- Eliakim Hastings Moore
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Eliakim Hastings Moore Naissance 26 janvier 1862
Marietta, Ohio (États-Unis)Décès 30 décembre 1932
Chicago, Illinois (États-Unis)Nationalité États-Unis Champs Mathématiques Institution Université de Chicago 1892-1931
Université Yale 1887-89
Université Northwestern 1886-87, 1889-92Diplômé de Université Yale Renommé pour Axiomatisation modifier Eliakim Hastings Moore (1862 – 1932) est un mathématicien américain.
Sommaire
Biographie
Moore, fils d'un pasteur méthodiste, découvrit les mathématiques lors d'un job d'été à l'observatoire de Cincinnati (en). Il les étudia ensuite à l'université Yale, où il fut membre du Skull and Bones et obtint un B.A. en 1883 et un Ph.D. en 1885, avec une thèse dirigée par Hubert Anson Newton (en) et consistant à étendre certains théorèmes de Clifford et Cayley[1]. Newton conseilla à Moore de parfaire ses études en Allemagne (comme beaucoup d'américains de cette époque), si bien qu'il passa un an à l'université de Berlin, où il assista aux cours de Kronecker et de Weierstrass.
De retour aux États-Unis, Moore enseigna à Yale et à l'université Northwestern. Quand l'université de Chicago ouvrit ses portes en 1892, il fut le premier directeur de son département de mathématiques (le deuxième département de mathématiques orienté recherche dans l'histoire américaine, après celui de l'université Johns-Hopkins), poste qu'il occupa jusqu'à sa mort en 1931. Ses deux premiers collègues furent Oskar Bolza (en) et Heinrich Maschke (de).
Œuvre
Moore travailla d'abord en algèbre générale, démontrant au passage, en 1893, que tout corps fini est caractérisé par son cardinal. Vers 1900, il commença à travailler sur les fondements de la géométrie. Il en reformula les axiomes de Hilbert de telle sorte que seuls les points restent des notions primitives (en), mais plus les droites et plans. En 1902, il montra que l'un des axiomes de Hilbert était redondant[2]. Les travaux d'E. H. Moore sur l'axiomatisation sont considérés comme l'un des points de départ des métamathématiques et de la théorie des modèles. Après 1906, il s'orienta vers les fondements de l'analyse. Le concept d'opérateur de clôture apparut en 1910 dans son Introduction to a form of general analysis[3],[4]. Il publia aussi en géométrie algébrique, en théorie des nombres, et en théorie des équations intégrales.
À Chicago, Moore encadra trente et une thèses[1], dont celles de George Birkhoff, Leonard Eugene Dickson, Robert Lee Moore (en) (sans lien de parenté) et Oswald Veblen. Par la suite, Birkhoff et Veblen fondèrent et dirigèrent des départements de premier ordre à Harvard et Princeton, respectivement. Dickson devint le premier grand spécialiste américain en algèbre et théorie des nombres. Robert Lee Moore fonda l'école américaine de topologie et la méthode qui porte son nom pour l'enseignement des mathématiques. En décembre 2010, le Mathematics Genealogy Project répertoriait 14 875 « descendants » d'E. H. Moore[1],[5].
Moore persuada la New York Mathematical Society de prendre comme nouveau nom American Mathematical Society (AMS), et en dirigea l'antenne de Chicago. Il fut président de l'AMS en 1901–02 et éditeur des Transactions of the American Mathematical Society (en) de 1899 à 1907. Il fut élu membre de la National Academy of Sciences, de l’American Academy of Arts and Sciences et de l’American Philosophical Society.
L'AMS a créé un prix en son honneur en 2002.
Notes et références
Notes
- (en) Eliakim Hastings Moore sur le site du Mathematics Genealogy Project
- (en) (sans lien de parenté) l'avait aussi démontré, de façon plus élégante, cf (en) R.L. Wilder, « Robert Lee Moore 1882-1974 », dans Bull. AMS, vol. 82, 1976, p. 417-427 [texte intégral (page consultée le 19 décembre 2010)]. Quand E. H. Moore eut connaissance de cet exploit, il fit le nécessaire pour que R. L. Moore bénéficie d'une bourse de doctorat à Chicago. Indépendamment, le jeune Robert Lee Moore
- p. 1-150 de The New Haven Mathematical Colloquium
- (en) T.S. Blyth, Lattices and Ordered Algebraic Structures, Springer, 2005 (ISBN 978-1-85233-905-0), p. 11
- Weierstrass (17 076), né quarante-sept ans plus tôt. Soit presque autant que
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « E. H. Moore » (voir la liste des auteurs)
- (en) Ivor Grattan-Guinness, The search for mathematical roots, 1870-1940: logics, set theories and the foundations of mathematics from Cantor through Russell to Gödel, Princeton University Press, 2000 (ISBN 978-0-691-05858-0)
- (en) Karen Parshall (de) et David E. Rowe (en), The Emergence of the American Mathematical Research Community, 1876-1900: J. J. Sylvester, Felix Klein, and E. H. Moore, AMS Bookstore, 1997 (ISBN 978-0-8218-0907-5)
Voir aussi
Articles connexes
- Pseudo-inverse de Moore-Penrose
- Suite de Moore-Smith
- Déterminant de Moore (en)
Liens externes
- (en) John J. O’Connor et Edmund F. Robertson, « Eliakim Hastings Moore », dans MacTutor History of Mathematics archive, université de St Andrews [lire en ligne].
- (en) Gilbert Ames Bliss (en), « The scientific work of Eliakim Hastings Moore », dans Bull. AMS, vol. 40, no 7, 1934, p. 501-514 [texte intégral (page consultée le 19 décembre 2010)]
- (en) G. A. Bliss, « Eliakim Hastings Moore », dans Bull. AMS, vol. 39, no 11, 1933, p. 831-838 [texte intégral (page consultée le 19 décembre 2010)]
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