- Enrico Castellani
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Enrico Castellani (né le 4 août 1930 à Castelmassa) est un peintre italien, considéré l'une des grandes figures de l'art européen de la seconde moitié du XXe siècle[réf. nécessaire].
Sommaire
Biographie
Né dans la province de Rovigo, Enrico Castellani étude l'art, la sculpture et l'architecture en Belgique jusqu'en 1956, année où il obtient son diplôme à l’École Nationale Superieure. L’année suivante il retourne en Italie et, en s’installant à Milan, il devient représentant actif de la nouvelle scène artistique. En particulier il se lie d’amitié et il noue des rapports de collaboration avec Piero Manzoni, avec qui il constitue une association artistique très drôle/bizarre pour les critiques de l’époque qui étaient intrigués par la contradiction entre leurs personnalités : Manzoni était volcanique, dissipé et gai, aussi que Castellani était sérieux, distingué et réfléchi. Castellani noue des rapports rentables/fructueux d’échange culturel aussi avec Agostino Bonalumi et Lucio Fontana.
Après les premières expériences à caractère informel, inspirées par l’action painting américaine et surtout par Mark Tobey, en reconnaissant ce type d’art mûr pour un dépassement, il élabore avec la collaboration de la revue Azimuth, fondèe par lui-même et Manzoni, un nouveau début qui propose une mise à zéro totale de l’expérience artistique précédente, fondé sur un nouveau pacte avec le progrès social.
Cette annulation/mise à zéro est réalisée par Manzoni, Castellani et Bonalumi par l’utilisation des toiles monochromes (souvent complètement blanches) extra-fléchies par des différentes techniques de sorte que cela produise des effets de lumières et ombres changeantes par rapport à l’inclinaison de la source de lumière. Il s’agissait d’une expérience absolument originale et considérée fondamentale dans l’histoire du XXe siècle, non seulement en ce qui concerne la scène italienne mais aussi et surtout dans celle internationale, en effet son écho a influencé et inspiré Donald Judd qui dans un article du 1966 a défini Castellani père du minimalisme.
Si Piero Manzoni choisit pour ses matériels préférés le kaolin et le coton pour réaliser ses célèbres Achromes, Castellani et Agostino Bonalumi commencèrent un parcours d’étude et d’analyse très rigoureux sur les possibilités fournies par l’extra-flexion de la toile au moyen de l’utilisation des clous, de la cambrure et des silhouettes en bois et en métal insérées derrière la toile. C’est en 1959 que Castellani réalise sa première surface en relief, en inaugurant une poétique qui sera son chiffre stylistique constant et rigoureux, et par ça il définit ce que la critique a appelé « répétition différente », considérée par beaucoup de critiques (une technique) d’une extrême pureté où la répétition soigneusement choisi des pleins et des vides, donnée par les extra-flexions rythmiques de la toile, constitue un parcours toujours nouveau, même si cohérent et intense.
Depuis lors son chemin continue à se développer dans le milieu de l’extra-flexion, mais dans sa cohérente production on peut trouver plusieurs œuvres qui s’écartent nettement des surfaces en relief, en révélant beaucoup sur les thèmes les plus chers à Castellani comme par exemple le temps, le rythme et l’espace.
Même dans ces rares œuvres sur papier Castellani a réussi à réaliser son style très personnel des extra-flexions rythmiques.
En 1967 il réalise Ambiente bianco pour l’exposition “Lo spazio dell’immagine” au palais Trinci, à Foligno. En 1968, à l’occasion de Il teatro delle mostre, à la galerie La Tartaruga à Rome, on présente Il muro del tempo. En 1969 Castellani réalise Spartito et en 1970 Obelisco. Depuis son début jusqu’aujourd’hui plusieurs et très importantes expositions se succèdent dans des espaces publics et privés.
Castellani participe à la Biennale de Venise en 1964, en 1966 (avec une salle personnelle), en 1984 et en 2003. En 1965 il participe à l’exposition collective “The Resonsive Eye” au musée MoMa à New Yorket à la VIIIe Biennale de San Paolo au Brésil. En 1970 il prend part à l’exposition collective “Vitalità del negativo nell’arte italiana”, organisée par Achille Bonito Oliva au Palazzo delle Esposizioni à Rome. En 1981 il participe à Identité italienne. L’art en Italie depuis 1959, coordonnée par Germano Celant au Centre Pompidou à Paris. En 1983 Castellani se trouve à Palazzo Reale à Milan pour l’exposition Arte programmata e cinetica 1953-63; en 1994 il est invité à l’exposition The italian metamorphosis au musée Solomon R. Guggenheim à New York.
Parmi les expositions les plus récentes on peut rappeler les (expositions) personnelles à la Galleria Lia Rumma à Milan en 1999 et celles-ci à la Galleria Fumagalli à Bergame en 1997 et en 2001. En 2001 Castellani est invité aux expositions collectives “Materia/Niente”, organisée par Luca Massimo Barbero, à la Fondazione Bevilacqua La Masa à Venise et à “Belvedere italiano-Linee di tendenza nell’arte contemporanea 1945/2001”, dirigée par Achille Bonito Oliva, au Centre for Contemporary Art à Varsovie. Une importante exposition anthologique a été préparée par la Fondazione Prada à Milan, avec la collaboration de Germano Celant, et à Kettle’s Yard à Cambridge en 2002, la même année où Castellani présente son travail aussi à la Galleria de Franca Mancini à Pesaro et à celle-ci de Greta Meert à Bruxelles.
