fourni 52 millions de tonnes de minerais dont 76 000 tonnes d’uranium et ont laissé environ 166 millions de tonnes de stériles et 51 millions de tonnes de résidus de traitement[1].

Localisation des mines

La plupart des gisements se situent :

Les usines d'extraction et concentration d'uranium à partir du minerais, toutes associées à une mine, étaient situées à :

  • Bessines (La Crouzille, Haute-Vienne), cette usine traite les minerais de la Division de la Crouzille venant des mines de Margnac, Le Brugeaud, Fanay/Les Sagnes et le Fraisse, Bellezane.
  • Jouac/Le Bernardan (Haute-Vienne)
  • Le Bosc (Hérault)
  • Gueugnon (Saône-et-Loire) ; usine de traitement chimique des minerais ouverte en 1955,
  • Les Bois-NoirsSaint-Priest-la-Prugne, dans le Département de la Loire, Arrondissement de Roanne, Canton de Saint-Just-en-Chevalet), gisement découvert vers 1951, à la suite des découvertes puis exploitation des gisements de Lachaux (Puy-de-Dôme) en 1949 et Grury (Saône-et-Loire) (fermé en 1990). L'usine y est ouverte en 1960 par la Division du Forez/Grury ; elle remplace l'usine de Gueugnon pour cette division qui possède aussi la mine de de Grury (Saône-et-Loire). La Division Minière du Forez est fermée suite à l’épuisement du gisement des Bois-Noirs en 1981[2].
  • Le Cellier (Loire-Atlantique)
  • Saint-Pierre (Cantal)
  • Mine de l'Écarpière à Gétigné (usine situé en Vendée qui traite les minerais de la Division de Vendée, laquelle exploite les mines de l’Ecarpière, de la Commanderie[3], du Chardon et de la Chapelle-Largeau. la mine de l’Ecarpière est située à cheval sur la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire), exploitée par AREVA NC, fermé en 1990 et depuis réaménagé. Crassier de 11 millions de tonnes de résidus radioactifs de forte radiotoxicité selon 3 études commandées de 1991 à 1993 par la commune à la CRIIRAD[4]
  • la Mine de la Baconnière, à Roussay est aujourd'hui ennoyée, et selon la CRIIRAD source de contamination radioactive de l'environnement [4].
  • la Mine du CHARDON à Gorges fermée en 1991 pour partie ennoyée, avec au moins une résurgence[4].

Des traitements sommaires (lixiviation sur aires aménagées), ont eu lieu sur 9 autres sites.

15 crassiers de stériles sont reconnus par l'IRSN, dont - outre sur les 8 lieux cités ci-dessus - à :

  • Bellezane (Haute-Vienne)
  • Montmassacrot (Haute-Vienne)
  • Bertholène (Aveyron)
  • Rophin dans (Puy-de-Dôme)
  • La Ribière (Creuse)
  • La Commanderie (Vendée et Deux-Sèvres)
  • Teufelsloch (Haut-Rhin)

D'autres sites sont suivis pour avoir été consacrés à l’extraction (souterraine ou à ciel ouvert, en tranchée pour les pluspetits sites), moindrement dans les Alpes et en Aquitaine

Références et liens

Notes

  1. Remise du rapport sur les recommandations pour la gestion des anciens sites miniers d’uranium en France par le Groupe d’expertise pluraliste (GEP) sur les mines d’uranium du Limousin sur http://www.developpement-durable.gouv.fr/, 17 septembre 2010. Consulté le 14 juin 2011 p.  3
  2. Quand la Loire produisait de l'uranium ;petite histoire de l'industrie minière de l'uranium en Forez, par Pierre-Christian Guiollard
  3. Document relatif à la mine de la COmmanderie (Patrimoine géologique, Conseil général de Vendée)
  4. a, b et c Bruno Chareyron ; Compte rendu des mesures de terrain et prélèvements effectués par le laboratoire de la CRII-RAD en septembre 1998 sur la division minière de Vendée. Sites de l’ECARPIERE, la BACONNIERE et le CHARDON, Document CRII-RAD N°BC99-21 Site de l’ECARPIERE

Liens externes


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