- Église Saint-Alban de Lormes
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Église Saint-Alban de Lormes Présentation Nom local Église Saint-Alban Culte Catholique romain Type Église Rattaché à Diocèse de Nevers Début de la construction 1865 Fin des travaux 1867 Architecte(s) Paillard et Lutz Style(s) dominant(s) néo-roman Protection Inscrit MH (1997) Géographie Pays France Région Bourgogne Département Nièvre Ville Lormes Coordonnées modifier L’église Saint-Alban a été édifiée en 1865 au sommet de la colline éponyme à 455 m d’altitude dans la partie nord-ouest de la ville de Lormes. Elle remplace un édifice plus ancien qui avait été peint par Corot. Cette église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 8 août 1997[1].
Sommaire
Description et histoire de l'édifice du Xe siècle
La première église, "Ecclésia de Ulma", fut élevée avant le Xe siècle siècle et relevée au début du XIIe siècle siècle. Elle se composait de deux parties bien distinctes par leur architecture. La nef avait deux bas-côtés étroits avec des piliers massifs et rustiques, une tour basse et massive s'élevant au dessus du portail et ses deux portes en plein cintre. Le chœur du XVIe siècle se terminait en large pignon, percé de trois fenêtres et séparé des bas-côtés par des piliers cylindriques, sans chapiteaux au sommet desquels naissaient des nervures prismatiques. Il y avait trois chapelles : deux au Sud, dédiées à la Sainte-Vierge et à Saint-Nicolas, datant de la reconstruction du chœur.
Vincent Millereau, était pourvu du bénéfice de celle de Saint-Nicolas en 1660 et les échevins le donnèrent à Augustin Bussy en 1717. La chapelle du Nord fut réalisée en 1620. Le roi de France, Louis VI le Gros, écrivit en 1125, sur instruction du Pape Honorius II, à l'évêque d'Autun, Etienne Ier Baugé, pour lui demander de donner le patronage de l'église de Lormes au prieur du Prieuré de la Charité-sur-Loire. L'évêque le garda pour lui même, ainsi que ses successeurs, puisqu'en 1789 l'évêché l'exerçait encore.
Au mois de novembre 1296 l'évêque Hugues d'Arcy céda à son chapitre une rente de six livres, cinq sous viennois, qui lui était due sur l'église de Lormes. Le 30 juin 1689 les habitants et le curé adressèrent une supplique à l'évêque d'Autun, Gabriel de Roquette, pour qu'il réunit les revenus des deux oratoires : Saint-Pierre et Notre-Dame à l'église de Saint-Alban afin d'avoir deux prêtres pour la desserte de la paroisse et faire le catéchisme. Cette démarche n'a pas abouti. Il existait jadis dans cette vieille église une très ancienne confrérie du Corps de Dieu. Par la suite de la délivrance de la ville en 1591, il y fut établi les mardi de Pâques une procession à travers la ville avec indulgences. On exposait le Saint-Sacrement toute la journée, après la procession dans toutes les chapelles de la ville. Cette procession fut suspendue par arrêté synodal de Mgr de Roquette et les échevins réclamèrent contre cette décision et, en mars 1670, ils virent leur démarche couronnée de succès. En 1667, il fut donné en cette église une célèbre mission qui fit cesser les haines invétérées et des rivalités malheureuses. L'évêque Louis II Doni d'Attachi vint en cavalcade, suivi d'un très nombreux cortège, en faire la clôture et donner la confirmation aux fidèles du lieu et des paroisses voisines. La cloche qui fut fondue en 1658 sera refaite en 1737 augmentée de 800 livres ce qui la porta à 2 tonnes et 200 kg. Elle eut pour parrain Haut et puissant seigneur Louis de Mascrany, comte de Château-Chinon, baron de Lormes et pour marraine Haute et puissante damoiselle, Gabrielle de Mesgrigny, dame de Lormes-Châlons[2]. Cette église fut profanée à la Révolution et transformée en Temple de la Raison. Cette vieille église fut démolie le 7 janvier 1865 et l'actuelle construite de 1865 à 1867.
Description de l'église du XIXe
L’église de style néoroman adopte un plan très classique en forme de croix latine avec trois nefs : nef principale, a 7,15 mètres de large, le bas-côtés, 3,90 mètres, et leur voûte à 7,5 mètres sous la clef ; le transept, de 27,43 mètres de développement et un déambulatoire, autour duquel rayonnent trois chapelles absidiales. Elle mesure 60 m de long, pour une largeur de 17,63 m. La voûte en berceau est à 12 mètres sous la clef de voûte. Certains puristes considèrent que le toit recouvrant la nef est trop plat par rapport au clocher tour, surmonté d'une flèche, recouvert en ardoises et culmine à 40 mètres. Ce dernier, en dehors des cloches héberge une antenne relais du réseau de téléphonie mobile SFR. Les architectes en sont messieurs Pierre Hyppolyte Paillard, (1801-1866) et Lutz, tous deux de Nevers et la construction aux entrepreneurs Jacques Rougemont de Brinon et les trois frères Desjobert de Varzy. La pierre de taille provient de la carrière de la Manse[3].