En 2004 il expose à Paris à la galerie Di Meo et en 2005, au musée des beaux-arts Pouchkine, à Moscou, une exposition est préparée avec la collaboration de Bruno Corà. En 2006 il montre ses œuvres à la galerie Lia Rumma à Naples et à l’Auditorium à Rome. En 2009 beaucoup d’œuvres récentes avec un gros noyau de productions historiques sont proposées par Haunch of Venison à New York dans une exposition organisée par Adachiara Zevi, tandis que dans le siège de Londres de la même galerie les œuvres de Castellani sont exposées en relation avec celles-ci de Dan Flavin, Donald Judd et Gunter Uecker. Le 13 octobre 2010 Enrico Castellani a reçu par le prince Hitachi, patron honoraire de la Japan Art Association, le Praemium Imperiale pour la peinture, la plus haute reconnaissance artistique au niveau international.
Les œuvres de Castellani, dans le marché de l’art, sont les plus recherchées et chères parmi celles-ci du XXe siècle italien, avec des cotations qui sont arrivées au million de dollars et qui sont régulièrement échangées dans les ventes aux enchères les plus prestigieuses, comme les célèbres Italian Sales de Londres.
Expositions
Principaux expositions du 1999 au 2010
1999
2001
- Fondazione Prada, Milan.
2002
2004
- Galerie Di Meo, Paris (F).
2005
- Musée des beaux-arts Pouchkine, Moscou (R).
2006
- Mùzeum Milano Dobesa, Bratislava (SLK).
- Galleria Lia Rumma, Naples.
- Spazio Risonanze, Auditorium Parco della Musica, Rome.
2009
- Haunch of Venison, New York (NY, USA).
2010
- Seomi Gallery, Séoul (K).
Musées
- Centre Georges Pompidou, Paris (F)
- Museo del 900 Milan
- Fondazione Prada, Milan
- GAM Galleria Civica d'Arte Moderna e Contemporanea di Torino
- GAM Galleria Comunale d'Arte Moderna di Bologna
- GNAM Galleria Nazionale d’Arte Moderna, Rome
- Musée Solomon R. Guggenheim, New York (NY, USA)
- Herning Kunstmuseum, Herning (D)
- Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington (DC, USA)
- Iwaki City Art Museum, Iwaki (J)
- Kaiser Wilhelm Museum, Krefeld (D)
- Loggetta Lombardesca, Pinacoteca Comunale di Ravenne
- MACRO Museo d’Arte Contemporanea, Rome
- Museum of Modern Art, New York
- MUSEION Museo d'arte moderna e contemporanea, Bolzano
- Museum Kunst Palast, Kulturzentrum Ehrenhof, Düsseldorf (D)
- Ohara Museum of Art, Kurashiki (J)
- Staatsgalerie, Stoccarda (D)
- Stadtiskes Museum, Leverkusen (D)
- Stedelijk Museum, Amsterdam (NL)
- Università di Parma. Centro Studi e Archivio della Comunicazione, Parme
- Walker Art Center, Minneapolis (Minnesota, USA)
Bibliographie
- G. Dorfles, in AAVV, catalogo della mostra, XXXIII Esposizione Biennale Internazionale d’Arte, Giardini di Castello, Venise, 1966
- V. Agnetti, Enrico Castellani pittore, Achille Mauri Editore, Milan 1968
- C. Lonzi, Autoritratto, De Donato Editore, Bari 1969 (Ripubblicato da et al. Edizioni, Milan 2010)
- A. Bonito, A. C. Quintavalle, Enrico Castellani, catalogo della mostra, Università di Parma, Centro Studi e Archivio della Comunicazione. Dipartimento Arte Contemporanea, Parme, 1976
- A. Zevi, Castellani, catalogo della mostra, Loggetta Lombardesca. Pinacoteca Comunale, Ravenna, Essegi Editrice, Ravenne 1984
- A. Zevi, Enrico Castellani, catalogo delle mostre, Albert Totah Gallery, New York (USA); Edward Totah Gallery, Londres (GB), 1987
- G. Dorfles, A. Zevi, Enrico Castellani, catalogo della mostra, Galleria Netta Vespignani, Rome, 1991
- M. Carboni, Enrico Castellani. Il minimo passaggio, la minima variazione, catalogo della mostra, Museo Laboratorio di Arte Contemporanea. Università degli Studi La Sapienza, Rome, 1994
- B. Corà, Castellani, catalogo della mostra, Palazzo Fabroni. Arti Visive Contemporanee, Pistoia, Edizioni Charta, Milan 1996
- A. Sofri, Enrico Castellani. Sette vele per la commenda di Sant’Eufrosino a Volpaia, Danilo Montanari Editore, Ravenna 1998
- V. Coen, Enrico Castellani, catalogo della mostra, Galleria Civica di Arte Contemporanea, Trente, Mazzotta, Milan 1999
- G. Celant, Enrico Castellani, catalogo della mostra, Fondazione Prada, Milan 2001
- B. Corà, Enrico Castellani. Variazioni sul metodo, catalogue de l'exposition, musée des beaux-arts Pouchkine, Moscou (RUS), 2006
- I.S. Engelke, Enrico Castellani, Künstler. Kritisches Lexicon der Gegenwartskunst, Munich (D) 2006
- A. Zevi, Enrico Castellani, catalogo della mostra, Haunch of Venison, New York (NY, USA), 2009
- H.U. Obrist, Castellani, catalogo della mostra, Soemy Gallery, Seoul (K),2010
Liens externes
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