Intérieur
La voûte en plein-cintre est située à 12 m du sol. Les 12 colonnes de la nef et du chœur, flanqués de 4 colonnettes, cantonnées en croix, ainsi que 8 colonnes supportant la demi-coupole du sanctuaire sont surmontées de chapiteaux sculptés représentant des scènes de la Bible ou des feuillages, ils sont l’œuvre du sculpteur Guillaumet. Les vitraux des bas-côtés, du transept et des chapelles de l’abside, œuvres de Lucien-Léopold Lobin, représentent des saints protecteurs. Les fenêtres hautes de la nef ne comportent pas de verrières décorées, elles sont une soixantaine qui donne à l'édifice une grande luminosité. Quatre lustres en fer forgé accrochés aux voûtes de la nef et du transept assurent le chauffage et une partie de l’éclairage.
Mobilier disparu
Une chaire en bois était fixée sur une des colonnes de gauche de la nef. Démontée, ses panneaux ont été utilisés pour construire un maître-autel, tandis que le pied, placé dans la chapelle absidiale axiale, est utilisé comme support du tabernacle.
L’ancien maître-autel situé au fond du chœur a été démonté et remplacé par la cuve baptismale.
Des reliquaires accrochés dans les chapelles ainsi que des croix et des candélabres en bronze doré placées sur les autels du transept ont été volés.
Mobilier
- Dans le chœur : Christ en croix du XVIe siècle placé sur une croix en bois du XIXe siècle, baptistère, Maître autel (panneaux de l'ancienne chaire), stalles (XVIIe siècle).
- Dans les bas-côtés : Chemin de croix du XIXe siècle.
- Tableaux : nord du transept, Vierge à l’Enfant aux donateurs copie du XIXe siècle d’après Van Dick ; sud du transept, Christ en Croix copie du XIXe siècle d’après Prud’hon ; chapelle absidiale nord, Saint Jacques de Compostelle bénissant Saint Alban.
- Statues : Immaculée Conception dans la chapelle du Saint Sacrement (chapelle absidiale axiale) ; diverses autres statues sans grande valeur artistique (sainte Jeanne d’Arc, saint Michel...)
- Autre mobilier : tabernacle moderne en acier (chapelle du Saint Sacrement), bancs portant une inscription en néerlandais, banc d'œuvre (XIXe siècle) et confessionnaux placés dans le transept, orgue électronique.
Autour de l'église
- Croix monumentale en granite (XIXe siècle) devant la façade nord du transept. Elle est représentée sur le tableau de Corot reproduisant l'ancienne église.
- Monument en l'honneur des veuves et des orphelins de toutes les guerres devant la façade sud du transept.
- Croix en fer forgé à l'entrée du cimetière.
- Canon en fonte (XIXe siècle) au sud du parvis.
Anciens curés
(liste non exhaustive)
- Guillaume Verdeau, curé et en même temps archiprêtre de Corbigny, en 1534
- Guillaume Gauthereau, prisonnier à Château-Chinon en 1591
- Pierre Boillot, en 1620, date des premiers registres d'état-civil. Il fut nommé président de l'officialité établie à Lormes le 20 septembre 1627
- Claude Boillot, neveu du précédent, également official. Il tombe en aliénation mentale en 1667 et est enfermé en 1670 aux Petites Maisons à Paris
- Jean de Montlevrain, originaire de Château-Chinon, d'abord vicaire puis curé en 1670. De morale un peu sévère, il se fit des ennemis chez ses paroissiens qui le dénoncèrent au Roi et à l'évêque[4]
- Pierre Maurage, en 1701, décédé le 13 mars 1719
- Augustin Bussy, installé le 4 mai 1719 et décédé le 26 juillet 1782, âgé de 82 ans
- Paul Bussy, son neveu, qui décéda en 1802, âgé de 86 ans
- Migeat, curé en 1803, puis grand-vicaire de Bourges et chanoine, de Moulins-en-Bourbonnais
- Étienne Méreau, homme simple mais puissant en œuvres, transféré à Marigny-l'Eglise en 1815, décédé en 1832
- Jeannot, ancien supérieur du petit séminaire de Nevers, nommé à la cathédrale, puis chanoine
- Jean Bion, natif d'Auvergne, ancien curé de Villapourçon, en 1841, c'est à son initiative que la nouvelle église a vu le jour[5]
Liens externes
- L'église Saint Alban sur Lormes.net
Notes et références
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA58000005 » sur www.culture.gouv.fr.
- Archives municipales.
- Abbé Jacques-François Baudiau: " Le Morvand ". 3e Ed Guénégaud, Paris 1965. t.II, p.186-189.
- Archives de l'évêché d'Autun
- Abbé Baudiau : op. cit. p.188-189.
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